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Lent 2010
Le championnat de France n'a jamais été aussi serré. Huit points d'écart entre le leader et le dix-neuvième. On a rarement vu ça. Pour autant, il y a des enseignements à tirer.
A mort l’arbitre
Wendel est-il un bon tricheur ou l’arbitrage humain a-t-il montré ses limites une fois de plus ? Peu importe la réponse. Nancy l’a eu dans l’os à Chaban-Delmas. Sur une grossière tricherie du milieu brésilien (main volontaire) et sans que le ballon n’ait franchi la ligne de but, Bordeaux l’emporte dans les arrêts de jeu (2-1). Un scandale, un vrai. Dès lors, comment remonter le moral des Lorrains, systématiquement assujettis aux erreurs d’arbitrage cette saison ? Dans le même temps, Jean Tigana, le coach bordelais, s’est fait expulser pour avoir vouvoyé l’arbitre. Bref du grand n’importe quoi. Les hommes en noir ont eu le mérite de faire amende honorable en fin de rencontre. Auraient-ils pu faire autrement ?
Sow Foot
A Rennes, il n’était que le joker de luxe. Un mec inconstant à la flatteuse réputation. Son transfert à Lille a tout changé. Avec 9 caramels, Moussa Sow est le joueur le plus gourmand de la Ligue 1. Mieux, c’est surement le meilleur Lillois du début de saison et pas loin d’être l’un des cadors du championnat. Difficile à cataloguer (Buteur ? Second attaquant ? Numéro dix avancé ?), quoi qu’il en soit, le numéro 8 des Dogues a tordu la défense caennaise à trois reprises. Un triplé en 20 vingt minutes. Histoire de calmer les ardeurs normandes. Dans une équipe lilloise hyper-offensive (Hazard, Gervinho alignés aux côtés de Sow), Moussa Sow confirme chaque semaine qu’il a le potentiel pour tirer les Nordistes vers le haut. Avec 22 buts au compteur (meilleure attaque) et une place de dauphin, les hommes de Rudi Garcia sont bien revenus dans la course. Pour mieux s’envoler ?
Gignac, Rémy, le couac
Gignac/Rémy, sur la colonne débit, ça facture à plus de 30 millions d’euros. Sur la colonne buts, c’est trois pions à deux. Une misère sans nom. Contre Lens, le duo a encore été à la ramasse. A l’image de l’équipe, coupable d’une contre-performance criante à la maison une semaine après la désillusion de Paris. L’ancien Niçois ne s’est jamais retrouvé en situation favorable contre Lens et confirme la mauvaise passe qui est la sienne. Mais le numéro 11 a le mérite d’être efficace en Bleu. Une sorte de cache-misère. Difficile d’en trouver un chez son pote André-Pierre Gignac. C’est simple, depuis son arrivée dans le club de son cœur, Dédé flanche. Il joue la tête en bas, cadre peu et ne fait jamais la différence. Samedi, une partie du Vélodrome l’a sifflé. A l’inverse de son compagnon d’attaque, APG n’a plus l’équipe de France pour se remonter le moral. Il devra s’en sortir seul. Comme un grand. Décidément, le départ de Mamadou Niang a fait beaucoup de mal…
Sochaux avait les Cros
Il aura fallu attendre le sixième déplacement, chez le leader, pour voir Sochaux décrocher son premier point à l’extérieur. Habitué à repartir bredouille de chaque escapade, Sochaux a serré les rangs à Brest et laissé passer l’orage. Surtout, Francis Gillot pourra remercier son gardien Pierrick Cros (19 ans et trois matches de Ligue 1). Numéro 3 dans la hiérarchie en début de saison (derrière Richert et Dreyer), l’international des moins de 20 ans commence à se faire une place. A Francis-Le Blé, le jeune portier aura tout sorti, ou presque. Hormis le but concédé sur corner (le septième de la saison côté sochalien, personne n’a fait pire), Cros était infranchissable. Et que dire de sa manchette réflexe devant Lesoimier peu après l’heure de jeu ? Ce point récolté chez le leader, c’est un peu le sien.
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