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L’Energie (Cottbus) du désespoir

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L’Energie (Cottbus) du désespoir

Après trois saisons passées sur la corde raide en Bundesliga, l'Energie Cottbus a fini par être relégué en 2.Liga (deuxième division allemande). Résultat, avec la disparition des chouchous d'Angela Merkel, la Bundesliga s'ouvrira en août prochain sans aucun club d'ex-RDA. Une première depuis 2005 qui ne manque pas de raviver le débat sur la désintégration du football de l'Est, vingt ans pile après la chute du Mur.

La présence de l’Energie en Bundesliga relevait surtout de la charmante anomalie. Situé au cœur d’une des régions les plus à la traîne du pays sur le plan économique, Cottbus s’en est remis pendant trois saisons à la débrouille pour se maintenir tant bien que mal parmi l’élite. Si la ténacité du club n’en est que plus admirable, la sourde réalité qui a fini par rattraper les gars de l’Est est venue rappeler que sans certaines garanties financières, il n’y a quasiment aucune chance de sortir vivant dustruggle for life de la Bundesliga.

Le genre de logique implacable qui vient régulièrement gonfler à l’Ostalgie – cette nostalgie de la RDA – la chronique qui entoure le quotidien des ex-cadors d’Oberliga (première division est-allemande). Qu’il s’agisse de Leipzig, de Dresde ou de Berlin, les anciennes places-fortes du football est-allemand restent aujourd’hui coincées dans le ventre mou de divisions anonymes, à ferrailler contre le Wacker Burghausen ou la réserve de Wolfsburg.

A l’Est, la déchéance

La trajectoire du Dynamo de Dresde symbolise bien cette déchéance du football est-allemand. Demi-finaliste de la Coupe de l’UEFA en 1989, le club de Saxe gagne lors de la réunification un des deux tickets accordés aux clubs de l’Est pour la Bundesliga. Déjà bien affaibli par le départ de ses meilleurs joueurs pour l’Ouest (Mathias Sammer, Ulf Kirsten), le Dynamo commence sa nouvelle vie sans avoir vraiment anticipé les nouvelles règles du jeu, celles de l’économie de marché et du professionnalisme. Il s’en remet alors au premier investisseur venu de l’Ouest qui s’empresse de lui promettre la lune. Comme prévu, la reprise tourne au fiasco et après une seule petite saison, le Dynamo se retrouve éjecté sec de la Bundesliga.

Pour beaucoup, la Ligue allemande du foot professionnel (DFB) est désignée comme la principale responsable de l’intégration manquée des clubs est-allemands au gratin de l’Ouest. On lui reproche de ne pas avoir suffisamment ouvert la porte aux clubs de l’Est au moment de la réunification. La formule « 2+6 » (deux clubs en Bundesliga, six en deuxième division) retenue à l’époque serait à l’origine de la perte des clubs est-allemands.

Pourtant, deux exceptions ont échappé à cette règle, l’Energie Cottbus et le Hansa Rostock. Deux clubs surtout connus du temps de la RDA pour pratiquer l’ascenseur à haute dose et qui ont réussi à se faire une place dans le paysage professionnel.

Dernier champion d’Allemagne de l’Est, le Hansa est l’autre club à intégrer la Bundesliga en 1991. A la différence du Dynamo, il parvient à conserver la plupart de ses joueurs-cadres et s’assure les services d’un nouvel entraîneur venu de l’Ouest, Uwe Reinders, pour l’accompagner dans son passage vers le professionnalisme. Le Hansa apprend vite et, contre toute attente, dépasse la concurrence promise à la lutte pour le maintien. Il gagne surtout les bases d’une certaine stabilité qui lui a permis depuis de trouver une place à sa dimension, quelque part entre Bundesliga et 2. Liga.

Condamnés à lutter ?

A l’image de Cottbus et de Rostock, les clubs de l’Est ne peuvent nourrir d’autre ambition que d’avoir une place précaire en Bundelisga. Leur développement est en partie condamné par le peu d’enthousiasme qu’ils suscitent. Club pourtant réputé pour la ferveur de ses fans, le FC Union Berlin, a rassemblé quelque 10 000 supporters en mai dernier au moment de fêter sa montée en 2. Liga. Au même moment, ils étaient 50 000 à Düsseldorf pour célébrer l’autre promu du jour, le Fortuna.

Comme si l’intérêt pour le présent ne pouvait faire le poids face à un passé plus glorieux. C’est ce qu’a révélé l’arrivée de Red Bull dans le football allemand, du côté de Leipzig. La ville disposeentre autres d’un stade ultramoderne qui n’a plus servi depuis la dernière Coupe du Monde. Après avoir envisagé la reprise du FC Sachsen, un des deux principaux clubs de la ville, le géant autrichien des soft drinks a préféré se tourner vers un club de la périphérie grouillant en cinquième division. La raison ? Red Bull n’a pas voulu prendre part à la rivalité fratricide qui oppose le FC Sachsen à son rival historique, le Lokomotive. Façon de rappeler que s’il y a bien une chose à laquelle il vaut mieux ne pas trop toucher en Allemagne de l’Est, c’est bien l’histoire.

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