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Leeds était une fois la révolution

Par Valentin Lutz
4 minutes
Leeds était une fois la révolution

Après des années de purgatoire, Leeds United est enfin de retour en Premier League, et les Whites fêteront leur retour dès ce samedi, face au champion en titre, Liverpool, dans le cadre d'une rencontre qui s'annonce déjà comme l'une des rencontres les plus sexy de la saison. Au terme d'une intersaison intrigante, il est déjà certain que Bielsa va apporter un vent de nouveauté en Premier League, à base de 3-3-1-3, de fessier sur la glacière et de folies tactiques.

Bielsa ne changera jamais. À quelques jours du retour de la Premier League, l’Argentin n’est en effet officiellement plus un salarié de Leeds, après avoir traîné tout au long de l’été à parapher un nouveau contrat. Ceci étant, même si le Loco est imprévisible, l’imbroglio administratif qui nimbe le début de saison des Peacocks devrait se régler rapidement, c’est en tout cas ce qui était dans l’air du côté du Yorkshire ces derniers jours. Cette fois, il ne devrait y avoir ni retournement de situation hallucinant, ni conférence de presse lunaire : Bielsa devrait selon toute probabilité rester auprès d’un club qu’il a formidablement redressé. Avec lui, le Royaume est prévenu : Leeds ne sera pas une équipe comme les autres. Mieux, les Whites seront l’équipe frisson de la saison.

Mourir avec ses idées plutôt qu’avec celles des autres

Sur le marché des transferts, Leeds a passé un été calme, loin de l’agitation qu’on aurait pu attendre d’un promu tout juste doté d’une immense manne financière. Certes, la COVID-19 est passée par là, et les finances ont souffert des impacts de l’épidémie : reste qu’à l’exception du transfert de Rodrigo, acheté 30 millions d’euros à Valence, les Peacocks n’ont pas fait de folies. Ils n’ont même pas souhaité s’aligner sur les demandes démesurées de Brighton pour définitivement acquérir Ben White, prêté la saison dernière et pièce maîtresse de leur arrière-grade. Mais en coulisses et malgré les tractations autour de son avenir, Marcelo Bielsa a œuvré pour sélectionner les profils les plus adaptés, sans être les plus clinquants, comme il l’a le plus souvent fait dans sa carrière. Ainsi, pour remplacer White, le technicien argentin a opté pour le solide Robin Koch en provenance de Fribourg, est parvenu à obtenir le transfert définitif d’Illan Meslier et d’Hélder Costa, ainsi que la prolongation du prêt de Jack Harrison. En attendant, peut-être, d’autres arrivées.

À l’aube de cette nouvelle saison, Leeds s’avance donc avec une certitude, celle que Marcelo Bielsa a choisi ses hommes, en l’espèce des joueurs qui sauront s’adapter au plan de jeu du Loco. Car si la Premier League doit s’attendre à quelque chose de ce Leeds, c’est bien cela : s’ils le doivent, les Whitesmourront avec leurs idées, du moins avec des principes solides, car l’année dernière a montré que l’Argentin pouvait aussi être plus pragmatique quand la situation l’exigeait. United sera en toute hypothèse un promu à part, soucieux de ne pas seulement bien défendre, mais de presser haut, de construire de l’arrière, de conserver le ballon, de préférer la verticalité, tout simplement de promouvoir un football sans concession, intense et flamboyant. Un promu spécial, également, pour l’inventivité et la flexibilité tactique qu’il proposera, avec des passages en 3-3-1-3, le fameux système que Bielsa a régulièrement utilisé en cours de match la saison dernière.

Atmosphère

Mais ce Leeds intransigeant, celui que la Premier League attend, pourrait aussi devoir revoir ses plans. Face aux armadas de Leicester, Arsenal, Chelsea, Manchester United, Manchester City ou Liverpool, que les Whites affronteront samedi, la tâche sera plus ardue que l’année passée : il sera par exemple bien plus difficile de conserver autant la possession qu’en Championship, où Leeds conservait 60% du temps le cuir. Si Bielsa devrait donc être contraint de compter sur sa défense cette saison, et de « spéculer » (comme il le dit souvent) sur des équipes qui restent arc-boutées près de leur but en attendant une ouverture en contre, son pressing sauvage à la perte du ballon et sa structure rodée seront là encore des armes efficaces. Le milieu de terrain, notamment, formé de Phillips et de deux box-to-box infatigables comme Klich et Hernandez, semble capable de faire face. Et l’attaque ? Créative et virevoltante, elle pourrait faire des ravages au cœur des défenses sclérosées du Royaume.

Et puis, il y aura forcément une ambiance et une atmosphère particulières autour du banc du Loco, qui va gratifier l’élite d’une nouvelle manière de regarder des matchs, le fessier vissé à une glacière. Des batailles tactiques savoureuses se profilent. Ce samedi, ce sera face à Jürgen Klopp, dans un affrontement de styles relativement similaires. Puis, le 3 octobre, ce sera face à Guardiola, l’un de ses plus fidèles et prestigieux disciples, et à son Manchester City, qui doit beaucoup au travail de l’Argentin. Des batailles médiatiques aussi, car Bielsa n’a pas que des copains en Angleterre : les retrouvailles avec Frank Lampard, avec qui les relations ont été tendues lorsque ce dernier entraînait Derby County, annoncent des conférences de presse dantesques. Mais au-delà de toutes ces certitudes, reste bien sûr une incertitude, car le coach de Leeds n’est pas El Loco pour rien : avec Bielsa, il faut s’attendre à tout. Et c’est peut-être dans ce que l’on n’attend pas que se trouve la principale source de fantasmes autour de ce Leeds, enfin de retour en terre promise.

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