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Leiva is Alive
Pion essentiel du système de Simone Inzaghi depuis son arrivée cet été, Lucas Leiva se découvre en plus une efficacité offensive chez les Laziali. Une influence telle qu'on parle déjà de prolongation « à vie » pour celui qui se devait de succéder avec panache à Lucas Biglia.
Inutile de préciser que la stat’ en a étonné plus d’un du côté de la Mersey. Lors des trois derniers matchs de la Lazio, que ce soit sur la pelouse du Dynamo Kiev ou face à Bologne et Benevento en Serie A, Lucas Leiva a réussi à trouver le chemin des filets. Si marquer trois buts en trois matchs ne va pas forcément émouvoir l’ensemble du monde du football, la performance du Brésilien d’origine italienne est loin d’être anodine. À Liverpool, où il a évolué pendant dix ans, ses récents exploits ravissent tout autant qu’ils étonnent les supporters des Reds qui n’hésitent plus à donner du « goal-machine » lorsqu’ils évoquent le nom de Leiva. Il faut dire qu’en 346 matchs disputés avec Liverpool, le Bola de Ouro 2006 n’avait fait trembler les filets qu’à six petites reprises. À titre de comparaison, pour cette seule saison en cours avec la Lazio, il est décisif tous les quatre matchs en moyenne. Preuve d’un caractère revanchard sur un destin qui ne l’a pas toujours épargné.
Un Lucas peut en cacher un autre
Lorsqu’il débarque gratuitement dans la capitale italienne lors de l’été 2017, beaucoup s’interrogent alors sur sa fiabilité. Leiva se voit attribuer la lourde tâche de remplacer au pied levé le capitaine Biglia, qui a choisi de s’embarquer sur le navire milanais après quatre ans de bons et loyaux services. À Liverpool, même en jouant moins les dernières années, Lucas Leiva était un homme respecté comme en témoigne l’hommage poignant réservé par ses coéquipiers lors de son départ pour la Lazio. Les débuts de l’international brésilien sont pourtant déjà très encourageants, lui qui participe à la victoire en Supercoupe face à la Juventus (3-2) avant d’être titularisé indiscutablement tout de suite par Simone Inzaghi.
Une confiance et un nouveau challenge qui étaient nécessaires pour lui, comme il l’expliquait à Globoesporte début mars : « Cette belle saison valide mon choix d’avoir quitté Liverpool au bon moment, surtout après le temps que j’avais passé là-bas. Je suis sorti par la grande porte. Liverpool sera un club toujours important pour moi, mais c’était le moment d’avoir un nouveau défi » . Des performances si bonnes qu’elles en viennent même à étonner Simone Inzaghi : « Je savais que Lucas était fort, mais je ne m’attendais pas qu’il le soit à ce point. Je voudrais le reposer plus souvent, mais pour nous, il est indispensable. » Paroles de coach.
« Leiva est le beau transfert de ma carrière »
Placé devant la défense à trois aux côtés de Milinković-Savić et Parolo, Leiva fluidifie le jeu et fait briller ses partenaires, le tout sans oublier de gratifier les tifosi de quelques sucreries, à l’image de celle inscrite face à Benevento (6-2). Avec quatres buts et six passes décisives en 2017-2018, le numéro six réalise déjà la meilleure saison de sa carrière sur le plan comptable. Au point d’installer la folie dans la tête du directeur sportif Igli Tare, qui réfléchirait déjà selon Il Messaggero à prolonger « à vie » le contrat de Leiva, qui court déjà jusqu’en 2020. Tare juge d’ailleurs que Lucas Leiva est « la meilleure signature » qu’il a faite dans sa carrière.
Histoire d’accélérer le processus d’adoption sous son nouveau toit, le Brésilien pourrait finir de se transformer en héros pour, pourquoi pas, aider la Lazio à accrocher la Ligue Europa, une Coupe d’Europe après laquelle la Lazio court depuis son doublé Coupe des coupes-Supercoupe d’Europe de 1999. Un bon moyen au passage pour lui de s’offrir une revanche sur l’année 2016, lui qui avait vu la petite sœur de la Ligue des champions lui être prise des mains par le FC Séville d’Unai Emery.
Par Andrea Chazy