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Le « Worst Of » de Florent Balmont
Avec ses plus de 500 matchs dans l'élite, son passage mémorable au LOSC et sa carrière poussée jusqu'à ses 40 piges en Bourgogne, l'infatigable milieu de terrain peut partir serein quant à la trace qu'il laissera au football français. Posé chez lui en attendant de savoir s'il pourra disputer en bonne et due forme son dernier match avec Dijon, il prend le temps de revenir sur les moments les moins roses de son parcours pro. Avec un peu de Fred Antonetti, forcément.
Votre pire adversaire ?Thiago Motta : très bon joueur, mais très très vicieux au milieu de terrain, du genre à mettre des coups à retardement.
Le pire coéquipier ?
Je n’ai pas le souvenir d’avoir été en conflit complet avec quelqu’un. Eden (Hazard) était le plus dur à affronter à l’entraînement, au niveau qualité pure, c’était festival. Il y avait Sofiane Boufal qui était trop dans les passements de jambes à l’entraînement, il en faisait trop. C’est un joueur que j’appréciais, mais il était plus dans la provocation par moment.
Le pire entraîneur ?Ça n’est pas le pire entraîneur, car ils m’ont tous appris, mais celui avec qui ça a été compliqué et conflictuel de temps en temps, c’est Frédéric Antonetti, que j’ai eu à Nice et à Lille six mois. Il m’a fait progresser, mais au niveau caractère… C’est lui qui m’a fait partir de Lille. On est deux forts caractères et ça ne passait pas.
Le pire stade ?Celui d’Arles-Avignon qui était monté en Ligue 1. Un stade (le Parc des sports d’Avignon, N.D.L.R.) qui ne donnait pas trop envie. Et quand on était allés là-bas, on était bien en championnat, mais il n’y avait pas une grosse ambiance.
La pire défaite ?Il y en a deux. La plus grosse, c’est contre Paris, on avait pris 8-0 là-bas (le 17 janvier 2018) : c’était très très dur, j’étais remplaçant et on n’avait pas trop envie d’entrer dans ces moments-là. C’était presque une faute professionnelle. Et la deuxième, c’était contre le Bayern avec Lille en Ligue des champions (2012), on avait pris 6-1, au bout d’une demi-heure, il y avait déjà 4-0. Deux très mauvais souvenirs.
Le pire but ?Je n’en ai pas mis beaucoup, mais ils sont souvent sympas. Et des CSC, il me semble que je n’en ai jamais mis. Mon pire but, c’est peut-être un but du pied gauche en Coupe de la Ligue contre Montpellier (2-2, défaite lilloise aux tirs au but en 2008-2009, N.D.L.R.).
La pire déception ?Avoir perdu la finale de la Coupe de la Ligue avec Nice, en 2006 contre Nancy (2-1). On était un peu les favoris et on était passés au travers en première période. Grosse déception, car tout le monde nous attendait, on avait fait une super saison, pour la ville et le club… Ça a été dur à digérer. J’avais déjà gagné des trophées avec Lyon, mais j’étais jeune.
La pire boulette lors d’un match ?En tour préliminaire de Ligue des champions contre le Grasshopper Zurich, je marque, et cinq minutes après, je perds un ballon et on se fait égaliser.
La pire faute subie ?Subie, ça n’était pas dans le monde pro, mais en réserve avec Lyon quand je me suis fait les croisés sur un tacle par derrière, quatre mois après ma signature pro.
Et la pire faute commise ?
J’ai fait une faute sur Adil Hermach, pour laquelle je m’en suis voulu. Avec les images, j’avais pris quatre matchs. C’était un Lille-Lens. J’avais pris un jaune, mais s’il y avait eu la vidéo, j’aurais pris rouge direct, je ne pensais pas avoir fait une grosse faute, mais j’ai vu ensuite avec les images que c’était abusé. Je l’ai appelé deux jours après. Il avait été blessé deux semaines pour une entorse, heureusement, car il aurait pu avoir pire.
La pire engueulade de coach ?Antonetti, il en a fait quelques-unes. Je m’en souviens d’une à Nice. Il aimait gueuler, et ça partait un peu dans tous les sens. Dans ces moments-là, il vaut mieux ne rien dire, mais certains joueurs avaient répondu. Ça m’arrivait de répondre aussi. Mais le patron, c’est l’entraîneur, parfois c’est normal de pousser des gueulantes.
Le pire maillot porté ?Avec Dijon, un maillot un peu orange/bleu, c’était un troisième maillot, je ne le trouvais pas très joli, ça n’allait pas avec les couleurs du DFCO.
La pire baston ?Il y en a une avec Nice, ça avait été chaud contre Nancy (mars 2006). Au coup de sifflet final, ça avait chauffé sur le terrain. Je l’ai revue en vidéo la dernière fois, je ne sais pas pourquoi je suis retombé dessus, ça se tapait un peu. Je n’étais pas très loin… C’était deux mois avant qu’on les rencontre en finale, il y avait une petite tension.
Propos reccueillis par Jérémie Baron