- France
- Ligue 1
- 8e journée
- Lens/Caen (0-0)
Lens et Caen partagent leur médiocrité
Entre un Caen possessif en première mi-temps et un Lens exécrable à la finition en seconde, le 0-0 couronne bien le niveau général d'une rencontre bien terne.
93e minute et six secondes, M. Turpin le sait, dans trois coups de sifflet, il va libérer les spectateurs du stade de la Licorne ainsi que les quelques rares téléspectateurs qui sont restés bravement devant leur écran. C’est probablement LE fait de ce match que l’on qualifiera de soporifique pour rester poli. À égalité de points au classement, les deux promus n’ont plus gagné depuis le mois d’août, contre Reims. Alors qu’en match amical durant l’été, Lens et Caen avaient osé offrir six buts au public (4-2), ils vont se racheter en laissant au mutisme le titre d’homme du match.
Tristesse technique en première
Pour emballer sa rencontre, Lens cherche la profondeur, mais c’est plutôt Caen qui entre bien dans le match. Nangis, Koïta and co déroulent pas mal sur leurs flancs. Bien pressée, la défense locale est régulièrement mise à mal et obligée de taper loin devant. Finalement, la première occasion sort des quatre pieds de Nomenjanahary et de Vercoutre, le deuxième dégageant de manière non conventionnelle la frappe du premier (16e). Le rythme est franchement lent, même si de part et d’autre, on se montre plutôt précis, jusqu’à ce que Lemoigne assassine presque son équipe avec une sublime passe plein axe à destination de Féret, mais le centre qui suit de Nangis est facilement capté par Riou. Lens joue bizarrement très bas, heureusement que Caen est là pour mettre un peu d’ambiance, mais ça reste quand même très « Ligue 1 » . Malgré la puce Chavarría, Lens est beaucoup trop lent dans ses contre-attaques. Quant à Caen, malgré une maîtrise de balle intéressante, le mutisme est de mise. Et puisque ça ne va pas au niveau technique, ben on y va franco physiquement. Valdivia réveille ainsi la Licorne en étant jauni pour un tacle en plein vol sur Nangis. Une occasion – ouf – à la 44e, quand Nomenjanahary vient titiller les gardes du corps de Vercoutre.
Maladresse en deuxième
Après le café s’ensuit une farandole d’imprécisions dans le rectangle : le plus grand danger étant une tête de Touzghar qui passe à quatre bons mètres du but. Pas inspiré pour un sou, l’attaquant lensois va enchaîner les ratés, du shoot dans ses pattes alors qu’il est seul aux six mètres à la tentative de Madjer loupée, il met tout le monde d’accord sur son manque d’efficacité. Le deuxième acte est un peu plus emballant. Les gars des Corons, via Nomenjanahary et encore ce pauvre Touzghar, échauffent Vercoutre (60e et 67e), mais dans l’ensemble, on s’emmerde quand même sèchement à Amiens. Les mauvaises passes et ports de ballon trop longs se multiplient. À certains moments, on se croirait à un mauvais match de volley où la balle change de camp à chaque service. À Caen, une des seules réjouissances de la deuxième période est l’entrée en jeu de Basile, qui se procure deux-trois occasions et essaie de faire swinger les Normands, sans réussite. Au final, tout le monde est bien content avec ce vieux point.
Par Émilien Hofman