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L’épopée européenne de l’Atalanta

Par Valentin Pauluzzi
L’épopée européenne de l’Atalanta

En 1987-88, l'Atalanta vit la saison la plus folle de son histoire, partagée entre le quotidien de la Serie B et les folles soirées de l'épopée en Coupe des coupes.

Reléguée en Serie B et nettement battue en finale de la Coupe d’Italie, voilà un épilogue qui aurait dû être douloureux pour les supporters de l’Atalanta lors de la saison 1986-87. Toutefois, rarement une année déficitaire aura été si bien vécue. En effet, lorsque les Bergamasques battent la Cremonese en demi-finale de la coupe nationale début juin, ils assurent parallèlement une qualification européenne. Tout simplement parce que le Napoli, qu’il faudra affronter en finale, est sacré champion d’Italie depuis plusieurs semaines. Comme le veut le règlement, ce sont ainsi les Atalantini qui participeront à la défunte Coupe des vainqueurs de Coupes. D’ailleurs, la finale contre les coéquipiers de Maradona ne sera qu’une formalité, défaite 3-0 au San Paolo et 1-0 à la maison. Mais le gros de l’effectif reste à l’intersaison, comme si les joueurs avaient senti ce qui était en train de se tramer.

De Barletta à Lisbonne

L’été 1987, l’Atalanta s’apprête ainsi à affronter une saison pour le moins anormale : quel objectif honorer en priorité entre la remontée immédiate en Serie A et la Coupe des coupes ? C’est qu’à l’époque, on ne brade pas une Coupe d’Europe. Oliviero Garlini n’a passé qu’une saison à Bergame dans sa carrière, probablement la plus folle de l’histoire du club. L’ancien attaquant se remémore : « L’objectif principal, c’était le retour parmi l’élite et on a rempli notre mission. Concernant la Coupe, on voulait aller le plus loin possible, évidemment personne ne pensait qu’on allait réaliser ce parcours, mais l’entraîneur Mondonico est celui qui a le plus cru. D’ailleurs, il a toujours cherché à aligner le meilleur onze possible dans cette compétition. Je me souviens aussi qu’on avait dû faire une préparation physique spécifique pour tenir le rythme sur les deux tableaux. » Une saison passée en alternance entre les terrains de Barletta et Arezzo et les soirées européennes en prime time : « Ça nous a compliqué la tâche en championnat, parce que les adversaires étaient doublement motivés pour faire bonne figure face à nous. Déjà parce que l’Atalanta, c’est un nom en Serie B et aussi parce qu’ils affrontaient une équipe qu’ils voyaient à la télé le mardi soir. » Et la lutte pour la remontée fut plus âpre que prévue : « Il a fallu attendre la dernière journée et une victoire 1-0 contre Messina avec un but décisif de ma part, c’était moins une. » En effet, l’Atalanta termine 4e, dernier strapontin pour la remontée, et avec un petit point d’avance sur Catanzaro.

Dernier rescapé italien en Europe

L’Europe sera ainsi dûment honorée, d’autant qu’il s’agit seulement de la seconde apparition, 24 ans après la première. C’était déjà la Coupe des coupes, et la Dea fut éliminée par le Sporting Portugal, club qu’elle retrouvera sur son chemin. Avant ça, il a fallu affronter les Gallois de Merthyr Tyydfil et les Grecs de l’OFI Crète avec à chaque fois un scénario identique : défaite à l’extérieur à l’aller et victoire au retour. Le public du Stadio Atleti Azzurri d’Italia se prend vite au jeu : « Ils furent formidables et eurent une importance capitale » , se rappelle Garlini. En quarts de finale arrive le premier gros morceau, le Sporting Portugal. La première manche en Italie se conclut par une belle et surprenante victoire 2-0, mais le retour à l’Alvalade est une vraie bataille. Houtman ouvre le score à la 66e, et il faut un grand Piotti dans les cages pour conserver ce mince avantage. L’élancé Aldo Cantarutti plante une banderille en contre, 1-1, score final et qualif à la clé. À Bergame, on se masse devant un écran géant pour suivre la rencontre, puis à l’aéroport pour accueillir les joueurs en héros. Il faut dire qu’avec l’élimination du Hellas contre le Werder en Coupe de l’UEFA, l’équipe bergamasque devient le dernier rescapé italien sur la scène continentale. Pas mal pour un club de Serie B. « L’Europa siamo solo noi ! » chantent les supporters enivrés. Des scènes de joie identiques à celles du triomphe de l’Italie au Mundial 82. Une folie.

Les regrets de Malines

Se dresse alors le FC Malines sur la route des demi-finales, tirage considéré plutôt chanceux puisque l’autre rencontre oppose l’Ajax à l’Olympique de Marseille. Pas moins de 6000 supporters font le déplacement en Belgique, où l’Atalanta s’incline 2-1, en encaissant un but à la 87e minute. Mais les espoirs sont permis pour le retour. 40 000 spectateurs remplissent le stade, les autres sont branchés sur la RAI. Bergame n’a qu’une chose en tête en ce 20 avril 1988. Les coéquipiers du capitaine Stromberg y croient, l’international suédois à la crinière dorée est le véritable fer de lance de cette surprenante équipe. Après s’être fait massacrer les chevilles pendant toute la mi-temps, Oliveri obtient enfin un penalty à la 39e minute : « Et je le transforme, à ce moment-là, on est qualifié en finale, et cela pendant 20 minutes. Dans la foulée, Fortunato touche même le poteau de la tête. L’arbitre russe refuse également un autre penalty plutôt évident sur Stromberg. » Mais les Belges sont des durs au mal, le stoppeur Rutjes égalise à la 57e. Un but bergasmasque enverrait tout le monde en prolongation, mais à dix minutes du terme, Emmers donne l’avantage au FC Malines, annihilant les derniers espoirs nerazzurri: « Ce fut un beau parcours, on est entré dans l’histoire du club, mais on a quelques regrets… » , conclut le buteur du soir. Les coéquipiers de Preud’homme battent finalement l’Ajax en finale, de quoi atténuer un peu la déception. L’Atalanta, elle, égale le record de Cardiff City établi vingt ans plus tôt, à savoir devenir la deuxième équipe de D2 à atteindre le dernier carré d’une Coupe d’Europe. Cette année-là, la « déesse drapée » est tout simplement entrée dans l’histoire.

Vidéo de la demi-finale retour

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