- France
- Ligue 1
- 36e journée
- Lens/Montpellier (0-1)
Lens se fait crucifier au buzzer !
Dans les ultimes secondes d'une rencontre soporifique, les Montpelliérains sont venus à bout d'une équipe lensoise réduite à dix à l'heure de jeu. Vivement que la saison se termine pour le RCL.
A. Mounier (91′) pour Montpellier.
On pensait que le Racing Club de Lens tiendrait le coup. Malgré sa relégation en Ligue 2 confirmée la semaine dernière et les problèmes financiers qui s’accumulent, le club de Gervais Martel voulait offrir une belle sortie à ses supporters venus comme d’habitude en nombre à Amiens. Malheureusement pour eux, le sort en aura voulu autrement. À dix pendant plus d’une demi-heure, les Sang et Or ont tout essayé pour conserver le point du match nul. Au courage et à la fierté, ils y auront cru jusqu’au bout. Mais Anthony Mounier leur joue un bien mauvais tour en marquant le seul but d’une rencontre qui aura été ennuyeuse d’un bout à l’autre. Le calice jusqu’à la lie pour les boys de Kombouaré.
La scoumoune lensoise
Sous le soleil picard, « Casque d’or » joue au bricoleur en composant une équipe privée de dix de ses éléments. Côté montpelliérain, on note la présence du gardien Ligali qui profite des « conneries » de Jourdren pour s’offrir une cinquième titularisation cette saison. Ça démarre bien pour les Montpelliérains qui se positionnent assez haut sur la pelouse. Les hommes de Courbis allument la première mèche. Sur un long ballon, Mounier se présente seul face à Riou, mais vendange son plat du pied (8e). Les Héraultais prennent confiance et se procurent de nombreux coups de pied arrêtés. Sur l’un d’eux, Siaka Tiéné oblige Riou à une belle claquette (16e). Malheureusement, le papy lensois se blesse au dos sur cette action. Quelques minutes plus tard, il quitte même ses partenaires au profit de Valentin Belon, 19 ans, en âge d’être son fils.
Malgré ce coup dur, les Sang et Or ne se laissent pas abattre, et les débats se rééquilibrent. Sur une pelouse bien trop haute, le jeune Anglais Taylor Moore fait frissonner les brins d’herbe de la Licorne d’une superbe volée bien bloquée par Ligali (29e). Dans le dur, Montpellier essaye de déclencher des offensives sur le côté gauche, celui de Mounier, mais bien trop stéréotypé pour espérer quoi que ce soit. Dans la lignée des dernières déclarations de Courbis, une qualification pour la tant désirée Ligue Europa ne semble pas exciter plus que ça la troupe de Loulou Nicollin. Le rythme du match ralentit dangereusement, les deux équipes jouant à celle qui loupera le plus de passes. Une dernière possibilité s’offre à Montpellier par l’intermédiaire de Lucas Barrios (45e+2), dont on avait, jusque-là, oublié la présence sur le terrain. L’arbitre siffle la mi-temps sur ce désolant 0-0.
Un éclair de Mounier
Au retour des vestiaires, le match reprend sur le même thème. Les Lensois manquent de talent, mais font preuve de caractère. Sur un bon centre, Touzghar parvient à claquer une tête alors que Ligali lui sortait dessus les poings en avant (51e). Pas très légale comme intervention, mais M. Lesage ne bronche pas. En tribune, les quelque 8 000 supporters lensois continuent de donner de la voix, mais Montpellier reprend peu à peu le contrôle du cuir. Sur une belle action de Martin, Barrios vendange sa praline (56e). La goutte d’eau pour son coach qui, après lui avoir gueulé dessus pendant 57 minutes, le sort en daignant à peine lui serrer la main. Dans l’autre camp, le trio offensif lensois ne voit pas le jour, la faute à un manque de créativité criant au milieu de terrain. Et le premier coup de massue ne tarde pas : sur un énième ballon perdu par les siens, Landre commet une faute sur Mounier et écope d’un second carton jaune synonyme de rouge (64e). Le cinquième de la saison pour les Sang et Or qui, réduits à dix, commencent à souffrir physiquement.
Le MHSC se montre enfin entreprenant et multiplie les frappes. À tour de rôle, Saihi (67e) et Martin (69e) profitent des espaces dans la défense du Racing, mais leurs tentatives ne sont pas précises. Rolland Courbis a beau s’agacer sur son banc de touche, ses attaquants sont à côté de la plaque. Kombouaré, quant à lui, serre les fesses et fait entrer les deux mètres d’Abdoul Ba pour apporter de la taille en défense (73e). Le match s’apparente à une attaque-défense dans les dernières minutes, où seul l’entrant Camara semble être en mesure d’apporter le danger côté Montpellier. La défense lensoise repousse une à une les timides offensives montpelliéraines, mais sur une belle accélération dans le temps additionnel, Anthony Mounier crucifie Lens en inscrivant son huitième but de la saison (90e+1). Montpellier revient à trois points du sixième Bordeaux et peut encore espérer se qualifier pour la Ligue Europa. Il ne reste plus que deux matchs sur le chemin de croix du RC Lens en Ligue 1. Courage.
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Par Lhadi Messaouden