- Ligue 1
- J26
- PSG-Toulouse (0-0)
Le TFC cadenasse les Parisiens
Pas d'idées + Pas d'inspiration + Pas d'envie + Pas de chance, ben ça fait pas de buts. Ni d'un côté ni de l'autre. Sans grandes conséquences pour le TFC qui ne joue rien, mais le PSG perd sa première occasion depuis longtemps de venir mordre le mollet des Monégasques.
Paris Saint-Germain 0-0 Toulouse
Après le 4-0 au Barça, certains pensaient voir le PSG mettre un score de set de tennis au TFC. Mais ce soir, les Parisiens préféraient jouer au handball, à savoir faire tourner le ballon infiniment en périphérie de surface de réparation adverse, longtemps, très longtemps, en ne plongeant dans la zone dangereuse que de temps en temps pour tenter d’attaquer vraiment. Une stratégie que le PSG applique souvent quand il sait qu’il a affaire à plus petit que lui, et qui se conclut régulièrement de la même façon, par un but un peu moche marqué sans vraiment courir qui offre les trois points. Sauf que ce soir, même cette petite étincelle n’est pas arrivée et le tableau d’affichage est resté figé. Pas top quand on est à la poursuite de Monégasques qui ont aussi eu droit à un match nul ce week-end, et qui ne lâcheront pas des points de la sorte tous les week-ends.
Trois quarts d’heure de sieste
La suite logique d’un moment de folie, c’est l’instant où elle retombe. Pour le Parc des Princes, après la démence et l’ambiance maboule de mardi dernier, c’était ce dimanche soir que le calme devait revenir. Un constat qui était fait dès les dix premières minutes, jouées sur un rythme plan-plan d’un côté comme de l’autre, et au cours desquelles les Parisiens inoffensifs ont tourné en rond au milieu de Toulousains attentifs. Le premier à faire parler un peu la poudre est Rabiot, contré dans la surface, puis Lucas, qui trouve le cadre à ras de terre et le gant d’Alban Lafont. Un Lucas de festival qui enchaîne les déboulés et qui s’amuse même à taper quelques jongles dans la boîte toulousaine avant de faire la passe à Cavani qui bombarde au-dessus. Au TFC, on laisse à Trejo le soin d’être dangereux, soit par un slalom chaloupé dans la défense parisienne, soit sur coup franc, sans réussir à secouer Trapp. Et si les tactiques respectives avaient pour but d’endormir l’adversaire, elles ont surtout réussi à endormir le match, même si les virages Auteuil et Boulogne continuaient de donner de la voix. Les possessions traînent, ne mènent à rien, et la première mi-temps paraît durer des heures, avec comme seule animation cette main dans la surface non sifflée de Jullien avant la pause.
Et trois quarts d’heure… de pas grand-chose
Le remède pour que Paris retrouve un peu de magie, c’est l’entrée de Verratti à la place de Nkunku dès la reprise. Comme d’hab’ quand le petit Marco débarque pour sauver les meubles, le jeu des Parisiens s’accélère et après une passe folle pour Cavani, le Matador shoote à bout portant d’abord sur Lafont, puis sur le poteau. Ce n’est toujours pas un but, mais c’est de loin l’occasion la plus franche depuis le coup d’envoi. À la récupération ou dans la construction, Verratti fait clairement du bien à Paris, sans que ça ne débouche sur grand-chose à part une ou deux frappes molles par-ci par-là. Même sur un coup franc quasiment collé à la surface que Di María aurait abordé en se léchant les babines, Cavani ne parvient pas à ouvrir le score. Et ni les percées rageuses de Lucas ni les remontées de balle soyeuses de Rabiot n’y changent grand-chose. Jusqu’à ce qu’à la 70e minute, le TFC ne révèle le nom de son meilleur défenseur : Kimpembe, planté au milieu de la cage de Lafont sur un corner et placé en plein sur la trajectoire de la tête puissante de Marquinhos. Pastore, puis Ben Arfa entrent pour apporter de la douceur à cet ensemble brouillon, et c’en est trop pour Pascal Dupraz, furieux et envoyé en tribunes après un pétage de plombs contre l’arbitre. Les coups de gueule toulousains continueront jusqu’au bout, et même avec six minutes de temps additionnel, le score ne changera pas.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Alexandre Doskov, au Parc des Princes