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L’Équateur et l’Uruguay qualifiés, le Pérou sous la menace colombienne
Pour cette avant-dernière journée de la zone Amsud, l'Équateur et l'Uruguay pouvaient se qualifier pour le Mondial 2022 en battant respectivement le Paraguay et le Pérou. Résultats des courses ? L'Équateur a pris l'eau au Paraguay (3-1), mais l'Uruguay s'est imposé d'une courte tête (1-0) et qualifie dans le même temps les Équatoriens. La place de barragiste se jouera entre le Pérou, le Chili et aussi la Colombie, revenue d'entre les morts.
Paraguay 3-1 Équateur
Buts : Morales (9e), Hincapié (CSC, 45e+6) et Almirón (54e) pour le Paraguay // J.Caicedo (85e) pour l’Équateur
À Asunción, les Équatoriens ne semblaient pas trop inquiets à l’idée de valider leur billet pour le Qatar. Troisièmes avec quatre points d’avance sur le barragiste péruvien, une victoire en terre paraguayenne assurait les hommes de Gustavo Alfaro d’une quatrième qualification en Coupe du monde dans l’histoire du pays, quatre ans après avoir manqué le rendez-vous en Russie. Alors ? Alors La Tri s’est qualifiée, mais a tout de même pris une jolie fessée, déclenchée par une précoce ouverture du score de Robert Morales (9e, 1-0). Touché en début de match, l’avant-centre de Cerro Porteño a ensuite cédé sa place. Sous une pluie battante, l’Équateur a tenté une timide réponse, mais Ángel Mena a vu son tir capté par Antony Silva (23e). Peu à son aise, la défense équatorienne a sombré sur une passe en retrait mal ajustée de Piero Hincapié vers son gardien de but, entraînant un but contre son camp grotesque (45e+6, 2-0). En deuxième période, Miguel Almirón s’est chargé de mettre fin au suspense d’une frappe croisée imparable (54e, 3-0). Tombé de haut, mais avec l’honneur sauf grâce à Jordy Caicedo sur penalty (85e, 3-1), l’Équateur profite toutefois du succès uruguayen pour célébrer sa qualification dans la défaite. Drôle de soirée.
Uruguay 1-0 Pérou
But : De Arrascaeta (42e) pour la Celeste
Dans ce choc entre le quatrième et le cinquième de la zone Amsud, les données étaient simples : une troisième victoire consécutive de l’Uruguay depuis la prise de poste de Diego Alonso pour remplacer l’illustre Óscar Tabárez cumulée à une contre-performance du Chili au Brésil, et la Celeste compostait son billet pour le Qatar. Dès lors, l’ambiance à Montevideo est montée d’un cran dès le démarrage de la partie. Si le Pérou s’est créé la première occasion à la suite d’une tête de Gianluca Lapadula captée en deux temps par Sergio Rochet (5e), c’est bien l’Uruguay qui a ouvert le score grâce à Giorgian De Arrascaeta, assez vif pour propulser le ballon dans les filets à la suite d’une première tentative de José María Giménez venue s’écraser sur la barre de Pedro Gallese (42e, 1-0). Soudé comme un seul homme et boosté par l’entrée en jeu d’Edinson Cavani, l’Uruguay s’est fait peur dans les arrêts de jeu lorsque les Incas ont cru égaliser sur un centre de Miguel Trauco capté par Rochet devant sa ligne de but, mais sans doute un peu trop propulsé vers l’arrière ensuite. Quoi qu’il en soit, le double champion du monde a gardé sa maigre avance jusqu’au coup de sifflet final et s’est qualifié pour son quatrième Mondial de suite avant même la dernière journée des éliminatoires. Un très gros ouf de soulagement à la vue des images qui ne manqueront pas de faire polémique.
Vergüenza FIFA. No es culpa de uruguay. Este es un robo del VAR. pic.twitter.com/5Snz6rbzSG
— Pedro Naranjo (@DroptheDropes) March 25, 2022
Brésil 4-0 Chili
Buts : Neymar (44e SP), Vinicius (45e+1), Coutinho (72e SP) et Richarlison (91e) pour le Brésil
Au Maracanã, le retour de Neymar après trois matchs sans porter le maillot de la Seleção était sur toutes les lèvres brésiliennes. Invaincue sur les dix-sept premières journées, la Canarinha a dû se coltiner un Chili encore en lice pour gratter un billet direct pour le Mondial au Qatar. Mais pour cela, il fallait s’imposer en terre auriverde, un exploit que La Roja n’a jamais réalisé dans toute son histoire. Et dans les faits, la rencontre va déboucher sur une domination sans partage du Brésil. Grâce aux combinaisons avec Vinicius Junior et Lucas Paquetà, Neymar a semé la panique dans la défense adverse, mais Claudio Bravo a fait parler son sang-froid pour capter un ballon dangereux (23e). Hélas pour lui, le gardien du Betis Séville n’a rien pu faire ni sur le penalty transformé par Neymar (44e, 1-0), ni sur le but du break de Vinicius juste avant la pause (45e+1, 2-0). Et ce n’est pas le but refusé à Arturo Vidal via la VAR (47e), le troisième de Coutinho sur penalty (72e, 3-0) ou la frappe croisée parfaite de Richarlison (91e, 4-0) qui ont redonné le sourire à un Chili désossé. Contrainte de s’imposer contre l’Uruguay déjà qualifié lors de la dernière journée, l’escouade de Martin Lasarte doit également espérer les contre-performances de la Colombie au Venezuela et du Pérou face au Paraguay pour accrocher la place de barragiste. Oui, ça sent le roussi.
Colombie 3-0 Bolivie
Buts : Diaz (39e), Borja (72e) et Uribe (90e) pour les Cafeteros
À la peine sur le plan comptable avec quatre points de retard sur le Pérou et une septième place temporaire, la Colombie n’avait qu’un mince espoir de croire à une troisième participation consécutive au Mondial. Obligés de s’imposer contre la Bolivie, les Cafeteros ont d’abord buté sur une défense bien regroupée, à l’image d’un centre dangereux de Luis Muriel (29e), un coup franc trop mou de James Rodríguez (32e). Mais à force de solliciter la défense de La Verde, les Colombiens vont trouver l’ouverture grâce à un centre de Juan Cuadrado conclu par Luis Diaz (39e, 1-0). Dans la foulée, la Fiebre Amarilla va manquer le break à la suite d’une tête de Daniel Muñoz détournée sur la barre (40e). En deuxième période, les débats ont été plus crispants, mais encore une fois, Diaz s’est montré déterminant pour permettre à Miguel Ángel Borja de doubler la mise d’une tête smashée (72e, 2-0). En toute fin de match, Matheus Uribe a ajouté son nom à la liste des buteurs (90e, 3-0). Ressuscitée grâce aux résultats de la soirée, la Colombie doit désormais gagner au Venezuela et espérer que le Pérou ne s’impose pas face au Paraguay pour arracher le barrage. Et si c’était possible ?
Par Antoine Donnarieix