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Le « Worst of » de Jean-Pascal Mignot
Formé à l’AJ Auxerre, Jean-Pascal Mignot a passé neuf saisons à l’Abbé-Deschamps avant de rejoindre l’ASSE entre 2011 et 2014. Après une pige de deux ans à Sochaux en Ligue 2, il est de retour en Bourgogne et revient sur les pires souvenirs de sa carrière.
Le pire adversaire ?Sylvain Wiltord. Il était très intelligent dans ses déplacements, toujours entre les lignes, il faisait des appels tranchants, il était pratiquement intouchable ! En Ligue des champions, Benzema avec le Real, c’était aussi très costaud. Il savait toujours se mettre dans les zones dangereuses, il déclenchait balle au pied n’importe quand, c’était imprévisible. Chaque centimètre de libre pour lui, c’était une aubaine.
Le pire stade ?C’est celui du Panathinaikos, celui dans lequel ils jouaient avant de déménager au Stade olympique d’Athènes. On était allés jouer là-bas (Stade Apóstolos-Nikolaïdis) avec Auxerre en Coupe de l’UEFA en 2003. On avait un gros sentiment d’insécurité, le stade était bondé, il devait y avoir entre 20 000 et 25 000 personnes. Les grillages étaient très près du terrain et à chaque fois qu’on devait faire une touche ou que le ballon était hors du terrain, on se faisait cracher dessus, c’était très compliqué de jouer là-bas.
Le pire coéquipier ?C’est pas évident de donner une réponse là-dessus. Je ne vais pas parler des qualités footballistiques, mais c’est vrai que jouer avec Djibril (Cissé), ce n’était pas toujours évident. Il était très exigeant, il voulait tout le temps la balle, donc il criait souvent sur le terrain. C’était un joueur de très haut niveau, et même si j’étais de la même génération, c’était parfois un peu compliqué. Mais ça reste quand même des bons souvenirs, parce qu’il était tellement fort qu’à chaque fois qu’il avait le ballon, il en faisait quelque chose.
La pire blague d’un coéquipier ?Oh, ça doit être celle de Jérémie Janot. Quand il nous disait que le plus important dans le premier quart d’heure, c’étaient les vingt premières minutes. (Rires)
La pire engueulade de coach ?C’était Jean Fernandez à la mi-temps d’un match contre Lyon à l’Abbé-Deschamps. Il était tellement énervé qu’il avait cassé son feutre en tapant contre le tableau, mais il avait gardé le feutre sur lui et comme il gesticulait beaucoup, il avait mis de l’encre partout dans le vestiaire. Il s’était fâché tout rouge, mais finalement, ça avait marché, parce que je crois qu’on avait arraché le match nul.
Le pire but marqué ?C’est un coup franc en Coupe UEFA avec Auxerre en 2004 contre le club polonais Amica Wronki (5-1). C’était la première minute de jeu, je tire le coup franc à ras de terre au milieu du but et le gardien était tellement mal placé que ça a fait but.
La pire célébration ?Ah moi, je n’ai pas fait grand-chose de fou, mais je me souviens lors d’une CAN d’un gardien (Robert Kidiaba, RDC) qui sautillait sur ses fesses, je pense que c’est celle-ci, la pire célébration.
Le pire geste que tu as fait sur un terrain ?Un coup de poing à Pavle Ninkov (en septembre 2011 lors d’un ASSE-TFC, ndlr). Sur le coup, l’arbitre ne l’avait pas vu, mais je m’en veux encore et puis ça m’avait coûté quatre matchs de suspension avec la commission de discipline.
La pire faute subie ?C’est aussi un coup de coude que j’ai pris de la part de Lilian Laslandes (lors d’un Bordeaux – Auxerre en 2005-2006, ndlr). C’était volontaire et ça n’avait pas été vu par l’arbitre du centre, mais vu par l’arbitre de touche qui avait préféré ne rien dire, j’étais fou.
La pire baston ?Je me souviens d’une grosse altercation à l’entraînement à Auxerre entre Cyril Jeunechamp et Olivier Kapo. Comme lui était numéro 10 et Jeunechamp numéro 6, à un moment donné ça a taclé dans tous les sens et ils avaient fini par en venir aux mains. Il avait fallu les séparer, c’était impressionnant, moi j’étais gamin à cette époque.
La pire soirée entre coéquipiers ?Ça devait être à Saint-Étienne, une soirée chez Jérémy Clément. Ça s’était tellement bien passé que le lendemain, on ne se souvenait même plus comment on était rentrés chez nous.
La pire honte de ta carrière ?Quand j’ai pris le carton rouge en Ligue des champions à Amsterdam contre l’Ajax. J’étais sur le banc, je m’échauffais et j’avais mal réagi après une décision arbitrale et je m’étais fait expulser (deux cartons jaunes en 10 secondes).
Le pire moment de ta carrière ?C’est encore ce rouge contre l’Ajax. C’est le pire moment, car c’est la Ligue des champions et un joueur comme moi qui ne la vit qu’une seule fois dans sa carrière, être expulsé comme ça sur le banc, c’est dur. On n’a pas envie de passer à côté d’un tel événement.
Le pire cadeau d’un fan ?Heu, alors là je sèche un peu… Ah si, une boîte de chocolats, mais ils n’étaient vraiment pas bons !
Le pire style vestimentaire d’un coéquipier ? Djibril Cissé ?Ah non, Djibril, lui, tout lui allait bien ! Allez, je vais dire Aubame avec sa veste rouge de Michael Jackson, là.
Vous avez cru voir Michael Jackson sur le plateau du @CanalFootClub ? #Aubameyang #Méfiezvousdesapparences #CFC ;-) pic.twitter.com/pa36MgQI
— CANAL+ (@canalplus) 4 novembre 2012
La pire voiture ?C’est encore Aubame ! Il avait repeint son Aston Martin en vert quand il était à Sainté. Ah, il n’avait pas le droit de faire un truc pareil, même si c’était sympa, puisque ça reprenait les couleurs du club, mais bon, c’était quand même de mauvais goût.
Ruiner une Aston Martin de la sorte devrait être passible de la peine capitale. #aubameyang #racaille #asse pic.twitter.com/mUWqp2RX
— Willy (@WillyGanPA) 27 novembre 2012
Propos recueillis par Maxime Feuillet