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Le Stade rennais à l’épreuve du Betis
Pour son premier seizième de finale de Coupe d'Europe, le Stade rennais sera opposé au Betis Séville. Le Roazhon Park aura le droit à sa belle affiche contre un club espagnol, et les supporters pourront s'offrir un peu de chaleur à Séville au mois de février. Sportivement ? Il faut admettre que ça s'annonce compliqué pour les hommes de Julien Stéphan.
Stade rennais – Betis Séville
Aller : Rennes – Betis Séville, le 14 février Retour : Betis Séville – Rennes, le 21 février
En quoi est-ce un bon tirage ?
« On espérait des grands clubs avec un passé européen important. On a ce tirage au sort, qui va être bien évidemment difficile, mais avec la possibilité de sortir du groupe. » Olivier Létang tirait un peu la gueule au micro de RMC Sport après le tirage au sort de la phase de poules de Ligue Europa fin août. Il faut dire que Jablonec, Astana et le Dynamo Kiev ne faisaient pas vraiment bander. Certes, les Rennais n’auront pas le droit à un match de prestige contre les gros morceaux que sont Chelsea, Arsenal, Naples ou l’Inter en seizièmes de finale, mais le Betis Séville n’est pas n’importe qui. Les dirigeants, joueurs et supporters rennais vont pouvoir découvrir une belle ville, un stade chaud bouillant et un jeu porté vers l’avant qui pourrait laisser quelques espaces à grignoter à Sarr et compagnie. Et surtout, Rennes évite une double confrontation traquenard contre le Zénith ou le Dinamo Zagreb. Le Roazhon Park aura quand même le droit à une belle affiche, et le président Létang a déjà enfilé le costume de l’outsider sans sourciller : « On veut toujours être ambitieux, le Betis sera favori, ils ont une plus grande expérience et on n’aura pas de pression. » Habile.
De quoi faut-il se méfier ?
Beaucoup de choses peuvent inquiéter les Rennais. Car on ne va pas se le cacher, c’est un tirage très compliqué sportivement pour la bande à Julien Stéphan. En face, il y a une équipe qui s’est installée à la 5e place en Liga ce week-end après avoir tranquillement dominé l’Espanyol Barcelone dans son stade (3-1). Et tout ça avec 67% de possession, le Betis de Quique Setién étant une équipe très joueuse, mais pas toujours habile devant les cages adverses depuis le début de saison en Liga. Puis, les Verdiblancos sont toujours invaincus en Ligue Europa cette année, ayant terminé à la 1re place devant l’Olympiakos et l’AC Milan. Enfin, il suffit tout simplement de dire qu’il s’agit d’un club espagnol pour comprendre que le Stade rennais va sacrément galérer pour atteindre les huitièmes de finale de la compétition.
Les retrouvailles
Les Rennais vont déjà pouvoir rendre visite à Joris Gnagnon, le défenseur de 21 ans transféré au FC Séville l’été dernier. Le natif de Bondy se fera certainement un plaisir de faire découvrir la ville espagnole à ses anciens coéquipiers et à Julien Stéphan qu’il estime être le père qu’il n’a jamais eu. Le câlin entre les deux hommes s’annonce très émouvant, même si le grand Joris devra également préparer son match de C3 contre la Lazio. Du côté de la pelouse du stade Benito-Villamarín, les Rouge et Noir vont retrouver Giovani Lo Celso, qu’ils avaient croisé 4 fois la saison dernière sous le maillot parisien. L’international argentin avait même fait trembler les filets du Roazhon Park un soir de janvier en Coupe de la Ligue. Autant dire qu’il aura ses repères route de Lorient et qu’il représentera une sacrée menace vu ses statistiques depuis son arrivée au Betis (8 pions, 2 passes décisives en 19 matchs).
L’anecdote pour briller en société
Il s’agira de la troisième double confrontation de Rennes contre un club espagnol en Coupe d’Europe. Les précédents ? Un barrage contre Osasuna en septembre 2005 et deux rencontres contre l’Atlético de Madrid en phase de poules de C3 en 2011. Et pour se rassurer, le club breton peut se dire qu’il n’a jamais perdu à la maison contre une écurie ibérique : Osasuna s’était fait gifler par les copains d’Alexander Frei (3-1), et les Colchoneros avaient arraché le match nul dans les dernières minutes (1-1). Le dernier buteur rennais sur les terres espagnoles ? Georges Mandjeck au Vicente-Calderón. Même pas peur.
Par Clément Gavard