- Ligue 1
- J13
- Rennes-Lens (0-2)
Lens fait capituler Rennes
Trois jours après la fin de son aventure européenne à Krasnodar, le Stade rennais a de nouveau glissé contre Lens à la maison (0-2). Plus solides, plus efficaces et surtout plus vivants, les Sang et Or ont pu compter sur Arnaud Kalimuendo et Ignatius Ganago pour punir les Bretons, qui se font dépasser par leur adversaire du soir au classement.
Rennes 0-2 Lens
Buts : Kalimuendo (28e) et Ganago (78e) pour les Sang et Or.
À Rennes, il était question de retrouver des couleurs, des ambitions et du caractère. Trois jours après leur élimination de toutes compétitions européennes en Russie, sur la pelouse de Krasnodar, les Rouge et Noir voulaient enclencher leur opération « top 5 à la trêve » en venant à bout de Lens, moins en forme en championnat (une victoire sur les cinq derniers matchs), mais toujours aussi discipliné. Résultat, le SRFC n’a rien montré et s’est fait assez logiquement punir par un Racing solide et efficace (0-2). Cette fois, la crise est là.
Rennes sans vie, Lens ravi
Sur le parking menant à l’enceinte bretonne, les joueurs rennais ont pourtant le droit à un shoot de soutien pour lancer cet après-midi. Une trentaine de membres du Roazhon Celtic Kop dégainent des fumigènes, des chants et une banderole pour rappeler à leurs poulains qu’ils sont derrière eux. Oui, mais la vraie réponse doit arriver sur le terrain, où Lens se présente dans son désormais traditionnel 3-4-1-2 pour enquiquiner une équipe rennaise malade. Ce qui ne l’empêche pas de débuter en faisant circuler la chique entre deux excès d’engagement des Sang et Or. Problème, les agneaux bretons ne savent pas profiter des quelques opportunités, à l’image de Del Castillo (15e), Bourigeaud (21e) ou Tait (25e). La suite ? C’est un éternel recommencement, Lens transformant sa première occasion après une récupération haute de Clauss et une frappe chirurgicale de Kalimuendo à l’entrée de la surface (0-1, 28e). De quoi faire douter les têtes rennaises et une équipe sans idées, ni esprit de révolte, mais aussi gênée par le pressing lensois. La bande d’Haise récite sa partition pour piéger des Bretons, qui s’enfoncent dans le noir au rythme de la nuit tombante.
Si Lens revient sur la pelouse avec les mêmes hommes après les citrons, Stéphan tente une révolution. Le coach rennais balance quatre changements d’un coup (Nyamsi, Del Castillo, Hunou et Truffert sortent ; Camavinga, Doku, Niang et Maouassa entrent) et décide de bricoler en installant Nzonzi en défense centrale aux côtés du capitaine Da Silva. Sauf que rien ne change : Rennes continue de patauger pendant que les Lensois font mal sur chaque passe verticale. Les Sang et Or dévorent les espaces dans le dos des défenseurs rennais, et Kalimuendo voit Salin lui enlever la balle du doublé d’un joli arrêt du bout du pied (57e). Les hommes peuvent changer à Rennes, le visage affiché reste le même : les gars de Stéphan sont trop gentils, trop brouillons et pas suffisamment talentueux pour retourner un Racing bien en place. Surtout qu’après un coup franc de Maouassa repoussé par Leca, Lens met définitivement la tête des Rennais sous l’eau au bout d’un contre express lancé par Sotoca, puis conclu avec brio par Ganago dans la surface (0-2, 78e). Fin de chantier, l’attaquant lensois voyant même le 3-0 lui échapper à l’aune du temps additionnel. Lens passe devant son adversaire du soir au classement pendant que Rennes continue de glisser dangereusement vers la deuxième partie de tableau. Au coup de sifflet final, une cinquantaine de supporters rennais attendent devant la grille du Roazhon Park, mais la banderole de soutien est rangée.
Rennes (4-3-3) : Salin – Traoré, Da Silva, Nyamsi (Camavinga, 46e), Truffert (Maouassa, 46e) – Bourigeaud, Nzonzi, Léa-Siliki (Gboho, 69e) – Tait, Hunou (Niang, 46e), Del Castillo (Doku, 46e). Entraîneur : Julien Stéphan.
Lens (3-4-1-2) : Leca – Gradit, Badé, Haïdara – Clauss (Michelin, 78e), Cahuzac, Fofana, Sylla – Kakuta (Mauricio, 71e) – Kalimuendo (Ganago, 71e), Sotoca. Entraîneur : Franck Haise.
Résultats et classement de Ligue 1Par Clément Gavard, au Roazhon Park