- Premier League
- J12
- Leicester-Arsenal (2-0)
Leicester met Unai Emery dans les cordes
Sous pression avant ce déplacement au King Power Stadium, Unai Emery a vu son Arsenal s'incliner logiquement (2-0) face à un Leicester qui enchaîne et qui attrape la place de dauphin de Liverpool. Et Jamie Vardy a encore cogné.
Leicester 2-0 Arsenal
Buts : Vardy (68e) et Maddison (75e) pour Leicester
Peut-être qu’il s’agit d’une piste savonneuse : en décembre 2015, Chelsea s’inclinait à Leicester et Roman Abramovich licenciait José Mourinho le lendemain matin. Quatre ans plus tard, Arsenal vient de se vautrer au King Power Stadium, et c’est au tour de l’avenir d’Unai Emery d’être brisé en mille morceaux. Si, pour le moment, l’Espagnol est toujours aux commandes des Gunners, la troisième défaite de la saison d’Arsenal en Premier League pourrait bien être celle de trop. Samedi, dans les Midlands, la bande d’Emery a été dépouillée en seconde période, grâce notamment à un Vardy de nouveau décisif et plus que jamais meilleur buteur du Royaume. Plus encore : Arsenal a été dépecé par un Leicester qui est ce soir dauphin de Liverpool.
Un homme flippé et des brouillons
Plus flippés, tu meurs. Avant de venir se tremper à Leicester, Unai Emery connaissait les chiffres : aucune victoire pour Arsenal au King Power Stadium depuis septembre 2015, aucun succès à l’extérieur pour les Gunners en Premier League depuis le 11 août dernier, aucune défaite à domicile pour les Foxes depuis sept mois. Rien que ça. Autre chose ? Oui, Leicester présente aussi la meilleure défense du championnat et la deuxième meilleure attaque. En gros, cette équipe fait peur, à tout le monde, et notamment à un Emery qui, au moment de voir ses gars s’avancer sur la piste, préfère se planquer sous une capuche en attendant patiemment le début du bal. Un drôle de bal, d’ailleurs, qu’Arsenal commence sur la pointe des pieds et avec un seul objectif : résister, ce que les Gunners réussissent très bien à faire grâce à une défense à cinq têtes et à un maillage parfaitement serré. Mais aussi à un Leicester d’abord brouillon, lâché par un secteur offensif, James Maddison en tête, incapable de foutre le bordel dans la surface adverse au cours d’une première période qui voit même Arsenal se procurer la meilleure occasion, gâchée par Alexandre Lacazette au quart d’heure de jeu. Les Foxes, eux, se contentent d’allumer de loin, mais ni Ayoze Pérez, ni Maddison sur coup franc, ne parviennent à faire frissonner Leno. Reste donc la seule vraie question qui vaille : ses vingt-deux bonhommes vont-ils réussir à se fâcher pour de bon ?
Jamie Vardy’s Having A Party
Un fait, pour se rassurer : depuis son arrivée en Angleterre, Unai Emery n’a jamais rendu le moindre 0-0. Et ce qu’il provoque : quatre minutes après la pause, Ricardo Pereira vient s’enrouler autour de Torreira et sert Ndidi… dont la frappe vient embrasser la barre d’un Leno aux fraises. Leicester est sur une belle spirale et ne veut pas en descendre, alors les Foxes continuent de monopoliser le ballon tout en cherchant à régler les boulons défaillants du premier acte. Piqué, Bellerín, lui, tente de répondre en contre, mais roule mal son pétard, ce qui prouve tout de même que la bande de Rodgers est faillible. Si faillible qu’Aubemeyang – hors jeu tout au long de l’action – pense ouvrir le score dans la foulée, en vain, et que Rodgers décide de bondir de son banc pour faire entrer la fusée Gray à l’heure de jeu. Un bolide qui allume Leno six minutes plus tard et qui permet aussi aux Foxes d’insister sur le côté droit, où Pereira martyrise Kolašinac. D’où le Portugais déclenche surtout un mouvement parfait à un peu plus de vingt minutes de la fin, prolongé par Harvey Barnes et transformé en bougie par Jamie Vardy (1-0, 68e), évidemment. Une première mandale suivie d’une autre sans conséquence, éteinte par Leno, puis d’un crochet décisif de Maddison (2-0, 75e). Voilà Leicester avec une place de dauphin entre les pattes. Voilà surtout Unai Emery avec une bombe à retardement accrochée aux chevilles.
Leicester (4-1-4-1) : Schmeichel – R. Pereira, Evans, Söyüncü, Chilwell – Ndidi – Pérez (Gray, 60e), Tielemans, Maddison, Barnes (Praet, 73e) – Vardy. Entraîneur : Brendan Rodgers.
Arsenal (4-3-1-2) : Leno – Bellerín, Holding (Pépé, 77e), Luiz, Kolašinac – Torreira (Willock, 81e), Chambers, Guendouzi – Özil – Lacazette, Aubameyang. Entraîneur : Unai Emery.
Résultats et classement de Premier LeaguePar Maxime Brigand