- Bilan
- Euro 2013 U21
- Équipe type
L’équipe type de l’Euro U21
L'Euro 2013 des moins de 21 ans en Israël s'est achevé hier, avec la victoire de l'Espagne en finale face à l'Italie (4-2). Une compétition qui a permis de découvrir certains joueurs, mais surtout de constater que la plupart des grandes nations européennes avaient déjà des éléments prêts pour assurer la relève.
De Gea
Le portier de Manchester United confirme qu’il est bien le successeur de Casillas dans les bois. Il a gardé ses cages inviolées jusqu’à la finale, avant finalement de céder face aux deux exploits d’Immobile et de Borini. Autoritaire, il est un point fixe pour toute son équipe. En plus, il est tout bien peigné, maintenant.
Défenseurs
Jantschke
La mini-Mannschaft n’a pas fait l’Euro qu’elle aurait espéré. Éliminée dès la phase des poules, elle peut toutefois être satisfaite de certains éléments. À commencer par son latéral droit, titulaire en puissance du Borussia Mönchengladbach depuis déjà deux ans. La relève de Lahm ?
Semb Berge
La surprise de cet Euro U21, elle est là. En battant l’Angleterre, la Norvège a décroché son billet pour les demi-finales, où elle a ensuite été balayée par l’Espagne. Parmi les jeunes Norvégiens, on retiendra les prestations du défenseur central Semb Berge, buteur face aux Anglais, et très solide face à Israël. Un type qui finira en Premier League.
Íñigo Martinez
Quelle saison pour le défenseur de la Real Sociedad ! Après avoir décroché une qualification en Ligue des champions avec son club, le voilà qui remporte l’Euro des moins de 21 ans. Patron de la défense ibérique, on comprend mieux pourquoi il est convoité depuis plusieurs mois par le Barça.
Biraghi
Drôle d’Euro pour le joueur de Cittadella. Excellent lors des deux premiers matchs de poule remportés par la Squadra, il a été mis au repos pour le dernier match… pour ne plus jamais retrouver sa place ! Devis Mangia lui a ensuite préféré Regini, qui a été bon contre les Pays-Bas, mais qui a pris l’eau contre l’Espagne. Et Biraghi, sur son banc de touche, il se disait quoi ?
Milieux
Maher
La pépite des Pays-Bas. Le joueur de l’AZ Alkmaar, déjà convoité par de grands clubs européens, a confirmé tout le bien qu’on pensait de lui. À 19 ans, il a déjà des allures de leader, autant en club qu’en équipe nationale. En voilà un que l’on retrouvera avec les grands très bientôt. Dès 2014 ?
Verratti
Le Parisien a étalé toute sa panoplie : des ouvertures lumineuses, des fautes abominables, des passes précises, de la roublardise, des contrôles parfaits, des noms d’oiseaux vers l’arbitre. Bref, du Verratti, comme on l’aime. Ou pas.
Thiago Alcántara
Six buts inscrits sous le maillot de l’équipe nationale U21, dont quatre en finale de l’Euro. Qui dit mieux ? Étincelant, le milieu du Barça a été l’homme de la finale (triplé), mais aussi du reste de la compétition. Si quelques dirigeants barcelonais ont pensé à le laisser partir, qu’ils y réfléchissent à deux fois. Car il est à la fois le présent et l’avenir.
Dzagoev
Passer d’un Euro 2012 dont il a été l’un des grands protagonistes à un Euro 2013 Espoirs, c’est dur. Surtout quand les coéquipiers ne sont pas les mêmes. La Russie est passée complètement à côté de sa compétition, et Dzagoev, seul au monde, n’a rien pu y faire. Il a tout de même scoré. Le seul but russe du tournoi. Lose.
Attaquants
Insigne
Le petit attaquant napolitain a été le phare de la Nazionale. Brillant, talentueux, décisif, il a fièrement porté le numéro 10 de son idole, Maradona, sur les épaules. Battu par les Espagnols, il retrouvera un autre Hispanique, Rafa Benítez, dès la reprise. Un coach qui aura la lourde mais palpitante tâche de le faire exploser définitivement.
Morata
Énorme et décisif… jusqu’à la finale. L’attaquant du Real Madrid a tout fait tout seul lors des phases de poules, a planté but sur but, puis a laissé la politesse à Alcántara en finale. Mais bon. Cette finale en demi-teinte n’enlèvera en rien les excellentes choses produites avant. Karim Benzema a vraiment du soucis à se faire.
Remplaçants
Fer
Leroy Fer, le super sub de la compétition. Entré à la 82e minute lors du match contre l’Allemagne, il inscrit le but décisif à la 90e minute. Contre la Russie, il récidive à la 90e, à la différence que son équipe menait déjà 4-1. Son coach a ensuite décidé de le titulariser contre l’Espagne. Résultat : 3-0 pour les Espagnols. Non, décidément, mieux vaut qu’il parte du banc.
Filtsov
Le malheureux du tournoi. En trois matchs, il aura encaissé 8 buts, dont quelques-uns pour sa pomme, ce qui, en toute franchise, n’est pas terrible. Akinfeev peut dormir sur ses deux oreilles, la relève n’est pas encore arrivée.
Rudy
L’homme-prénom aurait mérité mieux. Deux fois buteur (à chaque fois sur pénalty), il n’a pas permis à son équipe d’accéder au dernier carré. Pas grave, il se consolera avec son club de Hoffenheim (qui s’est maintenu en Bundesliga au terme des play-offs).
Kriaf
Non, Israël n’a pas réalisé l’exploit de remporter l’Euro qu’il organisait. Néanmoins, les hommes de Guy Luzon n’ont pas à rougir de leur bilan (1V, 1N, 1D). Kriaf, joueur du Beitar Jerusalem, restera pour sa part celui qui a offert une victoire de prestige contre l’Angleterre, devant ses supporters. Pour l’histoire.
Alberto Moreno
Ah ça, pour courir, il court. Des sprints, des sprints, et encore des sprints. Le latéral gauche du FC Séville n’a rien à envier à Jordi Alba, de 4 ans son aîné. Les jambes de Jordi Alba, et la coupe de Mario Gómez version blonde. Sacré combo.
Dawson
Dawson est à l’Angleterre ce que Dzagoev est à la Russie : le seul buteur de son équipe lors de cette compétition. Sauf qu’à la différence de Dzagoev, Dawson, lui, ne retrouvera pas l’équipe première après cette compétition. Non, il retrouvera juste West Bromwich. Ce qui est déjà pas mal.
Eric Maggiori