- France
- Ligue 1
- 24e journée
- Toulouse/Saint-Étienne (0-0)
Le TFC et Saint-Étienne se neutralisent dans la médiocrité
Après 90 minutes d'un match sans véritable occasion, Toulouse et Saint-Étienne se quittent sur un triste 0-0 qui semble convenir à tout le monde. Tant mieux pour eux, tant pis pour nous.
Toulouse 0-0 Saint-ÉtienneLa preuve que le Téfécé n’est plus le bus stationné devant le but d’antan, le voilà pour la seconde fois consécutive en « prime time » , après le 2-2 de dimanche dernier au Vélodrome. La preuve que ce n’est pas non plus l’orgasme, ce triste 0-0 face à Saint-Étienne au Stadium. Mais ce match sans occasion comme on en a trop vu dans la ville rose est en grande partie l’œuvre des Verts, trop peu ambitieux, trop attentifs et trop imprécis offensivement. « Je ne veux pas que l’on affiche une ambition démesurée » , avait prévenu Galtier. Il a été servi. Certes, ce petit point permet à l’ASSE de prendre provisoirement la troisième place de la Ligue 1, du fait d’une différence de buts favorable, mais il confirme une tendance forte de notre championnat, que le LOSC ne contestera pas : rien ne vaut mieux qu’un bloc compact et une solide défense pour faire partie du haut de tableau.
C’est moi Zouma, c’est moi le roi
Face au 3-5-2 désormais typique de Casanova, Galtier propose un 4-5-1 avec deux arrières latéraux « internationaux » . À droite, François Clerc, 13 sélections. À gauche, Benoit Trémoulinas, 2 sélections et première sortie avec un maillot vert qui lui va à ravir. Il n’en faut pas moins pour contrer la succession de vaguelettes blanche et violette qui s’abattent sur l’arrière-garde stéphanoise. La paire Trejo-Didot régale au milieu et distribue le jeu sur les ailes, particulièrement à gauche où Akpa Akpro prend un malin plaisir à enchaîner les grands ponts. Le Téfécé n’a pas d’autre choix que de jouer au sol, puisque tous les ballons aériens sont pour ce monstre de Kurt Zouma, qui n’épargne pas la moumoute du pauvre Braithwaite. Le futur défenseur de Chelsea en veut tellement qu’il fout sa semelle dans la tronche de Lemoine, déjà pas verni avec ses cheveux gris et son rein en moins. Privés de ballons, et de François Clerc, encore blessé musculairement, les Verts se résignent à jouer le contre. Il y a de la place, mais trop d’imprécisions pour en profiter. D’un côté comme de l’autre, les intentions sont là, mais la qualité technique, non. Ce qui donne un premier acte rythmé et engagé, mais sans aucune occasion franche.
L’important, c’est de ne pas perdre
Le dernier tir du premier acte, l’œuvre du très remuant Akpa Akpro, a été la seule occasion donnée aux supporters locaux de lever les fesses de leur siège. À peu près au même niveau malgré l’écart au classement, les deux équipes s’annulent. Ne trouvent pas de faille. Hamouma décale bien Tabanou, mais l’ancien de la maison tire beaucoup trop mollement pour inquiéter Boucher. En face, un coup franc de Trejo et un cafouillage dans la surface permet à Aurier de canarder Ruffier, mais c’est au-dessus. Il faut un but pour débrider tout ça. Ou un Brandão, bon sang, car Erding est trop approximatif. C’est Casanova qui réagit le premier en changeant un Ben pour un autre : Basat prend la place de Yedder. De moins en moins entreprenants, les Stéphanois semblent avoir opté pour la célèbre stratégie « si l’on ne peut pas gagner, contentons-nous de ne pas perdre » . La preuve avec un changement : Clément pour un Corgnet dans l’une de ses soirées timides. Une soirée qui se termine carrément sur un duel de passes à dix, que l’ASSE remporte. Voilà les Verts provisoirement sur le podium. C’est déjà ça.
par Léo Ruiz