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- journée internationale de la Bible
L’équipe type de ceux qui s’en remettent au Christ
Le talent ? Le travail ? La chance ? Non, pour certains, une carrière tient d'abord à la volonté divine. À l'occasion de la journée internationale de la Bible, voici l'équipe type de ceux qui ont remis leur destin entre les mains du Tout-Puissant.
Carlos Roa
Végétarien, Carlos Roa était surtout un sacré gardien. Courtisé par Manchester United, en 1999, l’Argentin préfère laisser tomber sa carrière au profit de la religion parce que « Dieu vaut plus que tout l’or du monde ». « Presque tous mes coéquipiers de Majorque me disaient que j’étais fou, mais ça m’était égal. J’avais le soutien de Dieu et celui de mon épouse, c’est tout ce que je voulais », expliquera-t-il sur le site de la FIFA. Et le portier s’en alla au Nouveau-Mexique consacrer sa vie à l’Église adventiste du septième jour. Avant de reprendre sa carrière un an plus tard. Histoire de remettre au goût du jour son fabuleux surnom, en lien avec son régime alimentaire : « La Laitue ».
Défenseurs
Marcos Ceará
En 2014, le reportage de Canal+ Jesus Football Club dévoile une autre facette du défenseur parisien : quand il ne chausse pas les crampons, Marcos Ceará est pasteur évangélique. À Paris, il pouvait transformer sa maison en église. Cette année-là, il va même baptiser Blaise Matuidi. Et, sinon, un avis sur les avancées sociétales, Marcos ? « Je suis contre le divorce et l’avortement. Je ne suis pas vraiment pour l’homosexualité. Cela sort un petit peu du projet de Dieu. »
Alex
À l’instar de Marcos Ceará ou Thiago Silva, Alex fréquente régulièrement les églises évangéliques et assure reverser 10% de son salaire – « la dîme » – à l’Église. Lorsqu’il expose sa foi dans le documentaire de Canal+ Jésus Football Club, l’ancien Parisien y va aussi de sa théorie sur l’homosexualité… « Dieu aurait créé non pas Adam et Eve, mais Adam et Yves, par exemple. » Sinon, il y a aussi David Luiz, évangéliste convaincu qui a longtemps fait partie d’un mouvement appelé « Yo elegi esperar » (« J’ai décidé d’attendre »). Jusqu’à son mariage, donc.
Carlos Henrique
À chaque fois qu’il disputait un match, l’ancien Bordelais avait besoin de sa Bible. Un jour de déplacement à Funchal avec les Girondins, le Brésilien oublie son livre sacré sur son lit et fait l’aller-retour express à l’hôtel. Il raconte la suite dans l’ouvrage Dieu Football Club : « On est arrivés au stade en retard, mais on a fait match nul. Ce jour-là, un de mes adversaires est tombé sur mon genou. Celui auquel j’avais été blessé, celui qui m’avait fait tant souffrir. Et je n’ai rien eu. Je suis sûr que c’est parce que j’avais ma Bible avec moi. Dieu me protégeait. »
César Prates
Double champion du Portugal avec le Sporting, le Brésilien, passé également par le Real Madrid, a mis un terme à sa carrière en 2008. Depuis, il s’est reconverti comme pasteur. « Si je n’ai pas eu de blessures graves pendant ma carrière, c’est parce que j’étais sous la protection du Seigneur, assure-t-il. Pour le remercier, j’ai décidé de lui vouer ma vie. » Un type reconnaissant, donc.
Milieux
Diego Maradona
« Je demande mille fois pardon aux Anglais, mais la vérité, c’est que je le referais mille fois (la main de Dieu, ndlr). Je vous ai volé le portefeuille et vous n’avez pas cligné des yeux. » Génie.
Kaká
Chez le Brésilien, il manque un trophée sur la cheminée : le Ballon d’or, remporté en 2007. Et pour cause, Kaká l’a offert à l’église évangélique Renascer em Cristo, qu’il fréquentait depuis son enfance. Mais en 2010, Kaká et sa femme ont coupé les ponts avec cette institution. Reste cette image du joueur, à genou, avec son T-shirt « I belong to Jesus » (« J’appartiens à Jesus »), en train de serrer la poigne de Steven Gerrard après la finale de la Ligue des champions 2007. Un cliché subliminal qui a fait le bonheur des fans des Reds, en dépit de la victoire du Milan (2-1) à Athènes.
