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- Lens-PSV (1-1)
Frankowski, la droite caviar
Comme très souvent cette saison, le RC Lens a pu s'en remettre à Przemysław Frankowski pour déclencher les étincelles ce mardi face au PSV (1-1). Sa connexion avec Elye Wahi, encore buteur, devient peu à peu un classique dans les rangs nordistes.
Il y a des soirs où pas grand-chose ne fonctionne, et il faut alors revenir aux fondamentaux pour faire parler la poudre. Une fois de plus embourbé dans un scénario galère ce mardi soir face au PSV, le RC Lens a encore su revenir presque de nulle part grâce à un but du précieux Elye Wahi, auteur d’une partie globalement moyenne mais ô combien décisif, mis sur orbite par l’intenable Przemysław Frankowski, dont la patte droite impressionne chaque semaine un peu plus. Dans un collectif lensois qui continue de se chercher match après match, le Polonais s’impose désormais comme un élément incontournable, au point de devenir l’un des tout meilleurs de son équipe lors des grandes soirées européennes.
Frankowski-Wahi, duo en or
Face à la belle entame du PSV, Frankowski a par moments galéré, notamment mis en difficulté à quelques reprises par le virevoltant Hirving Lozano, d’ailleurs tout près d’ouvrir le score sur une frappe qui a finalement trouvé le montant de Brice Samba. Mais lorsque les Sang et Or se sont rebellés, ils ont assez naturellement penché à droite, où le piston lensois a multiplié les courses à haute intensité, foutu une pagaille monstre dans la défense adverse avec ses centres très souvent dangereux, et surtout, retrouvé une connexion magique avec Elye Wahi.
Frankowski vient de délivrer les 3 dernières passes décisives du #RCLens. Une première depuis Florian Sotoca (septembre-octobre 2021).
— Laurent Mazure (@Laurentmazure) October 24, 2023
Celle-ci était déjà celle du moment sacré où Bollaert avait basculé dans la folie trois semaines plus tôt, lorsque sur un ballon venu de la droite, l’attaquant français avait surgi pour tromper le portier d’Arsenal et mettre son équipe devant au tableau d’affichage. C’est encore ce même duo qui a, ce mardi, permis à Lens de revenir à égalité après avoir été mené, ce qui aura donc été le cas à trois reprises depuis le début de cette poule, pour finalement… aucune défaite. « Je devais sortir Elye. Vous savez, parfois, un coach a une intuition de dernière seconde. Je me suis dit qu’Elye pouvait marquer ce but », expliquait Franck Haise à Canal+ après la rencontre. Cette relation piston attaquant est évidemment plus qu’une simple intuition d’entraîneur, elle est travaillée à l’entraînement et se ressent jusque dans les chiffres : Przemysław Frankowski est celui qui a délivré les trois dernières passes décisives lensoises (la troisième en question est celle pour Deiver Machado, qui s’est retrouvé dans le rôle du buteur dans le derby face à Lille).
Des pistons pour compenser une attaque en berne
Reste tout de même un axe d’amélioration assez flagrant pour le collectif lensois : avec Nampalys Mendy et Salis Abdul Samed (deux milieux à vocation défensive assez peu créateurs) sur sa gauche, Frankowski a eu du mal à être trouvé dans la profondeur. Ce qu’a parfaitement compensé Adrien Thomasson, bien plus porté vers l’avant lors de son entrée en jeu, alors que la fin de rencontre approchait, que les organismes étaient marqués et que les espaces s’ouvraient. On peut voir le verre à moitié vide et se dire que le travail abattu par le piston droit depuis plusieurs semaines, et même par Machado de l’autre côté, vient contrebalancer le manque d’efficacité des joueurs offensifs lensois depuis plusieurs matchs, puisque Florian Sotoca n’a plus marqué depuis mi-août lors de la première journée de Ligue 1 et qu’Angelo Fulgini est quant à lui muet depuis son pétard à Séville il y a plus d’un mois (il s’agit d’ailleurs de leurs seuls buts de la saison). On a aussi le droit de voir le verre à moitié plein : en l’occurrence, Lens tient dans ses rangs l’un des pistons les plus décisifs d’Europe.
Par Alexandre Lejeune