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- 38e journée
Lens remonte, Auxerre sauvé, Châteauroux condamné
Il restait un ticket pour la Ligue 1 à composter, et une place à pourvoir dans le charter en partance pour l’enfer du National : la soirée aurait pu être riche en suspense, mais l’addition était déjà réglée au bout de vingt minutes. Lens assure sans trembler sa place sur le podium, pendant que Châteauroux arrange les affaires d’Auxerre et de Laval en sombrant pour de bon à Brest.
Les Sang et Or, évidemment
Cette fois, les Sang et Or ont été ponctuels pour leur rencart avec la Ligue 1. Défaits sur leur pelouse par le Stade brestois la semaine passée, les hommes d’Antoine Kombouaré ont donc dû patienter jusqu’au dernier chapitre de cet exercice 2013-2014 et ce déplacement chez la lanterne rouge pour enfin composter officiellement leur billet pour la Ligue 1. Coulibaly convertit deux ouvertures de Tisserand au cours de la première période, d’abord d’une jolie tête décroisée, puis d’une splendide reprise de volée en première intention. Après la pause, le RC Lens se contente de gérer tranquillement en savourant la montée qui se profile, et laisse éclater sa joie en fin de rencontre. Comme prévu, les Nordistes rejoignent l’élite…
Nancy n’aura pas vraiment de regrets à avoir. Les hommes de Pablo Correa ont été tenus en échec à l’Abbé-Deschamps par une valeureuse équipe auxerroise, qui semble enfin en mesure de mettre un pied devant l’autre. Ils ont attendu le mois de mai pour se mettre à jouer, mais bon… Au fond, sans doute que les Nancéiens n’ont jamais vraiment cru au faux pas des Lensois en Corse. Ils se consoleront en gardant en mémoire cette excellente seconde partie de saison, qui reste prometteuse pour l’avenir. En Ligue 2.
Olivier Dall’Oglio fêtait ses 50 ans ce soir, et c’est pourtant lui qui a fait un joli présent au Stade Malherbe, en demandant à ses joueurs de réserver une haie d’honneur aux futurs pensionnaires de Ligue 1. Après le coup d’envoi, en revanche, les Bourguignons sur une série de 4 victoires consécutives ne font pas de cadeaux aux Normands et dominent allègrement l’entame de match. Nicolas Seube célèbre son 400e match de championnat sous le maillot caennais en concédant un péno, que Philippoteaux transforme sans trembler. Malherbe a plus ou moins déjà la tête à ses vacances à Saint-Malo, mais a tout de même le souci du travail bien fait : Duhamel place une bonne grosse reprise du gauche juste avant la pause pour permettre aux siens de revenir au score. Sauf que Damien Perquis a visiblement décidé de casser l’ambiance en se trouant complètement en début de seconde période sur une frappe anodine de Cissé. Fayçal Fajr dépose sa 15e passe décisive de la saison sur la tête de Jean-Jacques Pierre. 2-2, tout le monde semble convenir que c’est un chouette score pour se souhaiter un bel été et se serrer la pince. Malherbe est donc officiellement en L1.
La Berrichonne dînera en enfer ce soir
La mission était quasiment impossible pour Châteauroux : en déplacement sur le terrain d’une équipe brestoise à peu près intouchable lors de la phase retour, les Castelroussins devaient à tout prix l’emporter pour sauver leur place en Ligue 2. Le rêve n’aura duré qu’une vingtaine de minutes, jusqu’à ce que Jonathan Ayité décoche la première flèche et mette fin aux espoirs de la Berrichonne. Châteauroux est déjà mal en point, et sombre pour de bon à l’heure de jeu, lorsque Verdier surgit au premier poteau pour doubler la mise. Dernis offre un troisième but anecdotique à Alphonse dans la foulée… Brest, comme Nancy, peut envisager l’avenir avec confiance, suite à une phase retour exceptionnelle.
