- Ligue Europa
- 16e de finale
- Torino/Bilbao (2-2)
Le Torino manque de renverser Bilbao
Dans un stadio Olimpico des grands soirs, le Torino s'est démené pour réussir son rendez-vous. Menés 1-0, les Granata ont renversé la vapeur dès la première mi-temps, mais ils ont ensuite baissé en intensité lors du second acte. Bilbao est logiquement revenu pour décrocher un nul (2-2) qui promet un match retour enjoué, la semaine prochaine.
Torino-Bilbao : 2-2Buts : Lopez (18e, 42e) pour le Torino ; Williams (9e), Gurpegi (73e) pour Bilbao
La chaîne alimentaire a failli tomber. Les défenseurs des droits des animaux ont failli obtenir justice. La corrida a failli être vengée. Seulement si le Toro a cette fois bel et bien touché sa cible, le matador basque a encore évité d’être embroché. La pointe de l’épée espagnole avait d’ailleurs touché la bête en premier, mais cette dernière était trop vaillante et motivée pour se résigner à son sort et à sa mise à mort. Dans son antre sacrée, le Torino a porté l’estocade avec son énorme cœur pour faire tomber l’Athletic Bilbao. Les Granata pensaient même y être parvenu et s’être mis en bonne position avant la manche retour dans la bouillante arène de San Mamès. Seulement, le tauromachiste espagnol n’abandonne pas la chasse aussi facilement.
Maxi Toro
Cinq minutes de jeu suffisent pour voir le Torino, chauffé à blanc, témoigner de sa rage de vaincre. Le Granata Martinez met les gaz pour mettre la pression au Basque Laporte qui tacle en retrait vers son gardien. Herrerin pense pouvoir se saisir du ballon à la main, il a tort. L’arbitre grec Koukoulakis signale logiquement un coup franc indirect pour le Torino. Maxi López ne trouve que le mur adverse, mais le ton a le mérite d’être donné. Qu’importe ou presque si les Italiens sont surpris dans la foulée par le jeune Inaki Williams oublié par Moretti. Le Toro a beau être mené, il lui en faut bien plus pour se décourager. Moretti a ainsi l’occasion de se racheter sur corner, mais sa tête est contrée… par son coéquipier Martinez. Ce n’est que partie remise, puisque Maxi López trouve l’égalisation sur un centre de Molinaro à la suite d’un superbe échange avec El Kaddouri. 1-1, et c’est franchement un moindre mal au vu de la débauche d’énergie des locaux. L’ambiance au Stadio Olimpico monte d’un cran pour saluer un spectacle à la hauteur des attentes. Le jeune Vénézuélien Martinez pose d’ailleurs encore des problèmes à Bilbao, mais il se montre maladroit d’abord de la tête, puis du pied. Pas Maxi López qui, avant le retour aux vestiaires, plante la deuxième banderille granata de la tête, après un génial enchaînement de Darmian.
Gurpegi garde l’abattoir ouvert
On reprend avec un Torino qui sait courber l’échine et faire le dos rond pour gérer son avantage. Passé par le tour préliminaire de la compétition, le Toro fait preuve d’humilité, même face à un Bilbao qui n’aligne pas vraiment son équipe type (Aduriz, Susaeta ou Ibai Gómez étaient absents ce soir). Mieux, les Granata restent dangereux et en position de prendre un avantage plus conséquent. La fusée Martinez est ainsi proche de contrer le gardien basque qui est aussi mis à contribution par Molinaro, puis El Kaddouri. La troupe de Ventura a fière allure, et c’est encore plus le cas avec l’entrée en jeu du très classe Fabio Quagliarella à la place de Martinez. Maxi López cède, lui, sa place à Amauri, avec le sentiment du devoir accompli. Malheureusement pour le double buteur, sur le coup franc qui suit son remplacement, Bilbao trouve l’égalisation de tête par Gurpegi. Sonnés et à la peine physiquement après tant d’efforts, les Granata passent même près de la correctionnelle, mais ce même Gurpegi ne trouve que la barre transversale de Padelli. On en restera là, ce qui promet avant la passe finale, jeudi prochain.
Par Eric Marinelli