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- Anniversaire Fabrizio Ravanelli
Le « worst-of » de Fabrizio Ravanelli
Toujours en quête d’un banc de touche pour relancer sa carrière d’entraîneur après son expérience à Ajaccio il y a déjà trois ans, Penna Bianca fête aujourd’hui ses quarante-huit balais. L’occasion de se prêter au jeu des pires choses qu’il ait vues durant sa longue et riche carrière de footballeur.
Le pire adversaire ?Pietro Vierchowod, quand j’étais à la Juve et lui défenseur de la Sampdoria. Un de ces défenseurs rugueux qui ne te laissent pas une seconde de répit. C’était incroyable.
Le pire coéquipier ?Rob Lee à Derby County. Pourquoi ? Parce que je ne pouvais pas me le voir, tout simplement.
Le pire stade ?Le Stadio Partenio d’Avellino, pas quand j’y ai joué avec l’équipe locale, mais quand j’étais adversaire. J’y suis venu une fois avec la Reggiana et ils avaient nettoyé nos vestiaires avec un genre d’acide. C’était impossible de respirer, on avait dû se changer à l’extérieur.
La pire faute subie ?(Il réfléchit longtemps.) C’était lors d’un Ascoli-Reggiana, dernière journée du championnat de Serie B. Eux jouaient la montée, tandis que nous on était tranquilles. Ils ont mis la pression directement au coup d’envoi. Le défenseur Paolo Benetti (aujourd’hui adjoint de Ranieri à Leicester, ndlr) avait une peur bleue que je marque un but. Il me pose un gros tacle et me pète la cheville. Ça a fini 3-3 et ils ont été promus.
Le pire but ?Je pense que c’est bien la seule fois où j’ai été chanceux dans ma carrière. C’était en Angleterre, avec Middlesbrough, on me tire dessus, je la dévie sans le vouloir et ça prend le gardien à contre-pied. En revanche, je ne me souviens plus contre qui c’était.
Le pire loupé ?Toujours avec Middlesbrough, mais face à ma future équipe de Derby County. Un centre-tir de la gauche qui m’arrive dans les pieds, je pouvais la mettre tranquillement, sans gardien, mais je tire bien au-dessus.
La pire blague d’un coéquipier ?Ah ça c’est simple, j’ai été victime de l’émission Scherzi a parte où on piège des personnes célèbres. Ce sont mes coéquipiers Angelo Di Livio et Ciro Ferrara qui étaient les complices. On simulait le vol de ma Mercedes et j’ai bien marché…
La pire demande d’un fan ?À Middlesbrough, un mec m’a demandé d’embrasser sa copine sur la bouche. Et non, je ne l’ai pas fait.
Le pire style vestimentaire ?Peut-être Emerson, le milieu de terrain brésilien de Middlesbrough. Il s’habillait vraiment très mal. Du genre que des trucs avec des fleurs, de la tête au pied, et voilà, je n’aime pas du tout.
La pire coupe de cheveux ?William Gallas à l’OM, il avait des coupes franchement bizarres parfois, et on ne se gênait pas pour le chambrer.
Le pire dragueur ?Là, je n’ai aucun doute : Luca Fusi, ancien pensionnaire de la Juve. Ce n’est pas qu’il n’était pas doué, je crois que ça ne l’intéressait tout simplement pas. En deux ans, jamais je ne l’ai entendu porter un jugement sur la beauté d’une femme.
La pire engueulade ?Il y a eu Trapattoni avec Paolo Di Canio lors d’un amical à Palerme du temps de la Juve. Ils se sont bien embrouillés, même s’ils n’en sont pas venus aux mains. Je me souviens aussi d’une autre plus violente, Serse Cosmi en avait après Ze Maria lors d’un Perugia-Inter, c’était bien chaud là aussi.
Le pire moment de ta carrière ?La relégation avec l’équipe de ma ville natale, Perugia, où j’étais revenu finir ma carrière pour boucler la boucle. C’était l’année du retour du championnat à vingt équipes et le 15e de Serie A affrontait le 6e de Serie B en barrages. On finit 15es et on doit rencontrer la Fiorentina qui tentait de remonter le plus vite possible parmi l’élite après sa faillite deux ans plus tôt. On perd 1-0 chez nous et on fait nul 1-1 là-bas au retour. Vraiment une grosse déception.
Le pire maillot ?Sincèrement, j’ai été gâté, j’ai endossé souvent de beaux maillots avec des belles couleurs, il n’y en avait pas vraiment de moche. Par élimination, je dirais celui de l’Avellino qui est simplement vert, disons que c’était le moins beau, mais c’est vraiment par élimination.
La pire chose dans la vie d’un joueur de foot ?Être déterminant pour la défaite d’un match important ou la perte d’un trophée de sa propre équipe, et, heureusement pour moi, ça ne m’est jamais arrivé.
Propos recueillis par Valentin Pauluzzi