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- Coupe du monde 2010
L’équipe type de la Coupe du monde 2010
S'il fallait choisir, voilà à quoi ressemble le onze à retenir du Mondial 2010. Avec évidemment beaucoup d'Espagnols, un gardien de but habituellement plus habile avec ses pieds qu'avec ses mains et Monsieur Paul le Poulpe.
Luis Suárez
Un but pour valider la première place du groupe face au Mexique, un doublé pour passer les huitièmes contre la Corée du Sud, mais le monde retiendra « le plus bel arrêt du mondial » réalisé sur la seule frappe cadrée qu’il a eu à négocier contre le Ghana. Une efficacité dans les deux surfaces que n’a pu lui contester Iker Casillas (malgré un duel fou gagné face à Robben), prophète d’un seul royaume.
Défenseurs
Maicon
Le Brésil n’a jamais eu de problème à valoriser un latéral. Mais quand le meilleur joueur de la Seleção est un arrière droit, cela prouve tout de même que la compétition a été un brin décevante. Après tout, une dose Maicon sert aussi à faire passer une mauvaise bière.
Carles Puyol
Si la Roja a traversé ce mondial avec une belle allure, le pare-brise aurait pu se fissurer à cause des éclats du contentieux Barça-Real. Et entre la guerre des chefs Xavi et Casillas ou la relation d’amour-haine Ramos-Piqué, un homme a enfilé son casque pour permettre à tout ce petit monde d’arriver à bon port. Parce que « Carles répare, Carles remplace ».
John Mensah
Quand pourrait-il prétendre à intégrer une équipe type si ce n’est pas lors de cette Coupe du monde ?
Chronomètre
Parce qu’il a battu tous les records de vitesse lors de l’épreuve de lancer. Comment ça, « qui l’a chronométré, alors ? »…
Milieux
Xaviniesta
Le feu et la glace, l’ombre et la lumière, la fraise et la vanille, Laurel et Hardy… Toutes ces entités sont aussi différentes qu’indissociables. Mais pas autant que les deux milieux barcelonais.
Paul le Poulpe
Une activité tentaculaire qui a permis au céphalopode allemand formé à l’aquarium d’Oberhausen de toujours faire les bons choix. Andrés Iniesta l’a même avoué : « Grâce au poulpe, nous avons été champions ! »
Wesley Sneijder
Cette année-là, le meilleur joueur du monde était un petit bonhomme dégarni voyant tout avant et plus vite que les autres. À tel point que tout le monde l’a oublié au moment de la remise des diplômes.
Attaquants
Thomas Müller
Miroslav Klose a démontré au commun des mortels qu’un monsieur Tout-le-Monde pouvait être une machine. Et si le meilleur buteur de l’histoire de la Coupe du monde a trouvé quatre fois le chemin des filets, il a surtout trouvé un successeur carburant lui aussi à cinq pions par tournoi. Avec un nom aussi encore plus « super-dupontien » : Thomas Müller.
Diego Forlán
np. Chevalier céleste et majestueux dont la crinière blonde n’a jamais été aussi brillante que dans ce conte sud-africain. À ne pas confondre avec le prince de Fort Fort Lointain.
David Villa
Si l’Espagne a soufflé l’Europe en 2012 sans vrai numéro 9, c’est parce qu’il y en avait un extraordinaire qui cartonnait devant deux ans plus tôt. David Mara-villa.
Remplaçants
Kim Myong-won
L’attaquant d’Amrokgang a été enregistré en tant que gardien dans la liste nord-coréenne. Parce que la FIFA oblige une sélection à avoir trois portiers et parce que sa sélection n’en avait pas plus de deux sous le coude. Au moins, personne ne pourra lui reprocher de ne pas avoir marqué ou d’avoir encaissé douze buts en trois matchs, puisqu’il est resté cloué sur le banc. Une question demeure : aurait-il dû porter les gants et un maillot spécial si son coach l’avait lancé ?
Giovanni van Bronckhorst
Vingt-deux lettres qui peuvent se contracter en six : « Swooch ».
Mesut Özil
L’acte de naissance de Mesut a certainement été signé à la pointe sud du continent africain. Moment où le monde a eu les yeux aussi écarquillés que lui pour observer ses premiers pas.
Jorge Valdivia
Pour mettre à exécution la partition du Loco Marcelo Bielsa, il fallait à la baguette un Mago. Qu’importe si sa tignasse lui donne un air de Severus Rogue, puisque la musique fut bonne.
Siphiwe Tshabalala
Ouvrir le bal avec une belle lucarne et une jolie chorégraphie n’aura malheureusement pas suffi. Car l’Afrique du Sud deviendra le premier pays organisateur éliminé au premier tour, à cause d’une foutue différence de buts. Tshabalo.
Róbert Vittek
Il a débloqué le compteur de son pays en Coupe du monde et lui a ouvert les portes des 8es pour sa première phase finale. Vittek, bien fait.
Par Mathieu Rollinger