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- PSV-Lens (1-0)
Lens chute logiquement face au PSV
Longtemps brouillons, les Sang et Or ne méritaient pas mieux en terre néerlandaise ce mercredi soir. Battus pour la première fois cette saison en C1, les Artésiens ont logiquement cédé face au PSV (1-0). La route des huitièmes sera encore longue.
PSV 1-0 Lens
But : De Jong (12e) pour Eindhoven.
Expulsion : Guilavogui (92e) pour Lens.
Certains soirs, mieux vaut ne pas avoir de regrets. Les Lensois n’en auront pas au moment de remonter dans le bus pour regagner la France. Même si Guilavogui a trouvé le poteau dans les ultimes instants (88e), la logique voulait que le PSV – qui restait sur 17 matchs sans victoire en C1 – relance totalement ce groupe B.
Être mené, une sale habitude
À croire que les Sang et Or aiment cravacher derrière leur adversaire. Pour la quatrième fois en autant de sorties européennes cette saison, les Nordistes ont concédé l’ouverture du score. Une incursion des Néerlandais – dont le onze de l’aller avait seulement été remanié avec la titularisation de Thil – a suffi. Bakayoko, habile dans son couloir droit, trouve De Jong dans la surface. L’artilleur du PSV (déjà 15 pions en championnat) devance Danso de la tête, Samba ne peut qu’effleurer le ballon (1-0, 12e). Sous le déluge du Philips Stadion, l’escouade artésienne est à la peine. Le pressing local gêne la relance et les redoublements de passes dans la partie de terrain d’Eindhoven sont peu incisifs. Frankowski a laissé son pied droit dans l’Artois, les erreurs d’appréciation pullulent, et Wahi est cadenassé. Les Néerlandais, rouleau compresseur sur leur scène nationale, multiplient les occasions. Bakayoko rate d’un cheveu un centre au cordeau (26e) et Samba doit s’employer, sans trop de danger (36e, 37e, 41e). Lens tente de se rebiffer, mais Machado, qui a le temps d’ajuster, envoie une praline en tribune (43e). C’est alors que l’homme en noir du soir, l’Allemand Daniel Siebert, active le distributeur à biscottes. Quatre jaunes contre Lens en trois minutes (Machado, Danso, Wahi, Sotoca), preuve s’il en fallait une de la frustration des Sang et Or.
Guilavogui : le poteau puis le rouge
On prend les mêmes et on recommence. La récolte lensoise se poursuit (8 cartons jaunes au total), le leader d’Eredivisie insiste fortement. Lozano s’essaye à la longue distance (51e), Til n’est pas assez prompt (53e, 54e) et Lozano, encore, ne cadre pas (55e). Pendant que le parcage lensois enchaîne les craquages de fumigènes, ses protégés semblent, eux, proches de totalement craquer. Dans un soir où beaucoup de choses vont de travers, rien ne tourne en faveur de Lens. Comme cette glissade de Machado, pourtant seul à la réception d’un centre dans la surface du PSV (59e). Lens combine enfin correctement. Abdul Samed est contré (61e), Danso n’appuie pas assez sa tête (62e) et Fulgini, tout juste entré en jeu, trouve Benitez sur la route de son coup franc (69e). Entre une myriade de nouvelles occasions néerlandaises, Guilavogui pense être le héros du soir. Au terme d’une somptueuse action, sa reprise va fracasser le poteau (88e) et l’attaquant voit rouge quatre minutes plus tard à cause d’un deuxième carton jaune pas franchement malin. Le Philips Stadion peut exulter. Et Lens comprendre qu’il faudra bien plus pour espérer un printemps en Ligue des champions.
PSV (4-3-3) : Benitez – Teze, Ramalho, Boscagli, Dest – Til (Tillman, 66e), Schouten, Veerman (Saibari, 66e) – Bakayoko, De Jong, Lozano. Entraîneur : Peter Bosz.
Lens (3-4-2-1) : Samba – Medina, Danso, Gradit – Machado (Haïdara, 78e), Mendy (El Ayanoui, 66e), Abdul Samed, Frankowski (Guilavogui, 78e) – Thomasson (Fulgini, 66e), Sotoca – Wahi (Saïd, 82e). Entraîneur : Franck Haise.
Par Florent Caffery, au Philips Stadion