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Le « Worst of » de Clément Chantôme
Avant de commencer officiellement sa saison, Clément Chantôme avait envie de se retourner sur sa carrière. Du PSG, son club formateur avec lequel il a disputé pas moins de 249 matchs officiels, en passant par Toulouse et Bordeaux, le nouveau milieu de terrain du Stade rennais raconte ses pires souvenirs.
Le pire adversaire ?(Il hésite) C’est compliqué… Il y en a bien un, ouais. Ce n’est pas que je ne l’aime pas, hein: c’est Ulrich Ramé. Mais il va croire que je lui en veux, que j’ai une dent contre lui ! (Rires) C’est le genre de gardien qui sortait toujours les pieds en avant, comme ça. (Il mime le geste) Un jour, on savait tous les deux que je n’allais pas avoir le ballon, mais il m’a mis une boîte avec ses crampons Kayser. J’avais une sacrée marque sur la hanche. On en a déjà reparlé ensemble, il n’y a aucun problème là-dessus.
La pire blague d’un coéquipier ?Carrass’ (Cédric Carrasso, ndlr) ! Le sel dans les pichets d’eau, le gel sur les poignées de porte… Il fait plein de trucs comme ça lui, il aime beaucoup ce genre de blagues.
Le pire coéquipier ? Zlatan Ibrahimović ?Pfff, c’est vrai qu’il est chiant. Tant qu’il n’a pas marqué son but… Il est exigeant. Après, l’avantage de cette mentalité, c’est qu’il fait progresser les autres et qu’il tire toute l’équipe vers le haut. Rien à dire.
Le pire stade ?(Silence) À Vesoul ! J’en ai fait plein, des terrains pourris, mais celui-là je m’en rappelle bien. On a joué sur du synthétique ancienne génération. Avec du sable, pas avec les billes. Et la « pelouse » était recouverte de neige et de verglas. C’était un huitième de finale de Coupe de France. Un vrai traquenard. Le terrain était zéro, impraticable mais les dirigeants locaux ont tout fait pour maintenir le match et espéraient ainsi nous sortir. On a gagné difficilement 1-0 sur un but de Giuly, et quelques semaines plus tard, on soulève la Coupe.
La pire gueulante de coach ? Quand Antoine Kombouaré a jeté la poubelle sur Edel. Elle était pas mal celle-là. (Rires) En fait, Edel avait l’habitude de se coucher sur le ballon pour gagner du temps dans les moments chauds. Un jour, à la fin d’un match, le coach lui a lancé la poubelle du vestiaire. On était là, à se demander : « Mais qu’est-ce qu’il nous fait, là ? » Depuis, je crois qu’il s’est calmé, quand même.
Le pire entraîneur ?Elle est dure, celle-là… Franchement, je n’ai pas eu de pire entraîneur. Il y en a qui peuvent te mettre de côté mais ce n’est pas pour cela que ce sont des mauvais entraîneurs. Carlo Ancelotti, c’est le top. Il a toujours été très clair, très sincère avec moi.
Le but le plus laid ?Peut-être un but contre Nice au Parc des Princes, mon dernier pour le Paris Saint-Germain en Ligue 1. Ibra fait tout le boulot côté gauche et je n’ai plus qu’à pousser le ballon au fond… Je ne mets pas beaucoup de buts, mais globalement, ils sont plutôt beaux.
La pire demande de fan ?L’argent. Financer un projet, tout ça… (Il se marre)
La pire célébration de but ?Moi, je lève les bras, c’est naze. Je ne sais pas quoi faire en fait. Du coup, je fais ça, c’est instinctif.
Le pire style vestimentaire ?J’en ai vu des pas mal, mais je dirais Thomas Touré. Il se prend pour un Américain. À 20 ans, il venait déjà avec des chapeaux bizarres à l’entraînement.
La pire coupe de cheveux ?Ibra ? Non ça va, c’est propre encore son catogan. Batshuayi, en revanche, ça part dans tous les sens ! Et je ne parle pas de certaines crêtes… Ce ne sont même plus des crêtes, d’ailleurs !
La pire ambiance ?Les matchs au Parc des Princes qui ont suivi la mort du supporter en 2010 (le 28 février 2010, deux heures avant le coup d’envoi de PSG-OM, une frange de la tribune Boulogne veut en découdre avec les fans de tribune Auteuil. Dans la bagarre, Yann Lorence tombe dans le coma et décède quelques jours plus tard, ndlr). C’était très pesant.
La pire faute subie ?Ce n’était pas une faute grave, mais les conséquences ont été sévères. J’ai pris une béquille à Kiev, en quart de finale de la Coupe UEFA 2009 (défaite 0-3 au match retour, le PSG n’avait pas fait mieux que 0-0 à l’aller, ndlr). Je croyais que ce n’était pas grave. Et puis dans l’avion du retour, ma jambe a gonflé comme jamais. En fait, un caillot de sang s’était formé. J’ai mis trois mois à m’en remettre, quoi !
Propos recueillis par Florian Cadu et Florian Lefèvre, à Rennes