- C1
- Gr. E
- Chelsea-Rennes (3-0)
Le Stade rennais concède deux penalties et s’incline 3-0 à Chelsea
Plombés en première période par deux pénos concédés par Dalbert, qui a écopé d'un carton jaune sévère à chaque fois, les Bretons ont flanché contre les Blues. Et se retrouvent en dernière position de la poule E de Ligue des champions, dans laquelle ils vont devoir cravacher pour s'en sortir et continuer dans la compétition. Au contraire de leurs adversaires, réalistes et premiers du groupe.
Chelsea 3-0 Rennes
Buts : Werner (10e et 41e, sp) et Abraham (50e)
Le bonheur des uns fait le malheur des autres. Ou plutôt, le malheur des uns fait le bonheur des autres. L’aphorisme est tellement répandu que personne ne cherche plus à savoir s’il est exact ou non. Alors, parfois, le football se charge de prouver la véracité du poncif. C’est ce qu’il s’est passé ce mercredi soir, lors de la rencontre opposant Chelsea au Stade rennais à l’occasion de la troisième journée du groupe E de Ligue des champions. Avec Dalbert dans le rôle du triste bonhomme, qui a reçu deux biscottes en moins d’une mi-temps et a donné deux penaltys à l’adversaire avec la complicité de l’arbitrage. Un malheureux garçon qui a donc offert les trois points aux Blues et un doublé à Werner, brillant dans le costume du héros triomphant et comblé. Le reste ne devient, dès lors, qu’anecdotique : alors que les Londoniens pointent en tête de la poule, les Bretons sont derniers avec six points de retard sur Séville (deuxième) malgré une véritable envie et un visage pas si laid dans le premier acte.
Penalty 2-0 Bretagne
Une histoire de pénos. En l’espace de dix minutes, les Rennais en réclament un qu’ils n’obtiennent pas et en concèdent un en même temps que l’ouverture du score. Car s’il considère que Zouma n’a pas fait main dans sa surface, l’arbitre siffle quand Werner s’écroule dans la zone de vérité bretonne au contact de Dalbert. L’Allemand transforme, alors qu’une demi-volée de Ziyech vient à peine de faire trembler Gomis une première fois. Avec Gboho étonnant titulaire, les Français accaparent la balle (plus de 60% de possession, durant la première demi-heure) face au bloc bas londonien, mais ne mettent pas franchement en danger Mendy. Jusqu’à ce coup franc de Bourigeaud, sur lequel Da Silva n’est pas loin de couper la sphère.
De leur côté, les Blues (amputés d’Havertz, positif au coronavirus) se montrent ultra réalistes dans leur offensive. Et obtiennent un nouveau penalty, avec un Dalbert encore fautif… aux yeux de l’homme au sifflet, ou de sa VAR. Cette fois, Werner sanctionne une main du latéral. Break, et retour aux vestiaires pour le Brésilien qui se fait sévèrement expulser sur le coup pour un deuxième carton jaune. Autant dire que le statut de la mission des hommes de Stéphan passe de compliquée à impossible, à dix contre onze à Stamford Bridge à la mi-temps en étant menés de deux buts. Surtout lorsque l’on sait que l’Hexagone réussit bien aux Londoniens, qui n’ont perdu qu’une seule de leurs neuf dernières rencontres à la maison en C1 contre des formations de Ligue 1.
Marche très, très haute
Surtout, aussi, lorsque l’on sait que Rennes a du mal loin de ses bases sur la scène européenne (cinq défaites consécutives, sans compter les tours de qualification). Surtout, enfin, quand on voit Chelsea revenir de l’entracte en pleine confiance et en grande forme. Toujours aussi actif sur son couloir gauche, Chilwell sert par exemple un caviar à Ziyech… qui frappe au-dessus. En revanche, Abraham ne se loupe pas quand l’ancien de l’Ajax Amsterdam lui centre un café crème. 3-0, la sévère addition commence à être sérieusement douloureuse.
C’est qu’en infériorité numérique, les Bretons ne peuvent plus tenir la marée bleue malgré les remplacements réalisés par leur coach. Désormais, le cuir se balade essentiellement dans les pieds anglais et ne s’approche plus des mains de Mendy (hormis sur des tentatives de Doku ou Grenier). Heureusement pour les Français, encore menacés par un Werner ultra décisif en C1 (dix pions et trois assists, en quatorze apparitions) ou Giroud, les Londoniens décident eux aussi de faire tourner pour économiser l’énergie de certains cadres. Le score ne bougera plus, et les sourires resteront dans le même camp.
Chelsea (4-3-3) : Mendy – Azpilicueta, Zouma, Silva (Rüdiger, 68e), Chilwell (Palmieri, 66e) – Kanté (Kovačić, 64e), Mount, Jorginho – Ziyech (Hudson-Odoi, 75e), Abraham (Giroud, 65e), Werner. Entraîneur : Lampard.
Rennes (4-4-2) : Gomis – Traoré, Da Silva, Aguerd, Dalbert – Bourigeaud, Nzonzi (Grenier, 61e), Léa-Siliki (Truffert, 46e), Gboho (Del Castillo, 62e) – Terrier (Doku, 63e), Guirassy (Hunou, 76e). Entraîneur : Stéphan.
Par Florian Cadu