Le cauchemar de Châteauroux n’a pas manqué de faire des heureux, notamment dans la Mayenne. C’est avec un filet de sueur sur la tempe que les Tangos recevaient les champions messins, pour un match qui s’annonçait aussi délicat sur le papier que décisif pour le maintien. Comme quoi les apparences peuvent être trompeuses, puisque Laval n’a même pas eu besoin de forcer, et que les Messins ne représentaient pas vraiment une grosse opposition ce soir. Score nul et vierge au terme d’un match beaucoup plus détendu que prévu.
Les Crocos nîmois, quasiment assurés de leur maintien grâce au point décroché à Caen en début de semaine, avaient de toute façon fait le taf, eux aussi, pour leur ultime déplacement à Créteil. Malgré l’ouverture du score des locaux par Djellilahine dès les premiers instants de la rencontre, Cissokho réplique dix minutes plus tard et replace les Nîmois sur les bons rails. Ensuite, rien à signaler ou presque : Nîmes s’est fait peur, mais s’en tire avec une belle frayeur.
Du jeu sans enjeu
Les adieux d’Andy Delort au stade de la Vallée du Cher, voilà bien le seul intérêt de la rencontre qui opposait Tours à des Clermontois fraîchement maintenus. Le petit prodige ambitionnait d’empiler les caramels, histoire de ravir la première place du classement des buteurs au Caennais Mathieu Duhamel, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas lésiné sur la manière : premier but au quart d’heure de jeu, doublé à la demi-heure suite à une boulette monumentale de Jeannin, et triplé en début de seconde période. Les dix autres Tourangeaux essaieront bien de lui donner systématiquement le ballon sur chaque incursion dans le camp adverse, en vain : Delort quitte la pelouse sous une standing ovation, mais bloqué à 24 unités, soit autant que Duhamel, officiellement pichichi car il n’a pas inscrit autant de buts sur penalty.
Les Chamois niortais ont longtemps cru au miracle, et pourront au moins se féliciter d’une remarquable saison qui les aura vus se mêler au sprint final. Difficile d’en vouloir aux Niortais d’être passés à côté de leur sujet face à l’ESTAC : Azamoum paie l’apéro à la 23e minute, Yoann Court se charge de régler l’addition dix minutes plus tard, et Darbion s’occupe du pourboire avant la mi-temps. Sala redore un peu le blason des Chamois au retour des vestiaires, le temps pour les Troyens de reprendre leur souffle et leur marche en avant. 4-1. En espérant que ça donne des idées de régularité à l’ESTAC pour l’an prochain.
Les matchs du HAC n’auront décidément pas été des plus passionnants cette saison, et ce dernier acte face à Arles-Avignon n’aura pas dérogé à la règle, tout du moins au cours des 45 premières minutes. Dès le retour des vestiaires, Hadi Sacko hausse le ton et colle un aller-retour en moins de cinq minutes. Arles-Avignon se frotte la joue et réplique par Savanier, qui réduit la marque après un joli grand pont sur son défenseur. Le Havre dépasse son adversaire du jour, et les deux formations terminent donc leur parcours aux 12e et 13e places.
Et puis c’était sans doute la rencontre la plus triste de la soirée : les Angevins, plus déçus que jamais d’avoir été évincés de la course à la Ligue 1 dans le sprint final et en pleine déconfiture depuis le mois de janvier, recevaient des Istréens déjà condamnés à évoluer en National la saison prochaine. Du coup, l’ambiance est bien morne, et il faut attendre la seconde période pour voir enfin Yattara dérider l’assemblée sur penalty. Voilà, c’est tout, rideau. Le SCO a passé près de trente journées sur le podium, pour échouer à la 9e place.
Le classement final
1. Metz – CHAMPION
2. Lens – L13. Caen – L1
4. Nancy5. Niort
6. Dijon7. Brest
8. Tours9. Angers
10. Troyes11. Créteil
12. Le Havre13. Arles-Avignon
14. Clermont15. Nîmes
16. Auxerre17. Laval
18. Châteauroux – NATIONAL19. Istres – NATIONAL
20. CA Bastia – NATIONAL
Par Julien Mahieu