Lens croque Rennes

Lens 2-1 Rennes

Buts : Fofana (66^e) et Openda (71^e) pour les Sang et Or // Laborde (90^e+1) pour les Rouge et Noir

Depuis sa remontée en première division, le RC Lens s’est habitué à prendre des départs canons. Une semaine après sa démonstration sur la Côte d’Azur, à Monaco, les Sang et Or ont remis ça à l’autre bout de l’Hexagone, à la maison, contre Rennes, une autre écurie européenne aux grandes ambitions (2-1). Un succès acquis dans un deuxième acte animé après quarante-cinq premières minutes peu emballantes, qui permet aux Lensois de pointer provisoirement en tête du classement.

La sieste…

Dans les rues adjacentes au stade Bollaert, certains supporters des deux camps se sont retrouvés, dans une ambiance conviviale, pour chanter à la gloire de Benjamin Bourigeaud, chouchou des deux clubs, avant d’être confrontés à une même problématique : l’ennui. Les deux équipes pourtant réputées pour faire le spectacle la saison dernière ont démarré la partie avec de la crainte, laissant le combat tactique entre le 4-3-3 de Bruno Genesio et le 3-4-3 de Franck Haise prendre le dessus sur le spectacle. Laissé sur le banc au coup d’envoi et annoncé possiblement sur le départ, Gaëtan Laborde a vu son copain Martin Terrier être orphelin de ballons (12 touchés en première période) et un RC Lens placé haut sur le terrain pour tenter de maîtriser les débats. Mais les Sang et Or, comme les Bretons, ont eu trop de déchet technique pour faire frissonner un stade quasiment plein. Celui-ci a pourtant cru voir l’arbitre désigner le point de penalty quand Arthur Theate est allé au contact de Loïs Openda dans la surface, mais l’homme en jaune n’a pas bronché, puis Seko Fofana a manqué son tir sur l’une des rares approches nordistes. Un peu plus protagoniste par la suite, Rennes ne s’est pas montré très inspiré en phase offensive, laissant le soin au remuant Jérémy Doku d’accélérer le jeu et à Désiré Doué, titulaire, de signer la première tentative bretonne, alors que Flavien Tait a vu la sienne contrée avant la pause, bienvenue pour laisser les spectateurs filer se restaurer.

… avant la tempête

Le traditionnel chant des Corons entonné par Bollaert au moment du retour des 22 acteurs a réveillé tout le monde, ou plutôt les locaux, revenus des vestiaires dans une forme du tonnerre. La défense rennaise, en grande difficulté, a dû faire le dos rond face aux multiples tentatives lensoises : une triple occasion sauvée par Adrien Truffert, un tir croisé repoussé de la main ferme par Dogan Alemdar et une tête hors cadre de Facundo Medina suite à un centre parfait de Fofana. Ce qui n’a pas découragé le milieu ivoirien, qui s’est comme souvent mué en détonateur, en faisant l’amour à Doué avant de claquer une magnifique frappe dans le petit filet d’Alemdar (1-0, 66^e). Le public lensois à peine fini de rugir qu’il a explosé une seconde fois après avoir vu Joe Rodon s’emmêler les pinceaux et laisser à Openda l’opportunité de marquer le but du break (2-0, 71^e). Un nouveau coup de massue sur la caboche des Bretons, profitant des bonnes entrées de Laborde et de Kamaldeen Sulemana pour garder un mince espoir de revenir dans le coup. La fin de match aurait pu être différente si les hommes de Bruno Genesio n’avaient pas laissé passer leur chance de réduire l’écart du score quand Flavien Tait a oublié Laborde dans l’axe, avant que Sulemana ne fracasse l’équerre de Brice Samba. En mode gestion et prêt à surgir sur les balles de contre, Lens n’a pas vraiment tremblé, même après le pion de Laborde, bien servi par Matthis Abline, au début du temps additionnel (2-1, 90^e+1). Pendant au moins 24 heures, le fauteuil de leader appartient aux Sang et Or.

Lens (3-4-3) : Samba – Gradit, Danso, Medina – Frankowski (Cabot, 87^e), Abdul Samed, Fofana, Machado (Haïdara, 88^e) – Sotoca (Berg, 83^e), Openda (Ganago, 76^e), Pereira Da Costa (Saïd, 77^e). Entraîneur : Franck Haise.

Rennes (4-3-3) : Alemdar – Traoré, Rodon, Theate, Truffert (Meling, 82^e) – Tait, Santamaria, D. Doué (Abline, 82^e) – Bourigeaud (Sulemana, 71^e), Terrier, Doku (Laborde, 61^e). Entraîneur : Bruno Genesio.