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- Lens-Séville FC (2-1)
Lens en C3 : un lot de consolidation
Écarté de la course aux huitièmes de finale de la Ligue des champions, Lens a rebondi contre Séville pour finir troisième de son groupe (2-1). Les Sang et Or poursuivront leur aventure en Ligue Europa, la tête haute.
Il y a 21 ans jour pour jour, Lens s’offrait le FC Porto à Bollaert (1-0). Ce mardi, c’est le Séville FC, tenant de la C3, qui est tombé en Artois, crucifié par le réalisme des joueurs de Franck Haise (2-1). Si la marche des huitièmes de finale de la Ligue des champions était trop haute, le Racing a obtenu son ticket pour les barrages de la Ligue Europa, les 15 et 22 février. Adversaires potentiels, sous réserve des rencontres de jeudi : Brighton, le Sporting, Villarreal ou encore la Roma. De quoi prolonger ce fabuleux retour sur la scène européenne, après 16 ans d’absence, et répondre à la banderole « Nous n’avons pas fini de rêver », déployée en bas de la tribune Delacourt sous un tifo représentant le trophée de la C3.
Plier, sans rompre
Les Andalous ont rendu la tâche difficile aux Corons ce mardi. Pas aidé par son déchet technique (seulement 71,9% de passes réussies en première période), le Racing a souffert. La défense nordiste a essuyé sept corners avant même que l’arbitre ne siffle la mi-temps. Brice Samba a empêché Ivan Rakitic d’ouvrir la marque (29e), Adrià Pedrosa a trouvé la barre (57e), et le gardien lensois a même repoussé un penalty de Sergio Ramos (79e), avant que l’Espagnol ne se rattrape sur sa deuxième chance. Sérieusement ballotté, Lens a fait preuve d’unité et d’une glaçante efficacité pour ne pas couler : trois tirs, deux cadrés, deux buts. Une nouvelle démonstration d’abnégation, et la preuve que les Sang et Or ont appris, conformément à ce qu’espérait leur entraîneur avec cette campagne. « Ces six matchs n’ont pas été simples, mais on sort avec huit points, la tête haute, se félicitait Franck Haise en conférence de presse. On a tous grandi. Le groupe avait quasiment zéro expérience de Ligue des champions, voire de Coupe d’Europe. Ce n’est plus le cas. Il y a un club qui, dans son organisation, ses infrastructures, a évolué grâce à ce passage en Ligue des champions. Des jeunes qui ont vécu la Youth League grâce à notre qualification. C’est aussi une expérience très importante pour eux. Le bilan n’est pas parfait, évidemment, mais j’en suis très fier. »
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— CANAL+ Foot (@CanalplusFoot) December 12, 2023
Un Poucet pas si petit
Toujours dans le coup, parfois sonné mais jamais largué, à l’exception d’une violente sortie de route à l’Emirates, Lens a fait honneur à la plus prestigieuse des compétitions européennes. Malgré son statut d’équipe du chapeau 4, avec le plus petit coefficient UEFA des 32 clubs engagés, le vice-champion de France a prouvé qu’il était plus qu’un simple faire-valoir et qu’il pouvait titiller à peu près n’importe qui. Le PSV a gagné 21 de ses 26 matchs depuis le début de la saison. Seules quatre équipes ont réussi à faire un résultat face au leader de l’Eredivisie : les Rangers (2-2), Arsenal (4-0 puis 1-1), Séville (2-2) et donc Lens (1-1). En bonne compagnie, le Racing fait aussi partie des quatre équipes ayant battu les Gunners cette saison, avec Newcastle (1-0), Aston Villa (1-0) et West Ham (3-1). Pas mal pour un petit Poucet.
« Si on m’avait dit qu’on prendrait huit points, je ne sais pas si j’aurais misé la caisse de vin ou de champagne, souriait Haise devant les journalistes. Quand vous réussissez une performance au-delà de celle qui est attendue, c’est qu’il y a des choses qui se passent. De la même manière qu’on a pris 84 points la saison passée, alors que personne ne nous attendait deuxièmes, et encore moins avec 84 points. » Le Racing bascule vers la Ligue Europa avec de l’envie et des certitudes, notamment à Bollaert, fort de ses deux victoires sur Arsenal et Séville et de son nul contre le PSV. « Ce n’est pas un lot de consolation. On aurait aimé être en huitièmes de finale de Ligue des champions, mais il ne faut jamais oublier d’où l’on vient », glissait déjà le coach sang et or lundi. Lens sera fixé sur son adversaire lundi prochain. Quel que soit le tirage, le Racing savourera, heureux d’être encore là. En revanche, certains croiseront probablement les doigts pour ne pas hériter du poil à gratter de l’Artois.
Par Quentin Ballue, à Bollaert-Delelis