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Le Soleil se lève avec Mexès

Par Éric Marinelli
Le Soleil se lève avec Mexès

C'était le premier derby milanais de la saison. Même en amical en Chine, on ne pouvait pas manquer ça. Philippe Mexès nous a donné raison.

Samedi après-midi, 14h tapantes en France. La routine, couplée à une soirée arrosée la veille, voudrait qu’on soit confortablement endormi devant la dernière étape de montagne de la Grande Boucle. Tout juste une oreille lointaine aux envolées lyriques du passionné – et chauvin – Thierry Adam, à peine bridé par son binôme Laurent Jalabert. D’ailleurs, au lendemain de l’épatante victoire de Vicenzo Nibali, en solitaire à la Toussuire, les tifosi du Milan AC savourent sans doute encore. Le requin de Messine étant reconnu comme un grand tifoso du Diavolo. Son noble vice pour profiter des soucis techniques de Christopher Froome en étant une magnifique démonstration. Toutefois, pour une paire d’heures, l’attention milanaise se déplace à quelque 12 000 kilomètres, et six heures de décalage horaire (en plus), des dernières côtes alpines. Jour de derby oblige ! Les cousins milanais s’affrontent, en effet, en amical sur la « pelouse » du Shenzhen Stadium, à l’extrême Sud-Est de la Chine, non loin d’Hong Kong. À table pour le premier choc italien de la saison, sauce chinoise.

Les jeunes de l’Inter contre les croqueurs du Milan

« Un derby n’a rien d’amical. » Voilà ce qu’on entendait ces jours-ci à l’approche du classique milanais. La feuille de match vient toutefois refreiner rapidement les possibles emballements, particulièrement du côté intériste. Roberto Mancini ayant choisi d’aligner une formation plus proche d’une joute de Primavera que de Serie A. Les jeunes Popa, Gnoukouri, Baldini, Delgado, Dimarco ou même Longo sont en effet titularisés par le Mancio. Qu’importe pour le public chinois, tout heureux d’accueillir les Lombards, et prêt à s’enflammer pour tout semblant d’occasions. Toutefois, malgré de bonnes intentions, le niveau de jeu est moyen. Un impressionnant soleil d’Andrea Poli nous laisse le temps d’en apprendre davantage sur l’habituel pensionnaire de l’enceinte : le Shenzhen FC, champion de Chine en 2004. Signe particulier : une passion pour le changement de nom avec pas moins de douze patronymes différents sur les vingt dernières années. Même Sean Combs (alias P. Diddy, Puff Daddy, Diddy, etc) en serait jaloux. L’occasion aussi de retrouver la trace de Babacar Gueye, ancien joueur du FC Metz. Tout roule pour lui avec 69 buts en 100 apparitions depuis son arrivée à Shenzhen en 2012.
Entre-temps, le Milan AC a logiquement pris le commandement des opérations, et M’Baye Niang manqué une grosse occasion devant Carrizo. Toujours est-il que l’attaquant français est, une nouvelle fois, l’un des plus remuants. Dommage qu’il pêche toujours autant à la finition. À moins que ce ne soit un hommage à Shenzhen, historique village de pêcheurs. Signe que c’est bel et bien un match amical, Nigel de Jong n’a toujours pas commis la moindre faute jusqu’à la pause fraîcheur à la demi-heure de jeu. Chemise blanche légèrement ouverte, Mancini en profite pour distiller ses consignes. De Jong reprend, lui, tout en douceur, sur les chevilles de Taïder, tandis que Matri dévore un traditionnel passe-but qui ferait enrager tout bon joueur FIFA. 一半的工作时间 (Mi-temps, évidemment).

Mexès, le lotus rossonero

Un petit tour sur France 2, pour voir Valverde et Quintana tenter leur chance de loin. Voué à l’échec. On peut tranquillement revenir au derby avec une large revue d’effectif pour Mihajlović. Au contraire de Mancini, qui redémarre avec les mêmes hommes. Il faut dire que les jeunes pousses de l’Inter résistent assez facilement aux offensives des Rossoneri. Au point qu’on s’empresse de voir Carlos Bacca et Luiz Adriano enfin débuter sous leurs nouvelles couleurs. Des entrées qui arrivent à l’heure de jeu, en même temps que celles de D’Ambrosio, Hernanes, Kondogbia et Icardi, côté Inter. Effet papillon immédiat, Philippe Mexès ouvre le score d’un incroyable ciseau sur corner. De quoi assurer des ribambelles de petits Philous dans les maternités chinoises, dans les années à venir. On en restera là après une dernière demi-heure sans grand intérêt, si ce n’est l’expulsion directe de Nocerino, pour un tacle hallucinant sur Kondogbia. On peut repasser aux derniers mètres d’ascension vers l’Alpe d’Huez. L’histoire ne dit pas si Vinokourov a soufflé dans l’oreillette de Nibali, la jolie victoire rossonera. Mais nul doute que le Squalo appréciera le chef-d’œuvre de Mexès.

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