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L’enfant héros et l’Aztecazo

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L’enfant héros et l’Aztecazo

Avec Julio Gomez, en nouvel héros national, et 105 000 personnes derrière lui, le Mexique part largement favori. Mais attention à l'Uruguay, qui compte bien rendre muet le stade Aztèque.

Le Mexique a déjà réussi son Mondial. Non seulement, car son représentant est parvenu en finale au terme d’un épilogue héroïque face à l’Allemagne, mais surtout pour n’avoir eu à déplorer aucun incident majeur. Plus que le tournoi en lui-même, ce sont les impressionnants dispositifs de sécurité escortant les sélections qui avaient fait la une de la presse internationale lors des premiers jours du Mondial. Dans un pays marqué au fer rouge par la violence spectaculaire qui y règne, les ados footballeurs venus des quatre coins du monde semblaient jetés dans la fosse aux lions, pas à l’abri d’une balle ou d’un kidnaping. La réalité mexicaine s’avère bien plus contrastée, et si dix corps décapités ont été retrouvés à Torreon, lieu de la demi-finale Mexique-Allemagne, samedi matin, s’y promener dans la rue s’y avère, en règle générale, beaucoup moins risqué qu’au Guatemala, au Salvador, ou au Brésil. Des pays où on ne découvre pas de charnier pour faire la une de la presse internationale, mais où la délinquance ordinaire endeuille sans répit.

Avant même la finale, le Mexique s’est aussi découvert un héros. A 16 ans, Julio Gomez a envoyé au diable le passif qui collait à l’historique des sélections nationales mexicaines. Plutôt que courber l’échine devant l’adversité, il opta pour la révolte afin d’arracher une victoire face aux Allemands, bourreaux d’El Tri en 86 et 98. Sévèrement secoué dans un choc aérien, le crâne sanguinolant, il revenait sur la pelouse ceint d’un imposant bandage pour placer dans la foulée un retourné victorieux qui le convertissait dans l’instant en la nouvelle star de la sélection mexicaine. Gomez a effectué son premier match professionnel en janvier avec Pachuca, dans le stade de Torreon, celui de son soudain avènement. 

Le crâne piqué de dix points de suture, un doute pèse encore sur la présence en finale du « niño heroe » , référence aux « niños heroes » , des élèves de l’école de militaire de Mexico qui avait payé de leur vie leur volonté de freiner l’avancée de l’armée américaine en 1847. Ensemble solidaire, le mini-Tri ne peut toutefois être résumé à la figure de Julio Gomez, ou à celles de ses brillants attaquants, Carlos Fierro ou Giovani Casillas. C’est avant tout sa consistance collective et sa capacité à se transcender devant son public, qui ont envoyé ces Mexicains aux portes d’un deuxième titre de la catégorie en six ans. De l’avis général, l’équipe de 2005 sacrée au Pérou, avec Giovani, Vela ou Hector Moreno, jouait un football bien plus attrayant.

L’Uruguay aura cependant fort à faire, non seulement devant la volonté de vaincré à tout prix de ce mini-Tri, incarnée par Julio Gomez, mais aussi face à l’hostilité des 105000 spectateurs qui satureront les tribunes de l’Estadio Azteca. Reste que la Celeste est une amie de longue date de l’adversité. L’ensemble charrua l’a encore manifesté jeudi face au Brésil. Dominé, il n’a jamais craqué, et a fini par poignarder par trois fois une Seleçaozinha talentueuse, mais trop tendre.

Si, au Mexique, la qualification pour la finale est incarnée par le bandage de Julio Gomez, en Uruguay, on célèbre avant tout le travail réalisé par … Oscar Tabarez. Non pas que la Copa America ait rendu opaque l’exploit des jeunes charruas, premiers de leur catégorie à atteindre la finale d’un Mondial, mais leur brillant parcours est mis sur le compte du travail global entamé par le sélectionneur de la Celeste A depuis 2006. Ce qu’a d’ailleurs spontanément reconnu le propre sélectionneur des moins de 17, Fabian Coito : « Son projet englobait un travail dès les catégories de jeunes, et si nous sommes en finale, et que Peñarol a fait de même en Libertadores, ce n’est pas un hasard » . Quant à triompher sur les terres de son adversaire, dans un stade gigantesque, cela appartient à l’histoire uruguayenne. Après le Maracanazo de 1950, l’Aztecazo de 2011 ?



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