- Espagne
- Copa del Rey
- 1/2 finale
- Real Madrid/Atlético Madrid (3-0)
Le Real, roi de Madrid déjà en finale
Ce derby de Madrid s'annonçait serré. Il s'est avéré déséquilibré. Dominateur et chanceux, le Real Madrid n'a fait qu'un croc de son voisin de l'Atlético. Avec ce 3-0, les Merengues sont déjà en finale de la Copa del Rey, ou presque.
R. Madrid – Atlético (3–0) Pepe (18′), Jesé (58′), Á. Di María (77′) pour Real Madrid
La 8e minute se joue. Miranda, seul dans la surface, est à la réception d’un centre. Le Brésilien se rappelle ses heures sochaliennes, se troue et concède le corner. S’ensuit une tête de Benzema sauvée sur la ligne par la poitrine de Gabi. Cette action est un résumé de ce match, le but en moins. Le Real Madrid, dominateur de la première à la dernière minute, n’a fait qu’une bouchée de cet Atlético Madrid méconnaissable. Avec un contentieux à régler depuis la dernière finale de cette Copa del Rey, les Merengues ont lavé l’affront par un 3-0 qui a fait chavirer de bonheur le Santiago Bernabéu. Mérité, ce résultat n’en laisse pas moins un goût amer dans la bouche des hinchas du sud de la capitale. Par deux fois, Courtois a été trompé par des frappes contrées de ses défenseurs. Le deuxième de Jesé ne doit, lui, rien à personne. Mais c’est cette tête de Godin sauvée sur la ligne par Modric – alors que le score n’était que de 2-0 – qui leur laissera des regrets. Car oui, malgré un retour à jouer dans une semaine au Vicente Calderón, c’est bien le Real Madrid qui a un pied 9/10e en finale. Et il n’espère qu’un rival, le Barça.
Pepe, buteur taquin
Un couteau, des dents, et un rival à la hauteur. Voilà ce que le Real Madrid attendait après un mois de janvier parfait, ponctué par un 100% de victoires et 0 but encaissé. Un derby face au voisin honni de l’Atlético Madrid, tout frais leader de Liga, ne pouvait mieux tomber. Ce test, les Merengues l’attaquent bien. Très bien même, lorsqu’à la 17e minute, Pepe voit sa frappe contrée par Insua entrer dans les filets. Cette ouverture du score vient récompenser un bon premier quart d’heure durant lequel les Colchoneros ont semblé un brin timorés. Surtout, ce sont de vieux contentieux qui font leur apparition. Diego Costa, entouré par ses amis Pepe et Ramos, se chauffe avec le Portugais. Une, deux altercations, et le buteur d’un soir prend son jaune. Diego Simeone, en entraîneur avisé, demande à son poulain de garder ses nerfs. Car ce match sent la poudre. Le Bernabéu, pour une fois bouillant, pousse ses protégés. Les frappes s’enchaînent, les coups de sifflet également. Sur un coup-franc bien combiné avec Modric, Di Maria est à un talon de Godin de doubler la marque. Peu à peu, cette folie se mue en faux rythme. Pas de quoi déplaire à un Atlético Madrid bien content de rentrer aux vestiaires avec un seul petit but dans la musette.
Courtois et la malédiction des frappes contrées
Une musette qui va très rapidement se remplir d’un deuxième but. Malgré un changement de système et l’entrée de Cebolla Rodriguez à la place de Diego, l’Atlético souffre toujours autant. Et ce n’est pas la tête non-cadrée de Godin qui va changer la physionomie du match. L’aggravation du score par Jesé sera, elle, plus en conformité avec le déroulement des événements. Superbement lancé dans la profondeur par le gobelin Di Maria, Jesé coupe le cuir en taclant. Cette réalisation du Canarien n’est pas sans rappeler celle de dimanche à San Mamés. Avec ce double avantage, le Real peut commencer à faire tourner. Et le Santiago Bernabéu s’en donner à pleins poumons. La victime du soir, un Diego Simeone, conspué et chambré, pas au bout de ses peines. Après un carton jaune à la tête du client de Diego Costa – donc suspendu au retour –, l’Atlético va officiellement dire adieu à sa Coupe en quatre minutes folles. A un raté de Pepe sur corner, s’additionnent un sauvetage sur la ligne de Modric sur une tête de Godin puis le troisième but de Di Maria. Encore une fois malchanceux, Courtois ne peut qu’accompagner du regard le tir contré par Miranda. A 3-0, les esprits s’échauffent pour la forme. Les Merengues profitent pendant que les Colchoneros dégustent une humiliation qui offre sa qualification au Real Madrid pour la finale de la Copa del Rey.
Par Robin Delorme, au Santiago Bernabéu