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Le vrai Pauleta était bordelais

Par Mathias Edwards
Le vrai Pauleta était bordelais

À l'occasion du record de buts avec le PSG établi par Ibrahimović, les papiers retraçant la carrière de son dauphin, Pedro Miguel Pauleta, sont tombés comme des shots un samedi soir. Sauf que la plupart ont oublié l'essentiel : c'est aux Girondins de Bordeaux que le Portugais a vraiment brillé. Et ouais.

« Zlatan Ibrahimović est-il devenu le meilleur attaquant de l’histoire du Paris Saint-Germain, devant Pedro Miguel Pauleta ? » La question a entraîné des débats sans fin, après que le Suédois a effacé le record de buts du Portugais avec Paris, le 4 octobre dernier face à Marseille. Époques et équipes différentes, PSG canal historique contre PSG ère qatarie, les points de comparaison entre les deux buteurs sont tellement éloignés, que la question n’est pas près d’être tranchée définitivement. Ce qui est certain, en revanche, c’est que ce n’est pas au Paris Saint-Germain, mais aux Girondins de Bordeaux, entre 2000 et 2003, que Pedro Pauleta a réussi les plus belles saisons de sa carrière. Une évidence trop peu énoncée, lorsqu’il s’agit d’évoquer la carrière de « l’Aigle des Açores » .

Une arrivée fracassante en Ligue 1

À l’été 2000, c’est un Portugais quasiment inconnu qui débarque à Bordeaux pour remplacer Sylvain Wiltord. L’homme est déjà international, grâce à l’éternelle pénurie de buteurs portugais, mais ne parvient pas à s’imposer à La Corogne, où malgré un statut de remplaçant, il est tout de même parvenu à claquer 21 buts en deux saisons de Liga chez les champions d’Espagne. Mais en France, le buteur lusitanien va rapidement se sentir chez lui. Quelques heures après son arrivée en Aquitaine, le calendrier désigne le FC Nantes comme première victime du nouveau numéro 22 des Girondins. En une heure de jeu, le préposé au tableau d’affichage de la Beaujoire inscrit trois fois le nom du Portugais dans la colonne des buteurs. Bordeaux imprime une manita sur les joues des rivaux nantais, et Pedro Miguel Pauleta balance sa carte de visite dans la tronche de tous les défenseurs de l’Hexagone. En huit ans dans le championnat de France, elle laissera deux centaines de cicatrices. 91 siglées du scapulaire, 109 frappées du sceau de la tour Eiffel.

91 buts en 130 matchs avec Bordeaux

Pour démontrer la supériorité du Pauleta bordelais sur celui parti finir sa carrière à Paris, il y a d’abord les chiffres. Froids, implacables. En Gironde, le rapace a claqué 91 pions en trois saisons et 130 matchs. Soit 40% de ses 236 buts inscrits en onze ans de carrière au haut niveau en club. Sous les ordres d’Élie Baup, il ne descend jamais sous la barre des 20 buts en championnat (dans une L1 qui ne compte que dix-huit clubs, lors de ses deux premières saisons), un total qu’il n’atteindra qu’à une seule reprise dans la capitale, en 2005-2006. Au PSG, son bilan plus qu’honorable de 109 buts en 211 rencontres, entre 2003 et 2008, est très éloigné de ses performances bordelaises.Côté effectif, si la comparaison entre les partenaires du Zlatan actuel et ceux du Pauleta d’il y a dix ans est vite jugée, il est beaucoup plus difficile de départager ceux ayant bataillé aux côtés du Portugais à Bordeaux, puis dans la capitale. Durant sa période girondine, Pauleta est principalement servi par Christophe Dugarry, Jean-Claude Darcheville, Jérôme Bonnissel, Camel Meriem, Lilian Laslandes et Laurent Batlles. Des joueurs qui n’ont pas grand-chose à envier aux Parisiens ayant œuvré pour le buteur des Açores, tels que Jérôme Rothen, Juan-Pablo Sorín, Fabrice Fiorèse, Vikash Dhorasoo, Bonaventure Kalou ou Marcos Ceará. Ce n’est pas de ce côté-là que se justifie la différence de rendement de Pauleta, une fois installé en bord de Seine.

Le PSG pour l’histoire, Bordeaux pour les puristes

Transféré au PSG pour 11 millions d’euros, « l’Aigle des Açores » désirait rejoindre la capitale pour y disputer la Ligue des champions, ce que les Girondins n’ont jamais pu lui permettre, ne lui offrant « que » des participations à Coupe de l’UEFA chaque saison. La C1, Pedro la goûtera une fois, en 2004-2005. Le PSG termine dernier de son groupe, derrière le CSKA Moscou. En championnat, après une première saison qui voit Paris terminer dauphin de Lyon, c’est la misère. Pauleta porte sur ses épaules un PSG qu’il ne parviendra jamais à hisser au-delà du neuvième rang, frôlant même la catastrophe en 2007-2008, avec une seizième place indigne qui lui intime de prendre sa retraite. Au PSG, le numéro 9 se console en se gavant de coupes. Celles de France en 2004 et 2006, et de la Ligue en 2008, sa deuxième après celle chopée en 2002 avec les Girondins. Si l’histoire met bien souvent l’accent sur le passage au PSG, dont il est resté l’ambassadeur, de Pedro Miguel Pauleta, les faits, eux, sont implacables. C’est bien à Bordeaux, avec un peu moins de caméras braquées sur lui, que le Portugais a pratiqué son meilleur football. Alors, le Pauleta qui claque 37 buts en 2001-2002 avec les Girondins, meilleur que l’Ibrahimović actuel ? Bien sûr que oui.

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Targhalline : « Je n’avais pas d’autre choix que de réfléchir plus vite »
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Par Mathias Edwards

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