Neymar
Il y a eu le bandeau de Sócrates : « Le peuple a besoin de justice. » Mythique. Celui de Neymar, « 100% Jesus », ressorti lors de la remise des médailles aux JO de Rio, restera aussi dans les mémoires. « Dieu m’a toujours aidé, tout ce que j’ai, c’est lui qui me l’a donné. Je le remercie tous les jours », assurait-il dans le So Foot #94, en 2012. Mais, est-ce qu’il a aussi remercié le Seigneur après le 7-1 au Mondial ?
Attaquants
Radamel Falcao
Après avoir explosé à l’Atlético, Radamel Falcao a galéré à Chelsea et Manchester United. Au point de quasiment disparaître de l’horizon footballistique. Mais le Colombien n’a jamais douté qu’il allait finir par rebondir, à Monaco. Pour une raison simple : « Dieu a un plan pour moi et avec nous tous. Cela m’a permis d’être une meilleure personne et un meilleur joueur », affirmait-il en septembre dernier après son début de saison canon.
Olivier Giroud
Olivier Giroud est un homme pieux. Pendant le dernier Euro, l’attaquant tricolore bouquinait Un Moment avec Jésus. En mai dernier, à l’issue de la finale de la Cup remportée par Arsenal face à Chelsea, l’Olive dévoile un T-shirt blanc avec cette inscription : « I am the WAY, the TRUTH and the LIFE… JESUS » (« Je suis le chemin, la vérité et la vie »). Vous aurez, évidemment, reconnu L’évangile selon Saint Jean, chapitre 14, verset 23.
Andé Dona Ndoh
« Pourquoi moi ? » Voilà la question qui taraude l’attaquant des Chamois niortais. « Si je suis là, si je marque des buts, ce n’est pas parce que je suis le plus fort, non, c’est parce que j’ai quelqu’un qui a tout prévu pour moi. C’est pour ça que je n’ai pas la pression, je ne tremble jamais. Toutes les critiques, ça ne me touche pas. Je sais que ce que Dieu a prévu pour moi va arriver. C’est ce qui me fait avancer. » De fait, chaque but marqué précède forcément une dédicace vers le ciel.
Remplaçants
Olivier N’Siabamfumu
C’était le successeur désigné de Lilian Thuram. Tous ceux qui ont vu la série À La Clairefontaine en étaient persuadés. Étant jeune, le stoppeur se trimbalait toujours avec une Bible. « Je me répétais : « Dieu, si tu me trouves un club, je me renseignerai pour savoir qui tu es »… » Et puis est arrivée la révélation à l’AEK Athènes : « J’étais dans ma chambre d’hôtel à Athènes, je lisais l’évangile selon Saint-Luc, et Jésus s’est révélé à moi. (…) La Bible nous dit que celui qui est en Christ est une nouvelle créature. Tout ce qui appartenait au péché, je l’ai abandonné. »
Nicola Legrottaglie
Au-delà de sa carrière de défenseur central, couronnée d’un Scudetto avec le Milan en 2011, l’Italien a laissé la trace d’un homme animé par la foi. Auteur du livre spirituel J’ai fait une promesse…, il souhaite à présent « mettre en pratique certains principes dans le monde du foot » en tant qu’entraîneur.
Fabrice Pancrate
Au PSG, la messe à domicile de Marcos Ceará n’était pas réservée aux Sud-Américains. Fabrice Pancrate aussi se rendait chez le Brésilien. D’ailleurs, l’homme prenait soin de surligner les passages préférés de sa Bible personnelle au Stabilo rose. Un élève studieux.
Oscar Ewolo
En Bretagne, Oscar Ewolo est connu comme le loup blanc. Il y a encore quelques années, le Congolais cumulait la fonction de capitaine du Stade brestois et de pasteur le dimanche matin, à Lorient. « J’avais la conviction que Dieu m’appelait à travailler pour lui, confiait-il, en costard, dans un reportage du média Enseigne-moi. La soif, c’est vraiment de répandre l’espérance, la foi… »
José Mourinho
Comment Dieu fait-il pour veiller sur chacun de nous ? Vaste question. Le Mou, pour sa part, s’en fout. Il a la preuve qu’on prend soin de lui et ses proches. « Dieu doit penser que je suis un mec génial, sinon, il ne me donnerait pas autant, balançait-il lorsqu’il était entraîneur du Real Madrid, en 2011. J’ai une famille incroyable, je travaille où j’ai toujours rêvé de bosser. S’il m’a autant donné, c’est parce qu’il doit trouver que je le mérite. » The Favorite One.
Par Florian Lefèvre