- C1
- 8es
- Leicester-Séville (2-0)
Leicester à la folie !
Auteurs d’une prestation en tout point aboutie, les Foxes réussissent l’exploit de ces huitièmes en sortant un tout petit FC Séville (2-0). Une performance qui doit autant à l’envie de Leicester qu’aux ratés des Andalous. Ne cherchez pas, l’intrus des quarts de finale est connu !
Leicester City 2-0 FC Séville
Buts : Morgan (27e) et Albrighton (54e) pour Leicester
Non, l’histoire ne se répète pas. À en croire la joie qui se dégage du centre de l’Angleterre, elle s’écrit même au présent. Car pour la première participation de son histoire à la Ligue des champions, Leicester s’offre le scalp d’un champion d’Europe en titre pour se qualifier pour les quarts de finale. Une douce folie pour ces Foxes qui, le temps d’une soirée épique face au FC Séville, retrouvent le pays des rêves qu’ils habitaient la saison passée. Pour ce, ils appliquent la recette, classique, mais imparable, qui les a menés au sommet de la Premier League. Des longs ballons et un impact physique de tous les instants qui ont raison du jeu grippé des Andalous. Dans l’incapacité de réciter leur partition – une redondance depuis des semaines –, les Sevillistas ratent leur passage de la C3 à la C1. Une punition logique en tout point pour l’équipe de Sampaoli qui, par-dessus le marché, gâche deux penaltys dans cette double confrontation. Leicester n’en a cure, car l’ivresse de la saison passée fait son retour en Europe.
Jeu rustique, casse-pipe et Jamaïque
Le King Power Stadium se pince pour y croire. Pourtant, lorsque ses protégés pénètrent sur sa pelouse, accompagnés par les Sévillans, l’antre des Foxes rugit d’excitation. Mieux, les supporters voient la maxime « rien n’est à perdre, tout est à gagner » respectée à la perfection par le onze concocté par Craig Shakespeare. Avec ses armes, autrement dit un jeu direct et un pressing haut, il pilonne d’entrée son adversaire. Et comme défendre le fer n’est pas dans l’ADN de ce Séville à la sauce Sampaoli, les premières brèches commencent à morceler l’arrière-garde andalouse, incapable de se sortir de son camp, qui envoie au casse-pipe un Ben Yedder bouffé dans les duels aériens. Justement, ce domaine, les rustiques Anglais le maîtrisent à la perfection, comme ils le démontrent à la demi-heure de jeu. Le coup franc caviar de Mahrez trouve alors, en bout de ligne, le genou du Jamaïcain Wes Morgan, tout heureux de transpercer les filets de Sergio Rico. En tribunes, les renards explosent quand, sur le pré, ils déroulent. Séville, lui, tire sévèrement la gueule.
Séville et le malaise aux onze mètres
Le mal de tête se transforme même en migraine au retour de la buvette. Escudero envoie une praline des trente mètres qui se fracasse sur la barre de Schmeichel, mais Albrighton, lui, ne rate pas le coche. À la réception d’un dégagement plein axe de Rami, l’ailier anglais crucifie Sergio Rico depuis l’entrée de la surface et officialise le break. Le double changement de Sampaoli – Jovetić et Mariano pour Sarabia et Mercado – à la pause ne fait même pas son effet que son équipe s’approche dangereusement du précipice. Ce saut dans le vide, Samir Nasri le fait en premier. Incapable de trouver la solution, il multiplie les touches de balle, agace ses comparses, puis reçoit un second carton jaune à la suite d’une brouille avec Vardy. La messe est dite, ou presque. Puisque la dernière lueur d’espoir s’éteint lorsque Steven N’Zonzi envoie son penalty, gagné plus que provoqué par Vitolo, dans les gants du portier danois. Une parade qui envoie le King Power au paradis, lui qui fait son entrée dans le top 8 européen. Pour ses supporters, la lune de miel est loin d’être terminée.
Résultats et classement de la Ligue des champions Retrouvez toute l’actualité de la Ligue des championsPar Robin Delorme