- France
- Fête de la Bretagne
L’équipe type des Bretons
Aujourd'hui 19 mai, la Bretagne célèbre le jour qui lui est dédié. Grassement réduite au kouign-amann, à la pluie et aux bigouden, la région peut pourtant se targuer d'avoir fourni une palanquée de joueurs de football de qualité. Garantie avec des « le » et des « ec ».
Stéphane Le Garrec :
Pas le nom le plus ronflant, mais le gardien du temple de cette équipe se devait d’être un homme du cru. Passé par Lorient, Rennes et Guingamp, Le Garrec aura connu tous les fanions bretons avant de se stabiliser chez les Merlus, où il s’occupe désormais des jeunes enfileurs de gants. Pour perpétuer la tradition, et élever la marmaille au grain de la région.
Défenseurs
Romain Danzé :
L’archétype du Breton sans histoire. Ni star ni nul, Romain Danzé traîne sa carcasse depuis bientôt neuf ans pour le Stade rennais. Une ligne droite et sans à-côté, gratifiée d’un capitanat en 2012. Une juste récompense pour un joueur fidèle, solide et dont on ne peut qu’apprécier la force mentale dans les tumultes du ventre mou. Alors qu’importe si Danzé n’a jamais franchi le mur du son. Willy l’a fait pour lui.
Jérémy Morel :
Aussi long que large, Jérémy Morel ne pouvait être que taillé dans la pierre bretonne. Sans doute même aurait-il dû y rester pour être heureux. En enchaînant les balades en Kangoo, en bricolant au fond de son jardin, en promenant ses terre-neuve le long des plages du Morbihan… Car une fois descendu à Marseille, Jérem’ n’a que rarement trouvé grâce aux yeux des supporters, si ce n’est en première partie de saison. Et dire que chez lui, Jérémy régnait…
Yvon Le Roux :
Dans les années 80, le mètre 89 d’Yvon Le Roux s’est imposé comme l’une des références dans l’axe d’une défense. Enchaînant les titres entre Monaco et Marseille, mais aussi en équipe de France, le solide Finistérien n’a jamais été du genre à refuser le contact, passant même de l’OM au PSG à la fin de sa carrière. Au fait, elle va comment, la jambe d’Allan Simonsen ?
Arnaud Le Lan :
Lorient, Guingamp, Rennes, Lorient : le parcours d’Arnaud Le Lan a été exemplaire de fidélité à la Bretagne. Alors, la Bretagne lui a rendu. Pour son dernier match face à Paris, disputé sous le maillot des Merlus, occasion est donnée à Arnaud d’inscrire le second but de sa longue carrière (391 matchs) sur penalty. Une opportunité saisie avec joie, avant la reconversion. Entraîneur au centre de formation lorientais, Le Lan continue son périple à l’Ouest. Mais a-t-il des nouvelles de son ordinateur ?
Milieux
Yoann Gourcuff :
Leader technique de cette équipe bretonne, Yoann Gourcuff n’en demeure pas moins le maillon le plus incertain. Énigmatique, fragile, le fils de est loin d’être le roc typique de la région. Lassé d’avoir escroqué Lyon pendant 4 saisons, Yo’ pourrait pourtant bientôt quitter l’infirmerie pour rallier Bordeaux, sa ville d’adoption. Et retrouver la santé. Au pire, Ploemeur l’attend.
Stéphane Pédron :
Dans la famille des pattes gauches élégantes, je demande Stéphane Pedron. Un homme capable de mettre des coups francs pour Lorient, Sainté, Lens et de se planter au PSG. Un artiste galvaudé donc, dont on retiendra néanmoins la mèche blonde débordant de ce maillot vert SEGA.
Corentin Martins :
Petit, vivace, armé d’une coupe Chantal Goyesque, Corentin Martins est un homme de Brest, pour lequel il a joué, entraîné et même fait office de directeur sportif. Pourtant, l’histoire entre le club et Martins a tourné vinaigre en 2015, après le jugement rendu en faveur de Corentin pour licenciement abusif. Depuis, il a rallié la Mauritanie. Un exil qu’il espère aussi fructueux que celui à Auxerre, où le milieu a presque acquis le statut de légende. Comme quoi, la Bretagne ne vous gagne pas toujours.
Paul Le Guen :
Un homme qui s’est servi de ses sources pour aller plus haut. Lancé par Brest en tant que joueur, Paul reste comme un homme du PSG de Canal et de la Coupe des coupes 1995. Passé sur le banc, Le Guen va également profiter d’un strapontin breton, celui de Rennes, pour s’aguerrir. Avec la suite que l’on connaît : les titres de Lyon, l’ambiance des Rangers, la galère du PSG et les chèques camerounais ou d’Oman. Chacun ses choix.
Attaquants
Philippe Tibeuf :
Éphémère international, Philippe Tibeuf est plus connu pour les pions qu’il a enchaînés sous les couleurs de Monaco et Saint-Étienne. À la fin des années 80, l’attaquant forme même un duo prolifique avec Patrice Garande. Pas une mince affaire, ce qui a conduit l’homme à rester dans la région malgré sa Bretagne natale. Même s’il avançait une autre explication sur le site Poteaux Carrés : « J’aime bien Paimpol, mais je n’ai malheureusement pas de Paimpolaise, c’est la raison pour laquelle je ne suis pas retourné en Bretagne. J’ai quitté la Bretagne à 22 ans et je suis parti célibataire. » Une histoire d’amour en chasse une autre.
Pierre-Yves André :
À la pointe de cette équipe, Pierre-Yves André fait figure d’attaquant racé. Et même si la carrière du buteur n’a pas connu d’éclat au-delà des frontières bastiaises, la Division 1 aura eu le privilège d’assister à la naissance d’une véritable histoire d’amour entre deux joueurs. André-Née, plus qu’un duo, un couple mythique.
Remplaçants
Patrick Colleter :
Breton combatif ayant sévi aux côtés de Le Guen dans le milieu du PSG. Et accessoirement, grand agitateur des matchs face à l’OM.
Serge Le Dizet :
Breton nantais. Et donc, homme de conflit.
Patrick Delamontagne :
Breton Fellaini.
Julien Féret :
Breton estampillé « nouveau Zidane ». Mais joueur de Caen.
Christophe Le Roux :
Breton ayant baladé ses oreilles pointues sur les bancs de tous les clubs de la région.
Gaël Danic :
Breton revêche n’ayant pas supporté de se faire massacrer en moins de 140 signes par Jean-Michel Aulas. On le comprend.
Anthony Le Tallec :
Breton talentueux parti trop vite trop fort.
Yann Kermorgant :
Breton préférant la Grande.
Par Raphaël Gaftarnnec