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Les Bleus plaquent l'Écosse
D'abord surprise après une erreur précoce de Camavinga, l'équipe de France a su se rebiffer et faire le spectacle, à Lille, grâce notamment à un doublé de Benjamin Pavard (4-1). Prochain objectif : le Grand Chelem, à boucler en novembre.
France 4-1 Écosse
Buts : Pavard (16e, 24e), Mbappé (41e, SP) et Coman (70e) pour les Bleus // Gilmour (11e) pour l’Écosse.
Cet amical était un dîner entre deux pays rassasiés, venus à Lille avec chacun un ticket d’or pour l’Euro 2024 plié dans le baluchon et un double désir : être cohérent sans se brûler, d’abord, puis tester quelques tours à sept mois de la prochaine grande représentation, ensuite. Les Bleus ayant quand même à cœur d’étonner leur public, d’autant plus après une campagne de qualifications jusqu’ici conjuguée au plus qu’impeccable, bouclée en sept mois avec six victoires en six journées, ils n’auront pas tout respecté à ce plan initial, laissant Billy Gilmour plomber le début de soirée après une relance foirée d’Eduardo Camavinga. Puis, tout a fini par rentrer dans l’ordre. L’équipe de France s’est rebiffée, a renversé la table (4-1) et n’a pas répété son erreur de septembre. Aucune tache n’est cette fois venue servir de point final au rassemblement, mais plutôt un coup de folie. Oui, ce France-Écosse n’a quand même pas été qu’une question d’ordre. Cela aurait été bien trop simple.
« Olé » et héros local
Ce coup de folie a été l’œuvre d’un revanchard, revenu chez lui, mardi soir, pour être là où il souhaite être depuis des années avec les Bleus : dans l’axe d’une défense. Déposé aux côtés d’Ibrahima Konaté par Didier Deschamps, avec qui il a longuement bavardé à ce sujet ces derniers mois, Benjamin Pavard a alors pris une grande partie de la lumière, passant très vite tout près de couper un premier centre, avant d’égaliser de la tête sur un subtil corner d’Antoine Griezmann et de doubler la mise au bout d’une superbe séquence, marquée par une passe déséquilibrante de Konaté et un enchaînement supersonique de Mbappé. Auteur d’un doublé, le défenseur de l’Inter a ainsi aidé l’équipe de France à se sortir la tronche d’un premier quart d’heure flottant, où on aura même entendu des supporters écossais faire descendre des « olé » sur de longues phases de possessions blanches.
Globalement, la suite a été bien plus conforme à ce que l’on est en droit d’attendre d’un favori des grandes conquêtes internationales : les Tricolores, tout de même loin d’être impérieux dans la pose de leur pressing sur plusieurs séquences, ont repris le contrôle du débat, multiplié les tentatives, vu Ousmane Dembélé gâcher une ouverture au couteau d’Aurélien Tchouaméni, Benjamin Pavard flirter avec le triplé et Kylian Mbappé inscrire un troisième but sur un penalty arraché par Giroud.
Maintenant, le Grand Chelem
Revenus en seconde période avec un onze identique, mais surtout avec un bloc plus compact et posté un cran plus haut, les Bleus ont continué à dérouler, Mbappé continuant à faire stresser ses proies par ses courses dans la profondeur, ses dribbles et ses ouvertures. De l’autre côté, Dembélé a été bien plus en galère, n’aidant pas au passage un Clauss lui aussi plus en difficulté dans son jeu avec ballon qu’à Amsterdam. Entré en jeu à la place de l’ailier du PSG à l’heure de jeu, Kingsley Coman n’a mis, en réponse, que six minutes pour allumer la quatrième bougie de la nuit – son premier but en équipe de France depuis novembre 2020 – d’un puissant pétard roulé à la suite d’une reprise de Griezmann sur la barre.
Au chaud, Deschamps a pu jouer aux cartes. En plus de Coman, Thuram, Kamara, Fofana, Kolo Muani et Castello Lukeba sont sortis du banc, l’attaquant de l’Inter venant même, à son tour, toucher la barre d’un Zander Clark entré à la pause. Pendant ce temps, Mike Maignan a assuré le nécessaire et corrigé la dernière impression laissée il y a quelques jours. Prochain objectif ? Le 100% sur une phase de qualifications. Les deux fois où l’équipe de France a réussi à le faire dans son histoire, c’était en 1992 et 2004. La suite permettra de garder active l’alarme de prudence.
France (4-3-3) : Maignan – Clauss, Pavard, Konaté (Lukeba, 87e), T. Hernandez – Griezmann (Fofana, 76e), Tchouaméni (Kamara, 76e), Camavinga – Dembélé (Coman, 64e), Giroud (Thuram, 64e), Mbappé (Kolo Muani, 87e). Sélectionneur : Didier Deschamps.
Écosse (5-4-1) : Kelly (Clark, 46e) – Patterson, Hendry, Cooper (Souttar, 64e), McKenna, Taylor – Ferguson, McTominay, Gilmour (Armstrong, 76e), McLean (Christie, 77e) – Adams (Brown, 65e). Sélectionneur : Steve Clarke.
Par Maxime Brigand, à Pierre-Mauroy