- France
- Ligue 1
- 13e journée
- PSG/Toulouse (5-0)
Le Téf’ fessé à Paris
Très facile, le PSG a logiquement mangé le faible Téfécé d'Arribagé (5-0), venu pour défendre. Grace à leurs éléments offensifs et leur maîtrise, les Parisiens comptabilisent désormais douze points d'avance sur Lyon alors que Toulouse reste avant-dernier.
Paris Saint-Germain 5-0 Toulouse
Buts : Di María (6e), Ibrahimović (18e, 75e), Lucas Moura (66e) et Lavezzi (78e) pour les Parisiens
« But pour Paris ! Ouverture du score de l’équipe parisienne par le numéro 11, Ángel… » « Di María ! » « Ángel…? » « Di María ! » « ÁNGEEEEL… » « DI-MA-RÍAAAAAAA !!! » Pas la peine de s’époumoner pour le speaker du Parc des Princes, les supporters des tribunes Auteuil et Boulogne qui lui répondent savent qu’il y aura d’autres occasions pour s’exploser la voix. Le coup d’envoi a débuté il y a à peine six minutes et il n’y a déjà plus aucun suspense. L’Argentin vient d’envoyer le cuir dans la cage d’Ahamada sur le premier coup de pied arrêté de la rencontre, et le TFC sait que l’après-midi va être longue. Il le sentait déjà avant la partie, il en est maintenant persuadé : alors que le soleil n’est pas encore couché au-dessus du stade, il ne va pas voir le jour pendant deux heures. Cinq buts inscrits, une quinzaine de tirs, environ 70% de possession de balle : la logique a été respectée. En marchant, l’ogre parisien a bouffé très facilement de pales Toulousains, qui s’enfoncent au fin fond du classement avec leur avant-dernière place. Les protégés de Lolo Blanc, eux, accentuent leur avance en tête de la Ligue 1 sans se fatiguer et possèdent désormais 13 points d’avance sur le dauphin Lyon qui joue dimanche soir.
Un taureau au petit trot
De manière un peu surprenante, Laurent Blanc n’a pas cru bon de faire tourner après le match contre le Real en Ligue des champions en milieu de semaine. Seule la défense est quelque peu remaniée : Van der Wiel et Kurzawa remplacent Aurier et Maxwell, alors que Rabiot prend la place de Verratti, blessé contre Madrid. Pas de Stambouli, Lucas ou Lavezzi dans le onze titulaire face à l’avant-dernier du championnat, donc, qui se présente quant à lui avec Braithwaite en pointe au détriment de Ben Yedder dans un 4-5-1 logiquement assez défensif. Comme on pouvait s’y attendre, les premières minutes sont parisiennes. Face à un bloc toulousain regroupé dans son camp, les locaux monopolisent tranquillement la balle. Sur la première faute obtenue par Rabiot, qui s’est arraché sur le coup, Di María botte le coup franc situé à une trentaine de mètres. La frappe n’est pas touchée malgré la présence de Thiago Motta, rebondit et trompe Ahamada pour le premier but de la partie. Le deuxième ne se fait pas attendre : à la 18e minute, le Z catapulte un ballon dans les filets après un mauvais renvoi de la défense. Hormis quelques contres toulousains et une erreur de Trapp qui lui coûte un coup franc indirect dans sa surface, le PSG maîtrise complètement. Rabiot règne sur le milieu de terrain, Ibra et Di María loupent le doublé et la rencontre ressemble plus à un taureau qu’à une partie de football. Après 45 minutes durant lesquelles les hommes de la capitale ont eu le ballon 75% du temps, M. Hamel siffle la pause du cauchemar toulousain.
Les seconds couteaux parisiens affûtés
Au retour des vestiaires, le public du Parc accueille ses idoles avec l’espoir qu’elles lui feront un peu plus lever les fesses. Autrement dit, les supporters réclament du jeu et des buts. Cavani allume les deux premières mèches, mais le leader de Ligue 1 peine à accélérer. En a-t-il seulement envie ? Hormis pour Rabiot, Kurzawa – qui joue extrêmement haut – et un degré moindre Di María, la réponse semble être non. Motta n’a pas fait une course digne de ce nom, au contraire d’un Étienne Didot plein de bonne volonté dans le camp d’en face. Le TFC, qui respire un peu mieux, se montre même dangereux par deux fois. Il est temps d’apporter du sang neuf pour Paris : Lucas et Lavezzi prennent la place de Cavani et Di María pour foutre un peu de bordel. Pari gagnant : sur son premier ballon, le Brésilien convertit, encore de la tête, une offrande de Van der Wiel. S’ensuit le neuvième but en Ligue 1 d’Ibra sur une accélération de Lucas avant que Lavezzi ne donne encore plus d’ampleur à la victoire parisienne. Après un beau contrôle raté d’Ahamada, les supporters parisiens peuvent s’estimer heureux et gueuler une dernière fois au coup de sifflet final : si le PSG avait couru, ils auraient sûrement perdu leurs cordes vocales.
Par Florian Cadu, au Parc des Princes