- Dream team
L’équipe type de Sébastien Piocelle
Sébastien Piocelle, c'est le puriste qui s'est un jour permis de mettre un petit pont à Pavel Nedvěd. Une raison suffisante pour lui demander son équipe type, tirée de ses passages à Nantes, Bastia, Crotone et Arles-Avignon.
Salvatore Soviero :
Mon gardien à Crotone. C’est le mec le plus fou avec qui j’ai joué, dans tous les sens du terme. C’était un super gardien, mais surtout un nationaliste ardent, il vient de Naples. En Italie, il y a des fans clubs partout à sa gloire.
Défenseurs
Abdulay Konko
Abdu’, je l’ai connu à la Lazio. C’est un pote, il m’a aidé quand je suis arrivé en Italie. Physiquement, c’était un monstre. C’est un bon mec de Marseille, il répond toujours présent pour mon association Press Play, il m’envoie des maillots.
Eric Decroix :
Quand j’étais au centre de formation, il m’impressionnait car il avait les deux pieds naturellement, il faisait des transversales gauches ou droites sans problèmes. C’était l’école nantaise.
Christian Karembeu :
C’était un très bon joueur, il a commencé et fini en défense centrale. Je l’ai connu à Nantes et Bastia. C’est quelqu’un de simple, avec un super état d’esprit.
Didier Domi:
J’ai joué avec lui en sélection espoirs. On se voit moins maintenant. C’est l’un des premiers latéraux de la nouvelle génération, il allait vite, il était très offensif, à la manière d’un Lizarazu.
Milieux
Jaroslav Šedivec :
C’est un milieu de terrain tchèque, il est gaucher, mais je le place là. Lui, c’était un très bon ailier, capable d’éliminer. Il te faisait gagner des matchs à lui seul. Maintenant, je ne sais pas où il est, la boisson l’a sûrement emporté (rires).
Michael Essien :
Au milieu, je mets Essien devant la défense. Je l’ai connu quand il avait 17 ans à Bastia. Un phénomène. J’ai rarement vu un garçon aussi puissant. En plus, c’était un bon mec.
André Ayew :
Il jouait à ce poste à Arles-Avignon, quand il nous a fait monter à lui tout seul en Ligue 1. Vraiment énorme. Il pensait déjà que milieu, c’était son meilleur poste. Au niveau du timing de la tête, il est très impressionnant. C’est dur aussi de lui prendre le ballon. Il est très fort, et surtout, il sait où il veut aller.
Olivier Monterrubio :
Je mets Oliv’ parce que c’est mon pote, et qu’il avait une grosse sensibilité quand il jouait. Il savait tout faire avec le ballon. Il aurait pu aller en équipe de France, il lui a manqué de jouer dans un club au-dessus, mais il a fait une belle carrière.
Attaquants
Antoine Sibierski :
Il avait la classe. C’était un milieu offensif avec une grosse technique, qui prenait les coups, mais ne se plaignait jamais.
Nicolas Anelka :
Je l’ai côtoyé à Clairefontaine, quand on avait 13 ans, c’est mon pote. Il a une personnalité controversée. Personnellement, je l’ai toujours connu introverti, mais égal à lui-même. À l’aise avec ses potes, mais méfiant avec les médias. En tout cas, il allait à 2000 à l’heure, techniquement très à l’aise, vraiment un super joueur.
Remplaçants
Michael Landreau :
Sur la durée, c’est un exemple. Sa force, c’est la régularité. Il ne fait pas l’unanimité, mais son jeu au pied était au-dessus du lot.
Fred Mendy :
Je venais d’arriver à Bastia. J’avais 20 ans, il faisait peur. C’était l’époque de la pression, c’était chaud à Bastia. Un match, on le gagnait à 70% dans les couloirs.
Fernando Redondo :
Je n’ai jamais joué avec lui, c’est pour ça qu’il est remplaçant, mais sinon il est titulaire à 100%. C’est mon modèle. C’était le premier à mon poste à être le premier relanceur, un vrai meneur de jeu devant la défense. Exceptionnel ! Mon idole.
Stéphane Ziani :
L’un des derniers numéros dix à l’ancienne. Il faisait que courir, il avait un coffre impressionnant.
Angelos Charisteas :
Le joueur le plus bidon que j’ai jamais vu. Rectification, le seul joueur avec qui j’ai joué, mais que je n’ai jamais vu. Il est parti rapidement à Schalke 04 et il a marqué en Ligue des champions derrière. Incroyable.
Propos recueillis par Christophe Gleizes