- Premier League
- J10
- Leicester-West Ham (1-1)
Leicester et drame(s) anglais
Après la mort d'un supporter de Brighton & Hove Albion et le malaise de Glenn Hoddle, le crash de l'hélicoptère du président de Leicester laisse craindre le pire. Court récit d'un samedi tout pourri dans le monde du foot anglais.
Il est des jours comme ça où, chacun le sait, les mauvaises nouvelles s’enchaînent à un rythme soutenu. Loi des séries ou pur hasard, aucune croyance ou religion ne saurait l’expliquer formellement. Mais le constat se pose là, face aux yeux impuissants qui croient parfois oublier les malheurs du monde en se plongeant le temps d’un week-end dans la bulle football : finalement, tous les univers sportifs ou extrasportifs disposent de leurs aventures à pleurer, et tous proposent de belles journées de merde.
En Angleterre, ce samedi 27 octobre 2018 a été particulièrement nul. Non pas pour ce qu’il s’est passé sur les terrains britanniques, mais pour quelques accidents intervenus à l’extérieur qui ont fait – et font encore – couler de nombreuses larmes sur les joues des familles et proches directement touchés.
Mort d’un supporter, Hoddle s’en tire
Tout a commencé dans les locaux du média BT Sport, où travaille Glenn Hoddle en tant que consultant. Dans la journée, les médias annonçaient que l’ancien international et sélectionneur anglais était hospitalisé à la suite d’une crise cardiaque. Dans un état jugé sérieux, l’homme de 61 ans a néanmoins « bien » répondu « aux soins prodigués par les spécialistes » selon la chaîne britannique, après être passé « tout près de la mort » d’après les informations du Guardian ce dimanche. Hoddle a notamment pu compter sur le secours d’un employé de BT Sport ayant utilisé un défibrillateur.
Everybody at the Club sends their best wishes to @GlennHoddle for a full and speedy recovery after he was taken ill this morning.
— Tottenham Hotspur (@SpursOfficial) 27 octobre 2018
Plus tard, c’est du côté de Brighton & Hove Albion que la stupeur s’est installée. Pour le compte de la dixième journée de Premier League, les Seagulls recevaient Wolverhampton avec une victoire serrée au bout des 90 minutes (1-0). Un succès largement relativisé par le décès d’un supporter du club qui devait assister à la rencontre. « Brighton est attristé de devoir annoncer qu’un supporter âgé, qui s’était soudain senti mal en marge du match contre Wolverhampton, est décédé. Le fan était au match avec son fils et a été pris en charge par le personnel médical du club, puis conduit en ambulance vers le Royal Sussex County Hospital, où il est mort » , a indiqué Brighton dans un communiqué officiel.
Hélicoptère et malheur
Enfin, la soirée s’est clôturée par un événement rapidement relayé et faisant en ce moment l’actualité des pages anglaises : le crash de l’hélicoptère de Vichai Srivaddhanaprabha, président de Leicester City, près du stade de football des Foxes (où les joueurs venaient d’arracher le match nul contre West Ham). Pour Sky Sport, l’engin (que Srivaddhanaprabha a l’habitude de prendre après les matchs disputés à domicile et qui aurait décollé entre 20h30 et 20h45) a rapidement connu un souci avec son rotor de queue… et s’est échoué sur un parking. Les images publiées dévoilent des flammes impressionnantes.
À helicopter has crashed outside Leicester City’s King Power Stadium.Multiple reports say the helicopter belongs to Leicester owner Vichai Srivaddhanaprabha: https://t.co/lfa2KT24Uy pic.twitter.com/zR2WFQcd0K
— ESPN FC (@ESPNFC) 27 octobre 2018
Le nombre et l’identité des victimes (blessés et décédés), s’il y en a, ne sont toujours pas connus. Plusieurs sources convergent néanmoins vers les mêmes conclusions : Srivaddhanaprabha était visiblement dans l’appareil au moment de l’accident, au contraire de Claude Puel. En attendant d’en savoir davantage, les acteurs du ballon rond (clubs, dirigeants, joueurs…) ont lancé d’une même voix des messages de soutien. Pour tenter de rester unis devant ce genre de drames et essayer d’y faire face. Et en espérant que ce type de journées réapparaissent le plus rarement possible.
Par Florian Cadu