- France
- Ligue 1
- 17e journée
- Reims/Guingamp (2-3)
Lens revient de loin
À défaut d'avoir le jeu et les buts, Lille a cru avoir la réussite. Globalement dominés par Lens, les Lillois ont longtemps mené au score avant de craquer dans les dernières minutes sur une tête d'Adamo Coulibaly (1-1).
A. Coulibaly (91′) pour Lens , I. Gueye (47′) pour Lille.
35 000 spectateurs pour un match de Ligue 1, c’est un très bon score. En revanche, lorsque ces 35 000 âmes sont éparpillées au milieu des 80 000 sièges du Stade de France, ça le fait moins. Comme un derby du Nord délocalisé à 200 kilomètres de là, en banlieue parisienne, ça le fait moins. Et si les Lensois ont bouffé leurs voisins lillois dans le match des tribunes, sur le terrain, les Sang et Or ont attendu la dernière minute, le débordement de Nomenjanahary et la tête gagnante d’Adamo Coulibaly pour arracher le match nul (1-1). Comme d’habitude, Lens a mis de l’ambiance et du cœur. Mais pour une fois, ils ont eu la réussite.
Lille et le coup de la panne
10 buts marqués pour 190 tirs tentés depuis le début de la saison. En terme de ratio, Lille, c’est loin d’être génial. Au Stade de France, la pire attaque du championnat ne fait pas mieux. Pourtant, elle se présente avec deux têtes, Divock Origi et Nolan Roux. Bientôt trois. Sur l’une de ses premières accélérations, Marvin Martin se claque et cède sa place à Ronny Rodelin. Plus tôt, Franck Béria avait laissé sa cheville dans un contact avec Gbamin et sa place sur la pelouse grasse à Pape Souaré. Deux changements qui n’arrangent pas les affaires du LOSC, dominé depuis le coup d’envoi. Face au solide bloc sang et or, les hommes de René Girard ont du mal à mettre le pied sur le ballon et entrer dans la surface de Rudy Riou. Il faut attendre la 37e minute pour voir un bon mouvement lillois et la première occasion des Dogues : un joli jeu en triangle entre Gueye, Rodelin et Origi qui se termine par une frappe trop croisée de l’attaquant belge. Des occasions, Lens en a plus. La plus belle est signée Lalaina Nomenjanahary. À l’entrée de la surface, le Malgache lève le ballon pour claquer une volée qui trouve le petit filet extérieur du but. Lensois le plus dangereux, Nomenjanahary sert Coulibaly pour la dernière chaude occasion d’une première mi-temps qui n’en a pas eu assez.
La tête gagnante de Coulibaly
Comme à Monaco mardi (défaite 2-0), Lens a les moyens de faire mieux face à une équipe qui semble prenable. Mais comme à Monaco, les Sang et or se laissent surprendre dans leur temps faible. Cette fois-ci pas de Berbatov, mais un Idrissa Gueye inspiré. Au retour des vestiaires, le Sénégalais passe en revue la défense lensoise, s’appuie sur Rodelin, puis Roux avant d’enrouler son ballon dans le petit filet de Rudy Riou (0-1, 47e). C’est contre le cours du jeu, mais c’est beau. Surtout, ça permet à son équipe de se sortir d’une situation délicate. Pas récompensés de leur première période, les joueurs d’Antoine Kombouaré manquent de se faire breaker dans la foulée par Nolan Roux, trop court sur le centre d’Origi. Dominateur mais brouillon, Lens enchaîne les actions un peu quelconques, les incompréhensions dans la surface et les frappes non cadrées. Tout en laissant Origi prendre plusieurs fois l’espace. Sans conséquence, le Belge oublie qu’il fait équipe avec Nolan Roux. Plus les minutes défilent et moins les Sang et Or sont précis. Beaucoup moins bruyants, les supporters lensois semblent déjà avoir la tête au retour. Jusqu’au débordement de Nomenjanahary et la tête de Coulibaly (1-1, 90+1) qui traverse tout le terrain pour célébrer avec son kop. Parfois, les matchs nuls ont un goût de victoire.
⇒ Résultats et classement de L1
Par Thomas Porlon