Le Real s’arrache pour dompter Séville

FC Séville 0-1 Real Madrid

But : Bono (56^e, CSC) pour le Real.

Le football peut souvent se résumer à une histoire de volonté. Quand on veut, on peut. Aujourd’hui, le Real Madrid avait à cœur de mettre à la poubelle tous les doutes autour de la continuité de Zinédine Zidane au club. Alors le Real a fait ce qu’il sait faire de mieux : prendre le contrôle d’un match avec autorité et envie. Logiquement, les Merengues sont parvenus à forcer le verrou qu’ils avaient en face d’eux grâce à un Vinicius dynamique, avant de gérer leur avance sans jamais rompre. Avant le derby contre l’Atlético le week-end prochain, c’était la meilleure réponse possible.

Bono, côté pile

Si cette affiche est censée être un choc au sommet de la Liga, elle est en réalité une opposition entre deux équipes qui sortent tout juste d’une humiliation. Fracassés à la maison par Olivier Giroud, les Sévillans souhaitent poursuivre leur série positive de trois succès en championnat. Mais dans les faits, ce sont bien les Madrilènes qui dictent le tempo. D’abord spectateur sur une frappe trop croisée de Vinicius Junior (2^e), Yassine Bounou se fait des sueurs froides sur une relance complètement manquée dont Karim Benzema et Vinicius ne profitent pas (5^e). Homme de cette première période, le portier international marocain prend le soleil en pleine poire pendant toute la première période, à l’image d’une nouvelle sortie aérienne loupée où Casemiro manque de pêche pour conclure (16^e).

Tombé dans les pommes, Séville reste apathique, et le Real continue de ramener sa fraise : Toni Kroos enroule sa frappe, mais le ballon ne fait que tutoyer la lucarne andalouse (21^e), puis la Benz décide d’envoyer une patate cadrée à la suite d’une feinte de corps astucieuse de Vinicius. But ? Non, Bounou sort son costume de héros grâce à une belle parade horizontale (38^e). Même Raphaël Varane essaie de jouer au sauveur de la tête sans le guide Ramos, mais Bono reste impassable (40^e). Heureux d’arriver sur un score nul à la pause, Julen Lopetegui devra cependant faire sans Munir El-Haddadi, victime d’un claquage à la cuisse, pour la suite des débats.

Bono, côté fesse

Bien reparti à l’assaut du but madrilène, le FC Séville se réveille en sursaut sur un ciseau retourné de Luuk de Jong bien capté par Thibaut Courtois (52^e). Seulement voilà, ce réveil est aussi douloureux qu’une bonne gueule de bois du samedi. Sur le flanc gauche, Ferland Mendy profite de cette fatigue collective de l’adversaire pour accélérer et permettre à Vinicius de s’arracher, d’effleurer le ballon et surprendre un Bono malheureux de faire trembler ses propres filets (0-1, 56^e). Une fois devant au score, le Real passe en mode gestionnaire. Malgré les tentatives locales comme l’habile coup franc de Nemanja Gudelj (76^e) l’action délicieuse de Suso (80^e) ou la bicyclette d’Ocampos (86^e), plus rien ne passe. Le Real relègue son adversaire du soir à quatre unités et à quatre points de l’Atlético, leader. Samedi prochain, le derby promet…

FC Séville (4-3-3) : Bono – A.Vidal, D.Carlos (Idrissi, 80^e), Koundé, J.Navas – Fernando, Jordan (Gudelj, 64^e), Rakitić (Suso, 64^e) – Munir (O.Torres, 46^e), Ocampos, L.De Jong (En-Nesyri, 64^e). Entraîneur: Julen Lopetegui.

Real Madrid (4-3-3) : Courtois – F.Mendy, Nacho, Varane, L.Vázquez – Casemiro, Kroos, Modrić – Rodrygo (Asensio, 66^e), Vinicius, Benzema. Entraîneur: Zinédine Zidane.