Le pire adversaire ?
Le pire adversaire, à mon époque quand j’étais plus jeune, ça devait être William Prunier. Sur le terrain, il était fou, déjà il impressionnait beaucoup et c’était un vrai guerrier.
La pire engueulade de coach ?
Ça doit être Fred Antonetti à l’occasion d’un match contre Strasbourg, par contre je me rappelle plus trop de l’année. Il avait passé le quart d’heure de la mi-temps à gueuler sur tout le monde. Et je peux te dire qu’à ce moment-là, tout le monde regardait ses chaussures. En plus, il était passé sur chaque joueur, les onze, personne n’a été épargné !
Le pire moment de ta carrière ?
Ah bah c’est la décente avec Bastia, en 2005. C’est un événement fort, car ça concerne plein de gens. Il y a toute une région, des supporters, les gens qui travaillent au club, et toi t’es le porte-fanion de tout ça. Alors certes, il y a des choses plus graves dans la vie, mais sportivement c’est dur. Donc, ouais, c’est le pire moment de ma carrière.
La pire honte ?
C’est sûrement le fait d’avoir pris deux fois 6-0, à Lens. Une fois avec Rennes, on en prend 5 ou 6, et une autre fois avec Bastia où on en prend 6. Là, ça fait très mal, tu te dis « Putain, c’est pas possible ! » T’as vraiment honte, quoi. Après un match comme ça, dans les vestiaires, il ne se dit pas grand-chose, t’entends les mouches voler…
La pire blague ?
(rires) Je me rappelle d’une fois avec Frédéric Née, où on était en chambre ensemble, lors d’un stage d’avant-saison. On avait pris des cartons de boissons énergisantes et on avait mis des laxatifs dans quelques bouteilles, mais sans savoir à qui elles allaient être données. Du coup, après, on essayait de regarder un peu tout le monde, voir si le laxatif faisait son effet, mais on n’en avait pas repéré il me semble. On n’a pas réussi à savoir s’il y en avait un ou deux qui avaient eu des petits problèmes digestifs (rires).
Le pire tacle reçu ?
C’était pas vraiment un tacle, mais c’était lors d’un match à Caen, où Vincent Planté était sorti un peu fort et j’ai pris son genou dans le dos. Je me suis retrouvé par terre, impossible de respirer, et j’ai quand même fini à l’hôpital de Caen. C’était une sortie un peu excessive, mais c’est des choses qui arrivent parfois sur un terrain.
Le pire style vestimentaire ?
J’aimais bien Tony Vairelles, avec son style un peu rocker. Ça lui arrivait de se faire chambrer, mais Tony, c’est un gars très joyeux qui avait beaucoup de répartie, il ne laissait pas sa part aux chiens pour chambrer les autres aussi.
Le pire dragueur ?
Oh putain, c’est compliqué, ça ! J’ai pas envie de mettre quelqu’un dans la merde (rires).
La pire tristesse ?
Ça doit être à l’époque où je jouais à Nantes. Mon arrivée s’était bien passée, on jouait la Champions League, c’était super, mais on avait un peu plus de mal en championnat. Moi, je venais de passer quatre ans à Bastia, et c’était un peu difficile de s’adapter quand on venait d’un autre club, il fallait assimiler les principes de jeu à la nantaise. Après quelques matchs pas très satisfaisants, je me suis un peu fait prendre en grippe par le public. Je me souviens notamment d’un match où chaque fois que je recevais le ballon, j’entendais des « ohhhhhhhh » , tu vois genre « oh non, pas Pierre-Yves André, il va encore perdre le ballon » . Et ouais, ça, ça m’a attristé un peu.
La pire baston ?
C’était pas vraiment une baston, mais je me souviens d’une fois où on joue à domicile contre Lens. À un moment donné, il y a un ballon qui traîne ; tout le monde se bat un peu pour l’avoir, et Stéphane Dalmat, qui est par terre, me met un coup de pied, du coup je me baisse un peu en m’approchant de lui, après il se relève, ça part un peu, tout le monde arrive, on se tire le maillot et tout. Du coup, pour calmer tout le monde, l’arbitre nous met rouge à tous les deux. Là, j’étais super énervé et je pars en courant vers le tunnel, mais tout le monde a cru que j’y allais en courant pour rechercher Dalmat alors que pas du tout, surtout que Dalmat était déjà dans les vestiaires avec Didier Sénac, et je peux te dire que Sénac, c’est un monstre, t’as pas envie d’avoir affaire à lui ; enfin bref, ça a fait un mouvement de foule et ça a commencé à partir dans tous les sens. C’était folklorique !
Le pire maillot jamais porté ?
Je ne me rappelle pas forcément du pire maillot, mais je me souviens que tous les maillots de Coupe de France étaient de vraies horreurs. Ils ont toujours été moches au possible !
La pire chose dans la vie d’un footballeur ?
Là comme ça, je dirais la blessure et le fait de mettre un terme à sa carrière. Quand tu arrêtes, au départ, t’es content, tu regoûtes aux joies des vacances en famille, des week-ends, pouvoir aller manger au resto quand tu veux, boire du vin quand t’en as envie, ça change des pâtes le soir et de devoir se coucher tôt. Donc la première année c’est cool, mais au bout d’un moment il y a un vide. C’est pour ça que l’après-carrière, c’est vraiment quelque chose qu’il faut bien préparer.
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