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Le SAV d’Oscar et Fred
Le milieu de terrain de Chelsea a été le meilleur joueur du Brésil. L'ancien Lyonnais, lui, a rendu une belle feuille de stats. Même en marchant, les Brésiliens se sont largement imposés face à l'équipe de France (3-0). Il y a à boire et à manger dans cette équipe. Surtout à manger.
Julio Cesar (6) : Le mec a fait sa plus belle parade sur une frappe de son défenseur David Luiz, c’est dire s’il s’est fait chier. En attendant, Jules Cesar est toujours employé par un club relégué du Sud de l’Angleterre. C’est comme si les Bleus jouaient avec Alexis Thébaux dans les cages.
Daniel Alves (6) : On a connu le latéral droit du FC Barcelone plus fringant. Ce soir, il a fait dans le minimum syndical. Deux pauvres montées, trois crochets, une simulation et deux centres. Vivement les vacances.
Thiago Silva (7) : Comme d’habitude, Thiago Silva était toujours bien placé, propre dans la relance et imposant dans la gestion de sa défense. Le Parisien s’est même versé un litre d’eau sur la tronche pour feindre la transpiration. Professionnel.
David Luiz (5,5) : Le palmier était dans son pur style : tout à la découpe. Le défenseur de Chelsea voulait absolument rentrer à Londres avec les chevilles d’un être humain. Peu importe qui. Et comme le mec évolue à côté de Thiago Silva, on peut facilement comparer la différence de relance entre les deux hommes. 50 millions d’euros ? Sérieusement ?
Marcelo (7) : On ne sait pas encore lequel des frères Jackson se cache dans son cuir chevelu mais on sait quel sprinteur réside dans ses guiboles. Le latéral gauche du Real Madrid était partout. Et bien meilleur que son homologue Daniel Alves. Il va même chercher le penalty en provoquant Debuchy en fin de rencontre. Un vrai beau match. Impliqué et décisif.
Luiz Gustavo (6) : La faucheuse a récupéré le ballon de manière virulente sur le premier but en bousculant Valbuena. C’est sa meilleure action du match tant il s’est fait discret. Dans tous les cas, être milieu défensif au Brésil, c’est comme offrir un peigne à un chauve. Ça ne sert à rien. Remplacé par Hernanes, buteur pour les statistiques. Tahar Rahim peut se rhabiller, le prophète, c’est lui.
Paulinho (6) : Le milieu de terrain à la réputation flatteuse a joué très bas. Il parait que tous les cracks européens sont sur ses côtés. Quasiment en libéro du milieu de terrain. Etant donné que les Français ne sont jamais venus sonner à sa porte, le mec a fait son footing tranquillement. Avec son iPod dans les oreilles. Remplacé par Dante, venu apporter sa dédicace capillaire.
Oscar (7) : Chelsea a eu raison de casser son PEL pour recruter le milieu de terrain l’an dernier. Le numéro dix reculé est un petit bijou. Il a d’abord commencé en tant qu’électron libre avant de repasser dans l’axe, face au jeu, où il a régalé. Increvable, le meneur de jeu est le véritable dépositaire du jeu de son équipe. C’est fort logiquement qu’il ouvre le score après un beau mouvement collectif. Tout en sang froid dans la surface pour froisser Lloris. Seul bémol, il ne défend pas. Enfin, autant qu’Adil Rami, quoi. Remplacé par Fernando, le futur relayeur du Shakthar qui a des faux airs de Cesar Sampaio.
Neymar (5,5) : Le futur Barcelonais a joué ailier gauche. Pendant 45 minutes, il a fait du YouTube à la con. Des dribbles en trop et aucun intérêt pour le collectif. Ensuite, il était plus intéressant, notamment dans son jeu dos au but. Par contre, il a pris des coups et a mis du temps à s’y faire. Le football européen sera une belle aventure pour son corps. Il termine son match par une belle passe en retrait sur le but de Hernanes avant de sortir sous quelques sifflets. Remplacé par Bernard, le petit joyau courtisé par le Borussia Dortmund.
Hulk (5,5) : Arjen Robben en plus costaud. Toujours le même dribble, le fameux extérieur pied gauche. En revanche, le joueur de Saint-Pétersbourg dégage une vraie puissance. Il a un côté « force de la nature » qui aimante. On lui pardonne donc le contrat avec Mizuno et le surnom en mousse. Cela dit, il n’a pas été très efficace sur son côté. Remplacé par Lucas Moura qui aura passé son temps à repiquer dans l’axe – son péché mignon – avant de s’amuser de Lloris sur penalty dans le temps additionnel.
Fred (6) : Le point faible offensif de l’équipe sur le papier. Dans un pur style de numéro 9, l’ancien Lyonnais était plus souvent isolé que dans le bon tempo. Bien pris physiquement par la charnière française, le sosie de Francis Perrin n’a pas réussi à inquiéter Hugo Lloris avant la pause. A son retour des vestiaires, il était dans le rythme. Il boucle sa rencontre avec une passé dé, une belle occase à la 65ème et des appels intéressants. A voir. Remplacé par Jô, tricard depuis 2009.
Luiz Felipe Scolari (8) : Sélectionné pour l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle en 1967 pour le rôle de Buck Barrow dans Bonnie et Clyde de Arthur Penn. Sélectionné pour l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle en 1970 pour le rôle de Gene Garrison Doyle dans I Never Sang for My Father de Gilbert Cates. Gagnant de l’Oscar du meilleur acteur en 1971 pour le rôle de Jimmy ‘Popeye’ Doyle dans French Connection de William Friedkin. Sélectionné pour l’Oscar du meilleur acteur en 1988 pour le rôle de Agent Rupert Anderson dans Mississippi Burning d’Alan Parker. Oscar du meilleur acteur dans un second rôle en 1993 pour le rôle de Little Bill Daggett dans Impitoyable de Clint Eastwood. BAFTA Award en 1973 pour le rôle de Jimmy ‘Popeye’ Doyle dans French Connection de William Friedkin. VIENS LE CHERCHER, DIDIER DESCHAMPS.
Par Mathieu Faure