- C3
- Gr. H
- Lille-Sparta Prague (2-1)
Le Roi Burak envoie Lille en seizièmes
Entré en jeu dans le dernier quart d'heure, Burak Yılmaz a à lui seul retourné un Sparta Prague parti pour réaliser un sacré hold-up sur la pelouse de Pierre-Mauroy. Deux buts de l'attaquant turc ont offert au LOSC un premier succès (2-1) à la maison mérité dans cette C3, et un billet pour les seizièmes de finale de la compétition.
Lille 2-1 Sparta Prague
Buts : Yılmaz (80e et 84e) pour les Dogues // Krejčí (71e) pour les Rudí.
Deux plats du pied, l’un tout en toucher, l’autre tout en puissance, pour le même résultat : ficelle. En sept minutes et deux occasions, Burak Yılmaz a accompli ce qu’aucun de ses partenaires n’avait réussi tandis qu’il piaffait d’impatience sur le banc des remplaçants : prendre le meilleur sur Florin Niță. Longtemps en réussite, le portier du Sparta Prague a fini par s’incliner devant le Roi Burak. Porté par son attaquant turc, le LOSC s’est enfin imposé à Mauroy dans cette C3, et a composté dès cette 5e journée son billet pour les seizièmes de finale de l’épreuve. Une victoire et une qualif’ méritées, mais arrachées de haute lutte.
Yazıcı aux manettes, la réussite en goguette
Un spécifique jeu long pour Maignan, et des avants lillois envoyés systématiquement au casse-pipe : c’est à peu près ainsi que peut se résumer le début de partie, où aucune équipe ne parvient à mettre de folie. Et quand Lille a l’opportunité de le faire, les Dogues manquent de spontanéité, à l’image de David, pas assez tueur sur un corner retombé sur lui (5e). Ou de Yazıcı, qui s’empale sur la défense tchèque et gâche un 4 contre 3 initié par une récupération haute de Bamba (16e). La première véritable alerte est finalement à mettre au crédit de Pavelka, qui couche André dans la surface et lorgne la lucarne de Maignan, en vain (24e). Cette banderille praguoise a le mérite de réveiller le LOSC, soudain plus pressant et entreprenant.
Après un appel tranchant dans la surface de David, contré aux six mètres sur un service subtil de Yazıcı (28e), Bradarić (29e) vainc sa timidité et allume enfin une première mèche de loin, facilement captée par Niță (29e). À la parade devant Araújo, lui aussi décalé par un Yazıcı en mode chef d’orchestre (31e), le portier roumain voit les vagues nordistes se multiplier sur son but dans le dernier quart d’heure. Mais le coup franc de Yazıcı est trop mollasson (35e), l’enroulé d’Araújo fuit le cadre (36e) et la frappe de Bamba s’envole (39e). Surtout, une ultime tête d’André échoue sur l’équerre, et c’est frustrés que les Lillois regagnent les entrailles de Mauroy.
Le froid Krejčí, le show Yılmaz
Cette frustration, Jonathan David a deux fois l’opportunité de l’évacuer dès la reprise. Mais le Canadien pousse trop loin son ballon et se heurte à la sortie de Niță (48e), puis se fait couper la chique devant le but vide par un défenseur après avoir pris le meilleur sur le portier praguois (49e). La réussite fuit décidément les Lillois, privés de l’ouverture du score par… la tronche de Niță sur une tête à bout portant d’André (56e), et par un pied praguois sur une reprise de Botman (63e). Dans la foulée, Čelůstka sèche David et laisse ses compères à dix (64e).
Le début de la fin pour les Tchèques ? Allez dire ça à Ladislav Krejčí, deuxième du nom, qui smashe un centre de Plavšić et climatise un stade Pierre-Mauroy déjà glacial (0-1, 71e). Rageant pour le LOSC et Christophe Galtier, qui réplique en dégainant Weah et Yılmaz. Effet immédiat : trouvé dans un trou de souris par David, le premier sert le second en retrait pour l’égalisation (1-1, 80e). Pas rassasié, le roi Burak remet ça quatre minutes plus tard sur un service d’Ikoné (2-1, 84e) pour envoyer le LOSC en seizièmes de finale de cette C3, et faire de Lille le premier club français qualifié pour le printemps européen. Par les temps qui courent, cela se savoure.
Lille (4-4-2) : Maignan – Djaló (Weah, 77e), Fonte, Botman, Bradarić (Reinildo, 85e) – Araújo (Ikoné, 68e), Xeka, André (Soumaré, 85e), Bamba – David, Yazıcı (Yılmaz, 77e). Entraîneur : Christophe Galtier.
Sparta (3-5-2) : Niță – Plechaty, Čelůstka, Krejčí – Vindheim, Dočkal, Pavelka, Souček (Trávník, 81e), Krejčí – Julis (Hanousek, 81e), Moberg Karlsson (Plavšić, 46e). Entraîneur : Václav Kotal.
Résultats et classement de la Ligue EuropaPar Simon Butel, au stade Pierre-Mauroy