Le pire adversaire ?
Je vais dire Pauleta. C’était vraiment quelqu’un qui observait beaucoup les gardiens, donc dès que tu faisais le pas de trop il te punissait. Il avait énormément de vista et surtout il était excellent devant le but, et tout ça en plus d’être un immense gentleman.
Le pire stade dans lequel tu as joué ?
Je dirais le stade de l’Aube, à Troyes, quand il était en travaux. Il y avait toute une tribune qui était vide, avec une espèce de bâche où il y avait un faux public dessiné dessus.
La pire engueulade de coach ?
Je pense que c’est Jean-Marc Furlan, quand on a pris un cinglant 5-0 à Paris, avec Troyes. À la mi-temps il y avait 4-0, et il avait bien dégoupillé, mais à juste titre. C’était un match juste avant la trêve hivernale et je pense que tout le monde avait déjà les pieds sous la table du réveillon. Autant Furlan savait se montrer psychologue, autant ce jour-là il était vraiment sorti de ses gonds par notre faute.
Le pire moment de ta carrière ?
Ah bah ça c’est pas trop difficile, c’est mon dernier match professionnel. Le coach et mes copains gardiens du PSG m’avaient donné la chance de pouvoir jouer et donc de devenir officiellement champion de France. En plus, c’était à Lorient, la ville où je suis né, devant toute ma famille. Je fais vingt bonnes minutes, jusqu’à ce que l’arbitre prenne une décision malheureuse, on va dire. Honnêtement, je ne sais même pas si je suis vraiment dernier défenseur, en plus, donc c’est un peu dur. Il aurait dû s’imprégner du contexte, on mène, Lorient n’a plus rien à jouer, dans le stade on sent vraiment que c’est bon enfant, et là il y a la double sanction penalty-rouge qui gâche un peu la fête. À ce moment-là, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, et puis après il y a eu une crise de rire, un peu nerveuse sans doute.
La pire demande de fan ?
Là comme ça, je ne sais pas. Enfin si, une fois, un mec m’a demandé de venir à son mariage et j’avais trouvé ça quelque peu incongru. Il m’avait envoyé une invitation par courrier, je me souviens. Au fond, ça devait sûrement être quelque chose de sympa, mais j’avais trouvé ça un peu bizarre, quand même.
La pire honte ?
Ouais, je pense que c’était un match contre Metz avec Guingamp, où j’avais pris un but casquette. Je voulais dégager avec le poing, mais la balle est partie dans l’autre sens. À ce moment-là, je me suis senti très seul. En plus, je crois me souvenir qu’on perd 1-0. Donc, ouais, c’est un jour où j’ai eu énormément honte.
La pire blague ?
À Auxerre, je me souviens que Guy Roux avait privé Taribo West de son permis, car il ne savait pas trop s’il était valide. Mais il avait réussi à le convaincre de lui prendre une voiture sans permis, et un jour, avec toute l’équipe, on lui a pris la bagnole et on l’a portée sur le stade de l’Abbé-Deschamps. C’était bien rigolo, mais je ne me souviens pas si ça avait rire Guy Roux.
Le pire style vestimentaire ?
(rires) Bon, je vais te le dire parce que c’est mon pote, mais c’est Gégé Baticle. Après, c’était une autre époque, hein, mais quand tu revois les photos, c’est vrai que c’était un style assez rigolo. En plus, il avait une superbe coupe de cheveux à l’époque.
La pire tristesse liée au football ?
Je me souviens avoir vu le match où Marc-Vivien Foé est décédé, ça a été assez dur. Et puis, plus récemment, il y a eu le décès de Nick Broad quand j’étais à Paris. Je me rappelle l’avoir vu une heure avant son accident. C’était vraiment un mec extra, ça a été difficile, et ça l’est encore aujourd’hui, d’ailleurs.
La pire baston ?
Je me souviens, quand j’étais tout jeune, j’étais avec le groupe pro d’Auxerre lors d’un déplacement à Toulon. On gagne là-bas, et du coup, Toulon descend, et là c’était parti en baston générale, on s’était même fait caillasser le bus en partant. Je me souviens d’une autre fois, lors d’un tournoi post saison en Martinique, toujours avec Auxerre, où on avait joué contre Chelsea, et à la fin du match, dans le tunnel, c’était grave parti en cacahuète ! Ça avait été tendu sur le terrain pendant tout le match, et ça a fini par dégénérer dans les vestiaires, quoi.
La pire chose dans la vie d’un footballeur ?
La blessure ! Quand ça arrive, ce n’est pas évident, tu te retrouves isolé, tu n’es plus dans la dynamique du groupe. Et puis, une autre chose, c’est l’approche de la fin de carrière. J’ai été à plusieurs reprises sans club, donc j’ai déjà eu des prémices de ça. Le plus dur, c’est de ne plus faire au quotidien ce que tu aimes le plus.
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