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- Séville FC-Lens (1-1)
Lens peut relever la tête
À la peine en championnat, les Sang et Or n'ont pas raté leur retour dans la plus grande des compétitions européennes. D'abord ballottés par les comparses d'Ocampos, les hommes de Franck Haise sont revenus dans le coup et auraient même pu l'emporter.
Séville FC 1-1 RC Lens
Buts : Ocampos (9e) pour les Sévillans // Fulgini (24e) pour les Lensois.
Deux décennies dans la salle d’attente, c’est long. Mais après 21 ans sans Ligue des champions, les Lensois ont été à la hauteur de l’enjeu devant des Sévillans pas plus fringants, mais qui auraient pu se faire la malle à l’expérience. Fulgini aura été le détonateur du réveil en terre andalouse.
Le plongeon dans l’inconnu
Lens a d’abord été comme un bambin lancé dans le grand bassin d’une piscine municipale. Ça nage trop vite, avoir pied relève du miracle, reprendre son souffle est une épreuve de chaque instant. À l’image de Brice Samba, maladroit lorsque Ocampos, feu follet dans son couloir, a coupé au premier poteau un corner de Rakitić. La trajectoire ne paraissait pas si hasardeuse, mais l’international français n’a pas suffisamment sauté (1-0, 9e). Les Sévillans ont la main mise, et l’Allemand Tobias Stieler, l’homme en noir du soir, a lui le carton facile. Trois jaunes en l’espace de quatre minutes (pour Medina, Sotoca et Samba, les deux derniers après contestation).
Les Lensois, escortés en Andalousie par 2000 aficionados, finissent par retrouver de l’oxygène. À commencer par Wahi. Après avoir envoyé bouler Sergio Ramos qui venait de l’envoyer dans le décor avec sa classique épaule de déménageur, l’ex-Montpelliérain résiste à trois Sévillans et obtient un précieux coup franc dans l’axe de la surface. Fulgini n’y va pas par quatre chemins et fait exploser le parcage sang et or d’une mine dans la lucarne (1-1, 24e). Séville, sans être transcendant, insiste et presse au possible les courtes relances visiteuses. Ocampos, encore, se jette au second poteau, mais Brice Samba est plus prompt sur sa ligne (31e). Le portier récidive sur une tête cadrée d’En-Nesyri (41e), puis en deux temps devant Lamela (43e).
La grinta lensoise de retour
L’actuelle lanterne rouge de Ligue 1 renoue néanmoins avec une certaine maîtrise collective qui l’escortait constamment la saison dernière. Et l’a conduit à goûter à l’Europe. Les transitions sont plus huilées, les seconds ballons conquis – y compris au milieu avec la première titularisation de Nampalys Mendy – et Lens délaisse la pression du novice. Ses centraux grattent du terrain, Sotoca voit sa frappe déviée en corner (51e) après une nouvelle récupération de Gradit. Dans la foulée, Wahi ouvre son pied, mais Ramos veille au grain (59e). Le technicien sévillan José Luis Mendilibar opte pour Lukebakio. Le Belge n’a pas de temps à perdre. Sa volée du gauche frise les oreilles de Samba (68e), lequel se déploie de tout son long sur une mine sèche à 20 mètres quelques secondes plus tard (69e). Le K.O. flotte dans l’air de part et d’autre. Tout juste entré en jeu, Guilavogui est à deux doigts de conclure un mouvement collectif léché (77e). Sur le corner, Sotoca met encore à l’épreuve Dmitrovic (79e). Lukebakio fait passer un ultime frisson (88e), mais le bouillant Sánchez-Pizjuán doit se contenter de cela. Pour le néophyte lensois, le poing (et le point) peut être serré et l’esprit plus léger.
FC Séville (4-2-3-1) : Dmitrovic – Pedrosa, S. Ramos, Gudelj, J. Sanchez (Navas, 80e) – D. Sow (Soumaré, 63e), Fernando – Ocampos, Rakitic (Suso, 75e), Lamela (Lukebakio, 63e) – En-Nesyri (Diaz, 80e). Entraîneur : José Luis Mendilibar.
Lens (3-4-2-1) : Samba – Gradit, Danso, Medina – Frankowski, Abdul Samed, Mendy (Diouf, 71e), Machado (Haïdara, 85e) – Sotoca, Fulgini (Thomasson, 76e) – Wahi (Guilavogui, 71e). Entraîneur : Franck Haise.
Par Florent Caffery, au stade Sánchez-Pizjuán