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- Euro 2000
L’équipe type des flops de l’Euro 2000
Si l’équipe de France est sortie vainqueur de l'Euro 2000 et si l'Allemagne aurait mieux fait de ne pas y participer, bien d'autres ont raté leur tournoi. Dans les grandes largeurs, ou seulement sur une action décisive. C'est donc l'heure de la distribution des mauvaises copies, avec un élément par nation pour ne pas faire de jaloux.
Filip De Wilde
Et dire que sa toute première mi-temps, durant la compétition, n’avait pas été si mauvaise que ça… Une fois la Suède passée, contre qui il n’a toutefois pas obtenu de clean sheet en raison d’une atroce bévue, le portier s’est encore complètement troué. Notamment contre la Turquie, avec une expulsion à la clé. Peut-être son meilleur geste.
Défenseurs
Abel Xavier
Neuf mois après, il était toujours sous le coup de sa suspension. Et vingt années plus tard, tout le monde se souvient encore de sa main en demi-finales contre la France suivie de mots doux crachés à l’arbitre. Qu’il le veuille ou non, le latéral restera l’homme qui a permis à Zinédine Zidane d’envoyer les Bleus sur l’ultime marche en provoquant un penalty à deux minutes du terme. Avis du coupable sur fond de théorie de complot, en 2016 : « Je peux vous garantir une chose : ce n’était pas intentionnel et il n’y aurait jamais eu penalty si les circonstances avaient été différentes. »
Daife Anse
Pour sa première participation à un championnat d’Europe sous ce nom, la République fédérale de Yougoslavie a fait fort. En plantant beaucoup de buts (huit en quatre rencontres, grâce notamment à un Savo Milosević co-meilleur buteur), mais en en concédant encore plus ! Déséquilibré au possible, le quart-de-finaliste en a pris trois de la part de la Slovénie, quatre de la Roja et enfin six de la Hollande. Avec, tout de même, un clean sheet devant la Norvège.
Frank de Boer
C’est dur, mais le Néerlandais doit sa présence en charnière centrale à son double raté face à Francesco Toldo en demies. Le premier sur péno alors que le score est encore de 0-0, le second durant les tirs au but qui précipite l’élimination des siens. Un capitaine ne devrait pas faire ça.
Phil Neville
Certains l’ont peut-être oublié, mais le frère de Gary représente l’homme qui a offert un penalty à la Roumanie à la 89e minute lors de l’ultime match de poules. À cet instant de la partie, il y avait 2-2 et les Three Lions étaient encore qualifiés pour le tour suivant…
Milieux
Fredrik Ljungberg
Tout ce qu’il a fait briller, c’est De Wilde alors que ce dernier était tout sauf en forme. Ok, la note est sévère pour un bonhomme de 23 ans piégé dans un effectif complètement à la ramasse (un nul, deux revers). Mais le joueur d’Arsenal aurait dû faire mieux, vu le talent qu’il a démontré par la suite.
Benelucky
Quelques-uns ont parlé de réussite à son sujet, pendant que d’autres ont évoqué sa probable schizophrénie vu que le lion à la crinière aux multiples couleurs n’avait pas le droit de choisir son camp. En tout cas, il n’a pas fait l’unanimité.
Danemark
Bulle + bulle = ? Malgré les présences de Peter Schmeichel, Stig Tøfting, Thomas Helveg, René Henriksen, Ebbe Sand, Thomas Gravesen ou encore Jon Dahl Tomasson, le champion 1992 a été la seule formation à ne connaître que la défaite. Zéro pion, huit concédés : tous dans le même bateau, donc.
Pavel Nedvěd
En 2000, le surdoué blond vient de remporter la Serie A avec la Lazio. Et au milieu, le garçon devient de plus en plus monstrueux. Pourtant, le Ballon d’or 2003 ne parvient pas à empêcher la déception de son pays qui reste sur un sans-faute durant les éliminatoires et qui a la malchance de tomber dans une poule compliquée. Étonnant, pour un garçon de ce calibre. Un péno récupéré contre les Tricolores, cependant.
Attaquants
Gheorghe Hagi
Zéro tremblement de filet, un carton jaune contre l’Allemagne, une biscotte contre le Portugal, une suspension contre l’Angleterre (seule partie remportée par les Tricolorii, d’ailleurs), une expulsion (et un poteau) contre l’Italie… Non, hormis cette accélération, le propriétaire du brassard n’aura pas montré grand-chose.
Töre André Flo & Ole Gunnar Solskjær
Sur le papier, la doublette avait de la gueule. Mais dans la réalité, elle n’a effrayé aucune arrière-garde. En dépit de trois titularisations, et plus de 250 minutes passées sur les terrains.
Remplaçants
Erich Ribbeck
Tout, la Mannschaft a absolument tout foiré alors qu’elle faisait partie des favoris en tant que tenante du titre. Son sélectionneur, lui, n’a procédé à aucun bon choix. Pourquoi avoir emmené un Lothar Matthäus (39 ans) parti en retraite à New York, par exemple ? Forcément, les sélectionnés ont rapidement pris l’avion et leur entraîneur la porte.
Ulrich Ramé
Même pas une seconde officielle sur les pelouses, le seul de l’EDF dans ce cas-là. Enlevez-lui son titre !
Hakan Ünsal
Sa chute face à Luís Figo sur l’action du break en quarts symbolise bien l’infériorité et le manque d’expérience de sa bande, auteure néanmoins d’un bon parcours. Trop limité pour aller plus loin, hélas.
Raúl
Avec ses bonnes performances en début d’épreuve, il ne mérite pas de se retrouver sur la touche. Reste que son penalty de 2-2 manqué contre la France en quarts gâche tout, surtout qu’il est envoyé complètement hors cadre. Dedans, et tout était relancé avec une prolongation. Dommage…
Mente Al
13 juin 2000, à Charleroi. Le chrono indique la 66e minute, et les Dragons mènent 3-0 à onze contre dix pour leur entrée dans la compète contre la Yougoslavie. Résultat final ? 3-3. Cinq jours plus tard, à Amsterdam. Les Dragons, qui ont oublié de se réveiller et ont regardé l’Espagne ouvrir le score au bout de quatre minutes, égalisent à l’heure de jeu. Quelques secondes plus tard, la Roja reprend l’avantage. Sans puissance psychologique, les Dragons n’ont donc pas non plus battu la Norvège lors de la troisième partie. C’est dans la tête, les gars…
94<sup>e</sup> minute
Plus la peine d’enfoncer le clou…
Par Florian Cadu