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Le soleil se lève à l’est pour le Milan AC ?

Par Éric Marinelli
Le soleil se lève à l’est pour le Milan AC ?

Alors que le Milan AC traverse certainement sa pire période depuis l'arrivée de Silvio Berlusconi en 1986, aussi bien sportivement qu'économiquement, Il Cavaliere s'apprête à ouvrir les capitaux à des investisseurs étrangers. Une opération sans doute inévitable pour voir les Rossoneri revenir au premier plan.

L’officialisation et les détails de la vente attendront encore un peu, mais le Milan AC version Berlusconi vient bien de connaître un tournant dans son histoire. Propriétaire du club lombard depuis 1986, Il Cavaliere s’est finalement résolu à vendre des parts de son bijou le plus précieux. Alors que les rumeurs s’intensifiaient depuis le début de l’année, la véracité des négociations s’est confirmée cette semaine. Mieux, elle s’est même dévoilée aux yeux de tous. Une semaine qui a vu les Rossoneri afficher, une nouvelle fois, toutes leurs difficultés sur le terrain face au Genoa (1-3). Comme un symbole. Tel le Griffon, l’emblème de son adversaire d’un soir, ce Milan-là a fait le premier pas, en coulisses, pour retrouver sa place de monstre dans la mythologie du foot italien. Après de longues discussions – suivies en direct par les médias transalpins – qui se sont tenues principalement dans sa villa San Martino à Arcore, Silvio Berlusconi a rejoint la capitale lombarde, samedi matin aux alentours de 11h10. Précisément le luxueux hôtel Park Hyatt Milano du centre ville où l’attendait son principal interlocuteur, l’homme d’affaire thaïlandais Bee Taechaubol. L’Italien de 78 ans y a finalisé un accord de principe en moins d’une demi-heure avant d’enfin éclairer la lanterne des médias massés à la sortie de l’établissement : « Tout reste encore en discussion, mais il est possible que je conserve 51% du club » . Un communiqué officiel de la Fininvest, l’entreprise familiale des Berlusconi qui détient le Milan AC, suivra pour confirmer que le Cavaliere ne discutait, pour l’instant, que de la vente d’une part minoritaire du club (49 % au maximum donc).

M. Bee ou Mister Bean ?

Inutile de chercher plus de détails, personne n’est aujourd’hui capable d’en donner. Tout juste peut-on estimer que la vente de ces fameux 49 % du Milan AC devrait rapporter environ 500 millions d’euros à Silvio Berlusconi. Une opération que Paolo Berlusconi, vice-président du club, tâchait déjà de justifier en début de semaine dans une interview pour Il Giorno : « En 29 ans, nous avons amené le club au sommet. Mais l’arrivée des magnats du pétrole a radicalement changé les règles du marché et il faut maintenant faire en fonction. Pour poursuivre cette merveilleuse aventure appelée Milan, il est nécessaire d’investir plusieurs centaines de millions, annonçait ainsi le fils de Silvio. Seulement, aujourd’hui, avec la crise économique de notre pays, cela me paraît immoral. C’est plus sage d’identifier un groupe avec des grandes ressources économiques pour faire revenir le Milan à son niveau d’antan, et continuer peut-être à faire partie des actionnaires » . Silvio Berlusconi entend ainsi concurrencer les grands clubs européens grâce à l’argent de nouveaux investisseurs tout en gardant, pour le moment, le contrôle sur son Milan. De même, les dettes financières du club estimées à environ 250 millions d’euros pourraient rapidement être épongées et le financement du nouveau stade accéléré.
Du moins, c’est ce qu’espère Berlusconi de l’arrivée de ces investisseurs menés par le Thaïlandais Bee Taechaubol. Un milliardaire qui, outre de nombreux biens immobiliers, possède Thai Prime, une société qui achètent des entreprises, non cotées en bourse avec un potentiel de croissance, avant de les revendre. Pas forcément bon signe pour le Milan. Avec une fortune personnelle estimée à 1,2 milliard d’euros, Mr Bee n’est en fait que la tête d’affiche d’un concordat asiatique bien plus solide économiquement. Entrent ainsi en jeu : deux « banques » , l’Ads Securities d’Abu Dhabi et la tout aussi solide China Citic Bank contrôlée par le gouvernement chinois, ainsi que le fonds d’investissement Doyen Sports qui détient de nombreux joueurs internationaux comme Mangala, Falcao, Kondogbia ou Brahimi. Le but de ces acteurs étant de développer la « marque » Milan en Orient, surtout en Chine, avant d’en prendre le contrôle définitif au fil du temps. Selon Il Sole 24 Ore, l’achat du Milan servirait aussi d’argument à la Chine pour obtenir l’organisation du Mondial 2026. Autant se l’avouer tout de suite, les Rossoneri ne devraient sans doute pas manquer d’argent. Mais il sera bien difficile d’en assurer sa traçabilité…

Projet X

Quant au projet sportif, il est pour l’instant dans un flou artistique total. Sauf miracle, le Milan AC ne disputera pas de compétition européenne la saison prochaine et redémarrera avec un effectif largement remanié. Les départs devraient effectivement se multiplier, notamment pour les joueurs en fin de contrat (Abbiati, Mexès, Bonera, Abate, De Jong, Essien, Pazzini) ou actuellement prêtés (Bocchetti, Van Ginkel, Destro). Rayon arrivées, les rumeurs tournent déjà à plein régime avec une enveloppe de 100 millions d’euros évoquée. La présence en filigrane de Doyen Sports pourrait jouer une influence majeure sur le mercato rossonero. Surtout qu’Adriano Galliani a déjà rencontré, ce samedi, Nelio Lucas, propriétaire du fameux fonds d’investissement.
Adriano Galliani, justement, devrait conserver son poste d’administrateur délégué dans l’organigramme, au même titre que Barbara Berlusconi. Une occasion de se racheter pour l’illustre bras droit de Berlusconi qui, avec un budget conséquent, devra démontrer qu’il est encore capable de réaliser un mercato digne du grand Milan. Les coulisses devraient, elles aussi, être agitées, Paolo Maldini étant déjà ciblé pour faire son retour au club. L’illustre défenseur italien a d’ailleurs déjeuné dans le même restaurant que M. Bee à Milan. Une pure coïncidence, paraît-il… On a vu plus subtil comme approche. D’autant que c’est un secret de polichinelle, les rapports entre Galliani et Maldini sont très tendus depuis le départ de l’idole. Quid de Filippo Inzaghi dans tout ça ? Sauf invraisemblable retournement de situation la saison prochaine, il ne sera pas convié à cette sympathique agitation. En revanche, pour le lance-flammes et le nain dans le four, on ne sait toujours pas.

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Par Éric Marinelli

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