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L’Éléphant Barry

Par Arnaud Clément
L’Éléphant Barry

Au terme d'une finale horriblement ennuyeuse, la séance des tirs au but a consacré la Côte d'Ivoire et Copa Barry. Il a aussi fait pleurer une seconde fois le Ghana, après une copie quasi conforme de la finale de 1992 (0-0, 10 TAB 9). Les Éléphants enlèvent leur seconde couronne.

Côte d’Ivoire/Ghana : 0-0, 9 tab 8Tireurs ivoiriens : Bony, Tallo, Aurier, Doumbia, Y. Touré, S. Kalou, K. Touré, Kanon, Bailly, Serey Die, Copa BarryTireurs ghanéens : Wakaso, J. Ayew, Acquah, Acheampong, A. Ayew, J. Mensah, Badu, Afful, Rahman, Boye, Razak.

Et de six ! Depuis l’édition 2006 de la Coupe d’Afrique des nations, aucune finale n’a vu plus d’un but marqué et un spectacle de fou furieux. La Côte d’Ivoire et le Ghana sont restés dans la continuité en ce 8 février, aucune des deux meilleures nations du continent ne parvenant à se détacher dans le temps réglementaire. Pire, aucune n’a imprimé cette patte, cette manière leur permettant d’en planter trois en quarts ou en demies. Un refus de jeu ? Pas loin tant les hommes de Grant et Renard ont donné l’impression d’attendre les tirs au but. Mais le jeu et la manière, Hervé Renard, l’homme de la CAN avec un seul revers en 19 parties, et tout Abidjan n’en ont clairement que faire ce soir et le Koutoukou doit déjà couler à flot dans la capitale comme au sein de la diaspora ivoirienne, pas peu fière de ressortir exactement le même coup qui avait consacré cette génération 1992 contre les mêmes Black Stars.

Ghana – Côte d’Ivoire : deux poteaux à zéro

Pendant que Gervinho s’amuse à tenter de battre le record de la plus longue percée balle au pied, sans réussite, le début de match voit les 21 autres acteurs se jauger, en témoignent des replis défensifs appliqués et des blocs très bas. Il faut d’ailleurs un coup de pied arrêté, un plat du pied enroulé de Yaya Touré à 25 mètres, pour voir le premier tir cadré. Sans danger pour Razak, facile sur ses appuis. Les Black Stars attendent patiemment leur heure dans la moiteur de Bata et sont à peine mis en danger par la vitesse et la percussion de Gervinho et Gradel. Mais cette patience ghanéenne porte ses fruits, avec des attaques placées bien amenées sur le côté gauche d’André Ayew et conclues par deux poteaux, passée la 20e minute.

Décalé plein axe à 20 mètres, par l’aîné de Jordan, sur le banc, Atsu est le premier à donner des frissons à Abidjan, avec ce coup de pied enroulé s’écrasant sur le montant droit d’un Copa Barry pas si loin du projectile (25e). Avant que le Marseillais n’en fasse de même, d’un centre-tir plein d’effet à gauche de la surface, finissant sur l’extérieur du premier poteau du gardien de Lokeren, sur les fesses et nettement moins inspiré dans cette position que son homologue congolais (35e). De leur côté, les Ivoiriens, pêchant par excès d’individualisme et par facilité techniquement parlant, sont très loin du compte. Voilà l’explication à cette agitation très marquée d’Hervé Renard.

Interminables penalties

Toujours aussi fermés dans le second acte, les débats offrent toujours la même physionomie : de l’impact, un ballon trop souvent porté pour un jeu peu rythmé, et des coups de pied arrêtés pour seule opportunité ou presque. Seul le Ghana parvient à créer le danger par le jeu, comme sur ce 4 contre 3 à négocier pour Atsu côté droit, qui ne peut trouver mieux qu’un Gyan en pivot à 18 m, trop mal équilibré pour cadrer (53e). Seul motif de sourire ? Un front contre front donnant lieu à deux simulations pathétiques de Boye et Bailly sur un coup franc dans la boîte. Les centres n’arrivent pas, les percées sont toutes bloquées, les arrêts de jeu se multiplient et le rythme tombe un peu plus. En tribune officielle, impassibles au possible, les huiles entourant Sepp Blatter rouillent ferme et ne peuvent que déplorer une édition décriée et conclue petit bras.

Il faut attendre le début des 30 minutes supplémentaires pour les faire sortir quelques secondes de leur torpeur avec un tant soit peu de spectacle, avec cet enchaînement contrôle poitrine-volée d’Atsu, esseulé en pointe dans l’étau ivoirien (93e). La finition laisse à désirer, mais le joueur d’Everton est clairement le seul joueur frisson de cette finale. Mais de frisson, il n’en sera plus question de toute la prolongation. Les deux finalistes ne veulent pas forcer la décision et les voilà partis pour la loterie des tirs au but. Le Ghana frappe en premier, avec un onze à genou et bras dessus bras dessous dans le rond central. Pendant ce temps, Bony et Tallo foirent les deux premières tentatives des Éléphants, imités sur les troisième et quatrième par Acquah et Acheampong côté ghanéen. Égalité parfaite après le cinquième shoot. La mort subite ne fait pas craquer les joueurs s’avançant les uns après les autres. Puis vient le tour des gardiens. Le Ghanéen Razak voit sa tentative repoussée par un Copa Barry sur une jambe. Une jambe suffisant à envoyer son pays sur le toit de l’Afrique.

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Par Arnaud Clément

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