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- Paris-Nîmes (3-0)
L’entrejeu, le chantier de Tuchel
Vainqueur de Nîmes sans forcer (3-0), le PSG a néanmoins confirmé que Tuchel allait avoir besoin de Gueye et Herrera pour que son équipe élève son niveau de jeu. Car ce dimanche soir, avec un bon Marquinhos, un Verratti relayeur et un Draxler décevant, le milieu parisien a montré quelques signes de fébrilité.
En recrutant Idrissa Gueye et Ander Herrera cet été, le PSG a enfin décidé de densifier son entrejeu. Et ce, malgré l’arrivée de Leandro Paredes cet hiver et le départ d’Adrien Rabiot à la Juventus. Mais ce dimanche soir, à l’heure de la rentrée officielle des Parisiens, les deux recrues manquaient à l’appel, laissant le plaisir à Tuchel de concocter une association Marquinhos-Verratti-Draxler muable selon les phases de jeu. Contre Rennes, c’est Herrera qui avait occupé le poste de l’Allemand une nouvelle fois décevant ce dimanche contre Nîmes. Après cette première journée, le chantier du milieu parisien s’annonce compliqué mais les différentes associations possibles donnent le droit de saliver.
Draxler out !
Fin juillet, façon Alain Delon, l’Allemand promettait aux supporters parisiens qu’ils verraient « la meilleure version de Julian Draxler cette saison » . Mais après trois saisons tout à fait anecdotiques, les mots et les promesses ne suffisent plus. Ce dimanche, sa prestation sans saveur a prouvé qu’il n’était pas encore tout à fait prêt à passer aux actes. Car lent, nonchalant, maladroit et incapable de se situer au milieu, il n’a pas été au niveau.
Après cette rencontre, c’est bel et bien lui qui pourrait sauter et aller s’asseoir sur le blanc, laissant place alors aux deux nouvelles recrues. D’un côté, Gueye. De l’autre, Herrara. Deux joueurs aux caractéristiques bien différentes, ce qui va enfin permettre à Tuchel de pouvoir faire de son entrejeu un laboratoire de qualité.
Quelle formule magique ?
Lors de la CAN 2019 qui l’a vu aller en finale, Idrissa Gueye a définitivement prouvé qu’il n’était pas un véritable numéro six. Mais après tout, Tuchel n’a peut-être pas tant besoin que cela d’une pointe basse comme tant de monde le rabâche depuis déjà plusieurs années. Surtout si le tacticien fait évoluer son équipe en 4-4-2, avec deux hommes devant la défense. Habitué à jouer avec un deuxième six à ses côtés, que ce soit avec Everton ou en sélection nationale, le milieu sénégalais sera intéressant à voir aux côtés d’un Verratti en grande forme. Les deux petits gabarits parisiens pourraient avoir de beaux jours dans l’entrejeu de Tuchel, à moins qu’Ander Herrera ne s’installe à son tour au milieu en lieu et place de Draxler comme lors du Trophée des Champions.
Joueur tout terrain et habitué à évoler dans le rôle du relayeur complet et appliqué, l’Espagnol amènera vitesse et percussion dans un milieu qui en manque cruellement quand on pense à Draxler ou Verratti. Aussi, nul doute que l’ancien de Manchester United s’entendra à merveille avec les Sarabia et Di María voués à jouer couloir droit. Après tout ce déminage, quid de l’utilisation de Marquinhos dont le repositionnement en fausse-sentinelle apporte satisfaction mais semble encore poser des problèmes dans l’esprit de l’entraîneur parisien ? Tuchel compte t-il aligner un trio Herrera-Gueye-Verratti ? Compte t-il sur Leandro Paredes pour occuper un potentiel poste de sentinelle ? Ou faut-il déjà enterrer ce transfert hivernal incompréhensible ? Les questions devraient rester encore en suspens quelques semaines, le temps que Gueye revienne à la compétition et que Tuchel dessine l’entrejeu qu’il désire. À vos chevalets.
Par Maxime Renaudet