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Le volcan bouillonne

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Le volcan bouillonne

Après une saison totalement folle où l'équipe s'est même payé le luxe de lutter un temps pour le titre, Naples prépare la suite. Qualifié pour la Ligue des Champions, le Napoli veut confirmer son renouveau et surtout prouver qu'il n'est pas un feu de paille. Ce serait un comble, au pied de Vésuve.

Le président De Laurentiis a prévenu. Chaque année, son objectif est de faire mieux que l’année précédente. Or, depuis qu’il a repris le club, lors de l’été 2004, le producteur napolitain a toujours tenu ses promesses. D’abord, il parvient à faire remonter l’équipe de Serie C1 en Serie B, le tout en moins de deux ans. Puis, le Napoli ne met qu’une année à retrouver l’élite. Lors de son retour en Serie A, en 2007-08, il accroche une huitième place qui le qualifie pour l’UEFA via l’Intertoto. Trois ans plus tard, Naples est là. Tout en haut. Ou presque. L’équipe désormais coachée par Walter Mazzarri vient de réaliser la saison la plus incroyable depuis l’époque de Maradona, osant même prononcer un mot interdit depuis les années 90 : Scudetto. Finalement, pas de titre, mais une troisième place synonyme de qualification directe pour la Ligue des Champions. Un rêve insensé il y a encore cinq ans, lorsque le rebaptisé Napoli Soccer allait jouer devant quatre pèlerins à Acireale ou à Chieti. De fait, l’an prochain, les adversaires risquent plutôt de s’appeler Real ou City. Le public du stadio San Paolo est prêt.

Un coach, un système

Si Naples est remonté aussi vite, aussi bien, aussi fort, elle le doit à trois hommes. Tout d’abord, au président De Laurentiis. Le premier (et, à ce moment-là, le seul) qui a encore cru en une équipe déchue, tombée au plus bas suite à la faillite. Ensuite, Edy Reja. L’actuel coach de la Lazio Rome a accepté d’épouser la cause napolitaine, et, grâce à son expérience, a réussi à ramener l’équipe en Serie A en peu de temps. Enfin, Walter Mazzarri. Après avoir fait ses preuves sur les bancs de la Reggina et de la Sampdoria, le coach souhaitait faire le grand saut. A Naples, il s’essaie finalement au triple salto. Arrivé en cours d’année dernière pour remplacer Roberto Donadoni, Mazzarri parvient à redonner du peps à l’équipe, et la qualifie pour l’Europa League. Pour sa première saison complète, il peut enfin composer comme bon lui semble, avec les joueurs adéquats. Mazzarri impose sa philosophie (le fameux “Mazzarri Time”), recadre certains joueurs dissipés (Lavezzi en tête) et dessine un 3-5-2 qui s’avère convenir parfaitement à ses joueurs. Cerise sur le gâteau, il découvre en Cavani un buteur d’exception, capable de porter le Napoli vers des sommets à coups de buts décisifs. Avec des joueurs pas forcément starisés, les Azzurri se paient ainsi le luxe de tenir tête aux grands du Calcio. Et De Laurentiis de faire remarquer, tout fier : « Le total des salaires annuels des onze titulaires du Napoli est inférieur à celui d’Ibrahimovic » . Vrai. Rien ne sert de dépenser à outrance, il faut investir à point.

Retenir les pépites (et les crêtes)

Évidemment, de si bons résultats attirent les convoitises. Inévitable. Dès la fin de la saison, les grands clubs italiens et étrangers viennent toquer à la porte. Le Milan AC fait de Hamsik l’un de ses objectifs principaux, Mancini aimerait ramener Lavezzi du côté de Manchester, tandis que Florentino Perez se verrait bien associer Cavani à Ronaldo. Bien beau tout ça. Mais De Laurentiis a un sérieux argument. La confiance. « A Naples, les joueurs ne viennent pas seulement chercher des pièces de monnaie. Ici, ils épousent une cause, un projet. Je ne veux pas de mercenaires. Si quelqu’un veut vraiment partir, il faudra venir m’en expliquer les raisons » assure-t-il. Ce discours un brin idéaliste est en réalité un véritable contre-pied au courant actuel, qui veut que l’on change de maillot tous les deux ou trois ans sans vergogne. Et les joueurs napolitains valident. Les divers Cannavaro, Lavezzi, Hamsik sont arrivés il y a quatre ans (cinq pour le capitaine) et n’ont visiblement pas la moindre envie d’aller voir ailleurs. Ils ont décroché au courage la C1. Maintenant, ils veulent la jouer. Même discours pour l’entraîneur qui, un temps approché par la Juventus, a finalement décidé de rester. Ce serait bête de lâcher l’œuvre en cours.

Lutter sur les trois tableaux

Si les joueurs napolitains ont, cette saison, prouvé qu’ils avaient une forme physique exceptionnelle, Mazzarri est bien conscient que quelques renforts seraient les bienvenus pour jouer à fond les trois compétitions. Si aucun transfert n’a encore été officialisé, de nombreux joueurs semblent proches de la formation sudiste. En tête de lice, Domenico Criscito, l’ailier du Genoa, un joueur qui pourrait être essentiel dans ce 3-5-2 où les latéraux ont un rôle prépondérant. Le Napoli aurait également mis le grappin sur le joueur de la Fiorentina Mario Santana, milieu de terrain idéal pour permettre à Maggio ou Gargano de souffler un peu. Pour sa part, Gokhan Inler, qui a explosé cette saison à l’Udinese, aurait donné son accord mais souhaite attendre la fin de ses vacances pour donner sa décision finale. Mais le véritable rêve napolitain a un nom. Erik Lamela. A 19 ans, l’Argentin de River Plate est l’un des bijoux du mercato, et aurait manifesté une certaine envie de « jouer pour le club de Maradona » . Ensuite, les tifosi napoletani cultivent d’autres rêves, entretenus par ci par là par la presse italienne : Alexis Sanchez, Mario Gomez, Giuseppe Rossi… Fantasmer est permis. Et en parlant de permis, il faudra aussi penser, probablement, à remplacer Hugo Campagnaro. Impliqué dans un accident de voiture mortel, le joueur pourrait finir en taule si sa culpabilité (son alcoolémie) était prouvée.

Objectif Scudetto ?

En se basant sur la maxime du président, qui veut donc que son équipe fasse toujours mieux, le Napoli n’a pas vraiment le choix. Mieux que troisième, c’est soit deuxième, soit premier. Et quitte à bien faire les choses, autant viser le mieux. A Naples plus que partout hier, le Scudetto est un Graal dont on ne rêve pas seulement la nuit. Or, si le Napoli poursuit sur sa lancée, en renforçant les secteurs clefs, tout devient possible. Cette saison, il aura manqué une certaine expérience sur les confrontations directes (un point sur dix-huit lors des confrontations face au Milan AC, à l’Inter, et à l’Udinese). Apprenant de ses erreurs et s’appuyant sur les rencontres où elle a libéré sa folie (le 4-3 contre la Lazio ou le 3-0 contre la Juventus), la formation pourrait bien venir se mêler au peloton de tête et, qui sait, tenter une échappée en solitaire. Sans parler de la Ligue des Champions, attendue par tout le peuple napolitain. La Vésuve a tremblé, chauffé, mais n’a pas encore explosé. Jamais une éruption n’a été tant désirée.

Eric Maggiori

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