- Ligue Europa
- Groupe K
- J5
- Guingamp/Fiorentina (1-2)
L’En Avant y croit toujours !
Guingamp aura payé un début de match cata contre la Fio pour finir avec une défaite (2-1) qui laisse un goût d'inachevé. Les hommes de Gourvennec joueront leur qualification à Salonique.
C. Beauvue (45′) pour Guingamp , M. Marin (6′), K. Babacar (12′) pour Fiorentina.
À l’image, toute proportion gardée, d’un Borussia Dortmund schizophrène, étincelant en C1 – jusqu’à mercredi soir -, mais à la rue en Bundesliga, Guingamp compte sur cette réception de la Viola pour faire rêver ses supporters et, l’instant d’un match, oublier le calvaire d’une 19e place en championnat. Manque de pot, l’En Avant se tire deux balles dans le pied dès les premières minutes de jeu. Un retard insurmontable contre une Fiorentina solide, malgré les nombreux changements.
Une double peine à la relance
Même si un seul joueur de l’équipe victorieuse le week-end dernier à Vérone est reconduit par Vincenzo Montella, les ambitions de la Fio n’ont pas évolué. Le point du match nul qui permettrait aux coéquipiers de Marko Marin d’être officiellement qualifiés pour les seizièmes de finale n’est dans aucune tête, et les Florentins attaquent fort d’entrée. L’attaquant allemand est d’ailleurs dans tous les bons coups. Il profite d’abord d’un brillant service d’Aquilani après une mauvaise relance guingampaise pour punir la naïveté des locaux. Puis, presque dans la foulée, il oriente le jeu pour Vargas qui sert à son tour parfaitement Babacar et contraint Jonas Lössl à récupérer une nouvelle fois le cuir dans ses filets. Dans un Roudourou pas entièrement rempli mais bien chaud, l’En Avant vient d’être doublement refroidi en à peine un quart d’heure. Pas résignés pour autant, les Bretons vont réussir à inverser la tendance. Un siège devant la surface de la Fiorentina s’installe. Par deux fois, Mustapha Diallo se troue face aux buts, avant qu’un coup de casque de Claudio Beauvue n’échappe de quelques centimètres à la lucarne gauche de Tatarusanu. Les efforts costarmoricains seront enfin récompensés juste avant la mi-temps. Sylvain Marveaux s’infiltre dans la défense à 3 de la Viola avant d’être légèrement déstabilisé près du point de penalty par José María Basanta. La faute n’est pas évidente, mais Aleksei Eskov n’hésite pas et envoie directement le défenseur argentin à la douche. Beauvue, sans trembler, permet aux siens de rentrer aux vestiaires avec un seul but d’écart. Le plus dur est fait pour des Rouge et Noir qui se retirent de la pelouse sous l’ovation du kop !
Un Roudourou du tonnerre
Conscient que son équipe a besoin d’un rapide remaniement, le tacticien italien décide de lancer Stefan Savić et « La Vespa » Cuadrado peu après la reprise. Pour autant, les Bretons démarrent cette deuxième période comme ils ont fini la première : sur les chapeaux de roue. À l’heure de jeu, Marveaux régale aux vingt mètres avant de servir astucieusement Beauvue. L’attaquant français manque cette fois-ci de lucidité et décroise trop son tir. Poussés par un Roudourou de folie, les Guingampais ne comptent pas leurs efforts pour aller chercher cette égalisation. Mais à l’image d’un Diallo, décidément bien maladroit, les vainqueurs de la Coupe de France 2014 se montrent trop gauches pour remonter un retard contracté en tout début de rencontre. Quand l’EAG s’avère plus précis, il faut, coup sur coup, une belle parade du gardien de la Fio, puis un montant pour préserver l’avantage florentin. Et comme le sort s’amuse à être souvent cruel, un penalty – pourtant justifié – ne sera pas sifflé sur Schwartz. Mustapha Diallo – enfin précis – poussera même le ballon au fond des filets en tout fin de match, mais son but est refusé pour une position de hors-jeu. Dans un très bon match de football, le Roudourou aura vu chuter ses héros contre une équipe taillée pour jouer les premiers rôles de cette Ligue Europa. Décomplexés, mais plombés par une entame de match épouvantable, les hommes de Jocelyn Gourvennec joueront leur peau lors de l’ultime joute à Salonique. Néanmoins, auparavant, ils devront faire face au dur retour à la réalité et au combat pour le maintien en Ligue 1.
Par Eddy Serres